Ecrire un essai ou même une fiction en se passant d’internet pour se documenter est une gageure. A fortiori, peut-on l’éviter quand on publie aujourd’hui des livres ou des revues ?
Ecrire un essai ou même une fiction en se passant d’internet pour se documenter est une gageure. A fortiori, peut-on l’éviter quand on publie aujourd’hui des livres ou des revues ?
Quelles ont été les difficultés, compromis, compromissions et tricheries nécessaires pour réaliser ce numéro « sans internet » au niveau de la rédaction ?
Et si nous n’avions fait qu’être en avance sur notre temps ? Et si demain, internet s’arrêtait pour tout le monde ? Quelques questions à Fabrice Flippo, philosophe et spécialiste des questions des nouvelles technologies.
L’espace public fait de plus en plus l’objet de dispositifs et de politiques sécuritaires. Notre environnement quotidien est modifié pour satisfaire à des logiques de contrôle et de gestion des flux. Nous avons demandé quelques éclairages à ce sujet à Jean-Pierre Garnier, chercheur critique en sociologie urbaine.
On peut considérer l’espace public comme un espace accessible appartenant à tous et partagé par tous. Mais celui-ci est de plus en plus souvent « exproprié » au service d’intérêts privés ou de logiques discriminatoires. Face à cela, de nombreux collectifs de citoyens agissent pour se réapproprier cet espace.
Un potager, des épouvantails, une serre,… Bienvenue sur le campus de l’université de Grenoble, où, depuis six ans, des étudiant-e-s occupent, cultivent et animent un jardin partagé. Parce que « l’utopie n’est pas nulle part : elle est partout où on s’active à la faire vivre ».
L’association Intermèdes Robinson réinvestit les espaces délaissés (espaces publics interstitiels et friches périurbaines) de la ville par des activités de convivialité, sociales et éducatives. Elle est implantée dans le quartier sud de Longjumeau (91).
C’était le 26 novembre 2011 : le départ avait été fixé place du Pont, à la Guillotière (Lyon). La dernière marche de nuit non-mixte à Lyon datait de 1999.
Problèmes digestifs, douleurs au ventre, voire diarrhées sont le lot commun des personnes intolérantes au gluten, qu’une prédisposition génétique rend plus vulnérables à cette protéine présente dans le blé et de nombreuses autres céréales.
Le service national universel (SNU) s’impose progressivement à toute une classe d’âge de 15 à 17 ans. En 2024, le processus s’est accéléré. De quoi le SNU est-il le nom ?
D’une France qui se prépare activement à la guerre, par sa dimension militariste et sa vocation affichée d’embrigadement de la jeunesse (...)
En 1970, les marais salants de Guérande sont menacés par des projets d’aménagement touristique. L’alliance entre les récoltant·es de sel (les paludi·ères) et des soixanthuitard·es permet de sauvegarder les marais et de pérenniser la production artisanale de sel.
Au début des années 70, le ski d’été devient la nouvelle lubie de la touristocratie : les promoteurs entendent remplacer les chamois et autres espères rares qui vivent sur les glaciers par des remontées mécaniques. C’est sans compter la rage de vaincre des défens·euses de la montagne.
Deux membres du groupe local de Jineolojî Île-de-France m’ont raconté les enjeux de cette discipline issue de la révolution au Kurdistan où se croisent dimensions féministes, écologiques, et d’autonomie politique. Parties prenantes du Réseau Francophone de Jineolojî, elles m’ont aussi parlé de l’actualité en Europe de ce réseau internationaliste.
Une souscription sauve la revue et de nouvelles têtes renouvellent l’équipe.
En 2008, année d’élections municipales, Silence interroge une cinquantaine de maires écolos. Seules sept réponses sont reçues et publiées dans le n° 354, de février. En mars, à l’occasion de la semaine sans pesticide, nous (...)
En s’engouffrant dans les moindres interstices de nos envies pour les monétiser via un profilage de plus en plus précis, chaque application mise en ligne crée les conditions de l’émergence d’un monde inform… atique fonctionnant grâce à un « système d’exploitation ». À chaque besoin plus ou moins (...)
