Fleuriste indépendante à Montreuil et engagée dans une démarche écologique, Loyce Hébert partage ici quelques-unes des questions qu’elle se pose, comme autant de défis à relever au quotidien.
Fleuriste indépendante à Montreuil et engagée dans une démarche écologique, Loyce Hébert partage ici quelques-unes des questions qu’elle se pose, comme autant de défis à relever au quotidien.
Qu’en est-il de la production de fleurs en France ? Quels défis se posent pour la transition du secteur horticole vers des pratiques agroécologiques ? Voici le témoignage de Félix Romain, de La Ferme florale urbaine, sur les toits de l’hôpital Robert-Debré du 20e arrondissement de Paris.
Les fleurs que l’on achète, en dépit de tout leur capital de sympathie, sont majoritairement produites industriellement et n’échappent pas aux lois de la finance ni de l’économie marchande. Le marché mondial de la fleur a des conséquences désastreuses tout au long de son parcours, des conditions de travail dans les fermes aux pollutions dans les champs et chez les fleuristes, en passant par l’appauvrissement variétal.
Le marché français du livre est le cinquième au monde avec, en 2014, 422 millions d’exemplaires vendus, pour un chiffre d’affaires de près de 4 milliards d’euros. Quelles alternatives possibles pour sortir de ce système qui pousse à la consommation ?
Chaque moment de la fabrication puis de la commercialisation d’un livre présente des spécificités et des enjeux environnementaux différents. Or, ces différentes étapes sont aujourd’hui peu pensées. Comment imaginer un cycle de vie du livre plus vertueux ?
Pour imprimer un livre, il faut du papier. Mais où est-il produit ? Dans quelles conditions ? Est-il possible de se reposer sur l’artisanat ou sommes-nous voué·es à imprimer sur du papier industriel, même recyclé ?
Anaïs Massola a participé à l’émergence de l’Association pour l’écologie du livre, en 2019. L’aboutissement de la réflexion d’une libraire autour de la production matérielle du livre, indissociable de son contenu.
Le Livre qui cache la forêt, recueil de fictions écologiques sur les librairies de demain, est le résultat d’ateliers d’écofictions menés entre libraires de novembre 2018 à mai 2019, et mis en page par l’Association pour l’écologie du livre. L’idée ? Imaginer la chaîne du livre de demain. Voici la nouvelle intitulée « Recyclage » de Fred Massot.
Depuis le 27 mai 2025, à défaut d’avoir explicitement fait part de votre refus, Facebook utilise vos informations personnelles sur « la base de ses intérêts légitimes » afin d’entraîner son intelligence artificielle.
Pendant dix ans, plus de 800 000 tonnes de déchets industriels ont été enfouies à Montchanin, en Saône-et-Loire, et leurs effluves toxiques ont empoisonné la santé des riverain·es. Lorsqu’enfin, poussé par la mobilisation locale, le scandale éclate dans les médias nationaux, la décharge est fermée… mais que faire des déchets chimiques ?
Quoi de plus logique que de commencer cette nouvelle chronique par une plante que tout le monde connaît, et qui est tellement précieuse pour nous, les animaux d’élevage, les cultures et le sol. Sa brûlante piqûre la rend facilement reconnaissable. Il existe plusieurs espèces aux mêmes propriétés, mais la grande Ortie Urtica dioica est la plus couramment utilisée.
Les citations de cette chronique sont extraites du livre Répertoire des subversions. Art, activisme, méthodes, de Martin Le Chevallier, éd. Zones, 2024.
Pour relancer le port de Bordeaux, un terminal méthanier doit massacrer l’estuaire de la Gironde, lieu d’habitat d’espèces protégées. La lutte de 2006 à 2009 finira par l’emporter !
Nous avons pris l’habitude de vivre dans un monde surveillé à chaque instant par des dispositifs technologiques, au service de puissances politiques ou économiques. Les caméras de surveillance sont une illustration particulièrement parlante de cette dérive. Heureusement, des artistes et des activistes ont imaginé des actions créatives pour critiquer ou déjouer cette surveillance.
J’avais douze ans ; plus tout à fait un enfant mais pas encore un adolescent. L’âge où la confiance en l’adulte n’est plus aveuglément rassurante, cet âge où l’appel du large joue ses premières notes d’une voix éraillée. Moment périlleux s’il en est durant lequel l’enfant s’essaie à la liberté, émancipation possible qu’à la seule condition d’avoir été protégé sans avoir été étouffé. Espace-temps où tout n’est qu’intensité, découverte et émerveillement.
Un projet comme il en existait tant d’autres : un méga-centre commercial à la sortie de l’agglomération toulousaine, qui projetait de détruire 44 hectares de terrains naturels et agricoles. Mais 18 ans de mobilisation joyeuse et déterminée auront eu raison de ce temple du consumérisme.
