Pour relancer le port de Bordeaux, un terminal méthanier doit massacrer l’estuaire de la Gironde, lieu d’habitat d’espèces protégées. La lutte de 2006 à 2009 finira par l’emporter !
Pour relancer le port de Bordeaux, un terminal méthanier doit massacrer l’estuaire de la Gironde, lieu d’habitat d’espèces protégées. La lutte de 2006 à 2009 finira par l’emporter !
Nous avons pris l’habitude de vivre dans un monde surveillé à chaque instant par des dispositifs technologiques, au service de puissances politiques ou économiques. Les caméras de surveillance sont une illustration particulièrement parlante de cette dérive. Heureusement, des artistes et des activistes ont imaginé des actions créatives pour critiquer ou déjouer cette surveillance.
J’avais douze ans ; plus tout à fait un enfant mais pas encore un adolescent. L’âge où la confiance en l’adulte n’est plus aveuglément rassurante, cet âge où l’appel du large joue ses premières notes d’une voix éraillée. Moment périlleux s’il en est durant lequel l’enfant s’essaie à la liberté, émancipation possible qu’à la seule condition d’avoir été protégé sans avoir été étouffé. Espace-temps où tout n’est qu’intensité, découverte et émerveillement.
Au Nord-Est de la Syrie, dans la région autonome du Rojava (1), se trouve un village unique en son genre. Seules des femmes et des enfants y vivent. Son nom vient de Jin (en kurde « femme » et « vie ») et War (« lieu » ou « maison »). Ce n’est pas un hasard si cet endroit, emblématique de la libération des femmes se trouve au Rojava. Depuis longtemps, les femmes ont une place importante dans la lutte du peuple kurde. Elles ont obtenu d’être considérées, officiellement, d’égal à égal avec les hommes, ce qui leur a permis de combattre avec eux mais aussi d’affirmer leur existence en tant que femmes et de participer activement à l’organisation socio-politique de la région.
1er avril 2025. La Commission consultative de suivi des conséquences des essais nucléaires en Polynésie française se réunit au ministère de la Santé à Paris. Ce n’est pas un poisson d’avril, même si cela faisait quatre ans qu’elle n’avait pas été convoquée, alors qu’elle doit se tenir « au moins deux fois par an » selon l’article 7 de la loi Morin (1). Des propositions sont entérinées : l’élargissement « d’ici 2026 » de la liste des 23 pathologies radio-induites déjà reconnues en incluant notamment trois autres cancers, ceux du pancréas, du pharynx, ainsi que le cancer précoce de la prostate.
Un projet comme il en existait tant d’autres : un méga-centre commercial à la sortie de l’agglomération toulousaine, qui projetait de détruire 44 hectares de terrains naturels et agricoles. Mais 18 ans de mobilisation joyeuse et déterminée auront eu raison de ce temple du consumérisme.
Il existe peu de constructions plus symboliques que les statues. Celles-ci ont pour objectif même de symboliser des valeurs communes, en commémorant un événement historique, en célébrant une personnalité, etc. Elles sont le reflet du pouvoir et du récit mémoriel dominant. La plupart sont érigées dans l’espace public, à portée de main.
Autant dire que la tentation est grande, pour les groupes activistes contestant des politiques étatiques, ou pour des artistes, d’agir sur les statues pour envoyer un message symbolique fort à l’opinion publique. Les risques de répression peuvent être importants dans certains contextes politiques.
Les précédents s’accumulent comme autant de nuages à l’horizon. À tel point qu’on finirait presque par s’y habituer. Petite musique désagréable, tel un acouphène dont on cherche à se débarrasser en pensant à autre chose. Symptomatique à bien des égards, la suppression des subventions versées par le président du département du Rhône à France Nature Environnement, la Ligue pour la Protection des Oiseaux et Arthropologia, trois associations pas trop remuantes, dit beaucoup de l’époque. Ce fait du prince intervient à la suite d’un simple courrier des trois ONG interrogeant la pertinence d’un projet de port fluvial sur la Saône.