Au frontispice de l’école des mines pourrait être gravé un axiome qui semble dicter toute la stratégie du petit monde nucléaire : « Un mensonge répété mille fois devient une vérité ». Dans le monde orwellien du lobby atomique, cette mauvaise habitude s’est ainsi normalisée. S’infiltrant dans les moindres interstices de l’administration et du monde politique, le corps des Mines dicte depuis des décennies la politique énergétique du pays. Ce grand corps malade, pour puissant qu’il soit, se nécrose par manque d’air. Les quelques centaines de « mineurs » entraînent dans leur chute un pays et son économie. Véritables militants radicalisés de la cause atomique, rien ne peut les dissuader de promouvoir une technologie qui a pourtant maintes fois fait la démonstration de son incurie.