A quoi bon internet ? Nous venons d’en entrevoir les coûts matériel et énergétique considérables. Sont-ils compensés par des services rendus de qualité, dont il serait difficile de se passer ?
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A quoi bon internet ? Nous venons d’en entrevoir les coûts matériel et énergétique considérables. Sont-ils compensés par des services rendus de qualité, dont il serait difficile de se passer ?
Pierre-Yves Gosset, un des deux permanents de l’association Framasoft (1), a bien voulu répondre aux questions de Silence.
Se passer d’internet, et même d’ordinateur, est la solution idéale d’un point de vue purement écologique. Mais d’un point de vue social, cette résistance pose des problèmes administratifs et professionnels, aussi s’avère-t-elle difficile à rendre désirable. Nous entraider davantage permettrait des compensations, mais l’individualisme n’est pas facile à ébranler, surtout en ville : c’est là un enjeu politique majeur. Mais, si on ne peut se passer (momentanément ?) ni d’ordinateur, ni d’internet, on peut au moins rendre son usage aussi peu nuisible que possible...
Au pliage de Silence, nous avons demandé : « Qui a choisi de ne pas avoir internet ? » Quatre personnes sur une quinzaine se sont signalées. En fait, toutes l’utilisaient, mais « sans se laisser déborder »...
La façon dont on appréhende un être, une situation, une chose est déterminante. Or aujourd’hui, la merde est presque uniquement considérée comme un déchet sale, encombrant et dont il faut se débarrasser. C’est pourtant un élément important du cycle de toute vie.
Une file indienne d’individus, avec chacun en bouche un tuyau provenant du derrière de celui qui le précède : tel est le spectacle étonnant qui s’offre à qui observe avec un peu de recul notre système de gestion de l’eau, 80 % d’entre nous rejetant leurs eaux usées dans les rivières où un tiers des mêmes puisent pour boire.
Où se situe la limite entre une action violente et une action non violente ? Les actions qui se définissent elles-mêmes comme non violentes le sont-elles toujours ? Qu’en est-il des personnes touchées par la destruction de leurs biens ? Les fauchages d’OGM sont au cœur de ce débat.
Il n’existe aucun critère au monde qui soit la garantie de la non-violence d’une action. Il ne s’agit donc pas d’en donner une vision statique, définition à l’appui. Mais les quelques repères qui suivent devraient nous aider à orienter notre action en direction de la non-violence. Comment se situent les actions que j’entreprends par rapport aux différents repères identifiés ici ?