Entretien avec Frédéric Boone, un astronome qui rêve d’une science plus sobre et de rapports au monde plus poétiques.
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Entretien avec Frédéric Boone, un astronome qui rêve d’une science plus sobre et de rapports au monde plus poétiques.
Un vieil aphorisme populaire nous rappelle que lorsque le sage montre la lune, l’imbécile regarde le doigt. Désormais, il aura également loisir de jeter un œil sur un amas de satellites zébrant nuitamment le ciel étoilé avant d’admirer le ballet des étoiles et la valse des constellations.
Depuis le début de la conquête spatiale, des résistances à ce déploiement délirant de technologies s’élèvent. Les critiques sont nombreuses : obscénité des milliards dépensés, désastre écologique, imaginaire de domination, etc.
La « fierté française » en terme de conquête spatiale est sans conteste le lanceur Ariane. Et ce lanceur se trouve en Guyane.
La conquête spatiale implique de gros investissements industriels et technologiques. Bien plus qu’un espace à explorer, le cosmos est aujourd’hui un marché à exploiter.
La conquête spatiale suit les mêmes logiques de colonisation que les conquêtes terrestres depuis le 16e siècle : enjeux marchands, volonté d’expansion et de domination, prétexte scientifique de l’enrichissement des connaissances.
La guerre, l’industrie de l’armement, etc., sont constitutifs de la construction des États impérialistes. La mobilisation citoyenne pour davantage de justice sociale passe aussi, et surtout hors des temps de guerre, par une lutte contre le militarisme.
Silence publie quelques extraits choisis du récent livre d’Alain Refalo intitulé Démilitariser la France. Il y aborde entre autres la question de la militarisation de la mémoire collective. L’instrumentalisation de celle-ci prépare les guerres à venir. Mais il est possible de faire autrement, dans l’enseignement notamment.