Grâce aux luttes passées, les paysannes sont désormais nombreuses à avoir un véritable statut et leurs compétences sont mieux reconnues. Cependant, les inégalités subsistent et les femmes font encore face à de nombreux obstacles, durant leur parcours d’installation et tout au long de leur vie professionnelle. C’est pourquoi nombre d’entre elles s’attellent à construire d’autres voies individuelles et collectives.
Les structures d’accueil dans le domaine du social n’ont souvent pas encore fait leur (r)évolution verte. Et pourtant c’est possible, comme le montre l’Association L’Âtre de la Vallée, au Domaine du Beubois, qui accueille des personnes handicapé·es dans la forêt, au-dessus de Colmar.
Tandis qu’une partie de la population souffre des inondations, canicules et sécheresses actuelles, une minorité continue de se déplacer en jet privé. Que ce soit à l’échelle de la France ou de la planète, les plus riches semblent totalement déconnectés de l’urgence climatique. Silence en a discuté avec Monique Pinçon-Charlot.
Les organisations écolos se sont mobilisées avec force contre la réforme des retraites. Retour sur leurs arguments, très convergents, que Silence partage.
Les personnes aux minima sociaux témoignent de dysfonctionnements multiples dans les CAF, qui ont des conséquences dramatiques. Dans le même temps, les allocataires sont de plus en plus contrôlé·es. Un groupe d’associations veut que ça change.
Contrairement aux idées reçues, les femmes sont aussi nombreuses que les hommes à prendre le chemin de la migration. Cependant, le fait d’être femme conditionne l’expérience de la migration, car partout, le capitalisme patriarcal est source d’oppression pour celles-ci.
« Les éléments constitutifs de votre demande d’autorisation d’instruction en famille n’établissent pas l’existence d’une situation propre motivant le projet éducatif. (…) En conséquence, votre enfant devra être scolarisé dans un établissement d’enseignement scolaire public ou privé au titre de l’année scolaire 2022-2023 ».
Bruno Serralongue a réalisé en 2022 l’exposition « Pour la vie », qui met en lumière des portraits d’individus ou de collectifs en lutte. Le photographe va à la rencontre de communautés qui se créent autour d’un événement social et politique, ainsi que de personnes qui mènent un combat pour leurs conditions de vie. Au fil des photos s’entrecroisent les trajectoires d’individus et l’énergie du collectif, les camps de personnes migrantes à Calais, la lutte des Premières nations d’Amérique du Nord contre les oléoducs menaçant leur environnement ou encore la ZAD de Notre-Dame-des-Landes.
Questionner notre rapport au temps, c’est le travail de Brice Faraut. Neuroscientifique, il étudie les effets de la privation de sommeil sur les humains et a mené de nombreuses recherches sur les bienfaits de la sieste, résumées dans son livre Sauvés par la sieste. Entretien avec ce chercheur qui interroge le poids du modèle de production industrielle sur nos nuits.
L’association Paysages de France a obtenu, au cours de ces trente dernières années, le démontage de milliers de panneaux publicitaires à travers la France. Mais elle doit faire face à des offensives constantes visant à accroître la pression de la publicité dans l’espace public. Pierre-Jean Delahousse, fondateur et cheville ouvrière de l’association, nous raconte cette aventure.
Les logiciels de reconnaissance faciale se multiplient… mais les techniques pour les déjouer aussi. Depuis le début de la pandémie, les entreprises spécialisées en reconnaissance faciale ont développé des technique pour reconnaître les personnes masquées.
BD réalisée par Xénoïde et parue initialement dans Le Ravi, mensuel satyrique en région PACA (www.leravi.org), de janvier 2022.
La pandémie de Covid-19 nous place collectivement face à des choix politiques, technologiques, économiques, etc., qui reflètent les modèles de société que nous voulons ou rejetons. Silence a demandé à Valérie Tilman, philosophe et chargée d’enseignement à l’université de Namur, d’apporter son regard sur ces questions.