Par la magie des mots, l’enfouissement des déchets du secteur du bâtiment et des travaux publics, qui représentent un volume sept fois plus important que les déchets ménagers, est transformé en « recyclage » ! Analyse d’une arnaque sémantique et politique qui profite aux lobbies de la construction, et des alternatives possibles, avec Jean-Luc Vrignon, engagé dans le Collectif carrière Tahun en Loire-Atlantique.
« Le feu a détruit 2 000 hectares de bois sans toucher d’habitations »
Que dire des centaines de trous d’écureuils dans les arbres des centaines de terriers de lièvres de blaireaux de renards des fourmilières et des centaines de nids au sol ou sur les branches et des milliers de galeries d’insectes sous (...)
Le projet de déviation routière à Saint-Péray, à l’Ouest de Valence, a été suspendu provisoirement le 15 mars dernier, après plusieurs années de mobilisations. Le collectif des Ami·es de la Plaine, qui a occupé des arbres sur le tracé, nous explique ce qui l’anime dans cette lutte.
Ce n’est pas du Loch Ness mais du lac Léman qu’émerge, après déjà 10 ans d’études très discrètes, le monstrueux projet du CERN pour un nouveau méga collisionneur de particules. Les populations « co-CERNées » découvrent, effarées, l’ampleur des impacts environnementaux qui s’annoncent. Leur mobilisation s’organise.
Si des banques comme BNP Paribas sont régulièrement dénoncées pour leurs investissements dans la production et l’exploitation d’énergies fossiles, on connaît moins leur responsabilité dans les atteintes aux droits humains et à l’environnement causés par l’agriculture industrielle. Silence donne la parole à ActionAid – Peuples Solidaires qui mène une campagne sur le sujet.
Comment échapper à l’alternative entre attendre le grand soir et chercher à réformer le capitalisme ? L’anthropologue Philippe Descola et le dessinateur Alessandro Pignocchi appellent à multiplier des territoires autonomes pour expérimenter d’autres rapports au vivant et constituer une force à même de transformer l’État. Entretien.
Paul Vidal est un jeune dessinateur et illustrateur basé en Saône-et-Loire. Sa fascination pour le vivant l’amène à porter sa pratique vers le dessin scientifique dans une optique de réenchantement et de respect des mondes non humains.
À Pierre-Bénite au Sud de Lyon, les industriels de la chimie Arkema et Daikin rejettent des « polluants éternels », qui contaminent l’air, la terre et l’eau du Rhône depuis des décennies. Dans ce deuxième volet de notre enquête sur le sujet, nous sommes allées à la rencontre d’habitant·es qui se mobilisent.
Saccage 2024 est un collectif de collectifs, d’habitants et d’habitantes de la Seine-Saint-Denis et de l’Île-de-France, qui est entré en résistance face aux saccages que provoquent les Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP) de Paris en 2024, mais aussi toutes les autres éditions des JOP modernes.
L’association Sauvegarde de la Vallée vivante du Garon, dans le Rhône, souhaite que les pouvoirs publics réalisent un projet-pilote de petites barrières faites de pierres et de bois, au lieu des gigantesques barrages écrêteurs de crues, pour limiter à la fois la sécheresse, l’érosion et les inondations.
Les questions écologiques font l’objet de rapports de force constants au sein de l’Union européenne, qui ne joue pas un rôle de modèle en la matière. Inès Trépant apporte un éclairage avec l’exemple de l’extractivisme.
Depuis 2021, l’association Agir pour l’environnement a lancé une campagne pour créer des réserves de biodiversité dans toute la France, protégées par un nouvel outil réglementaire peu connu : les obligations réelles environnementales. Un moyen d’empêcher une coupe rase de forêt ou l’urbanisation d’un espace naturel par exemple.
Ces 50 dernières années, les luttes locales se sont multipliées en France, constituant d’après certain·es un véritable « mouvement social ». C’est de ce constat qu’est née en 2021 l’association Terres de Luttes, qui soutient les luttes locales en France.
À l’heure où cet article est écrit, un immense mouvement de contestation fait bouillir l’Iran depuis plusieurs mois, sans faiblir. Depuis quelques années, ces épisodes de contestation du régime sont de plus en plus fréquents. Les slogans criés par les manifestant·es depuis septembre 2022 appellent à la fin du régime, condamné pour ses agissements dans son ensemble. Silence s’est penché sur la dimension écologiste des revendications de ces dernières années.
La France possède un réseau routier parmi les plus denses d’Europe. Et il ne cesse de s’étendre : nouveaux tronçons, contournements, viaducs... En la matière, pas de restriction budgétaire, les milliards valsent tandis que les terres vivantes disparaissent. Mais contre ce saccage, les luttes sont entrées en coalition.
Dans son numéro d’octobre 2022, Silence faisait paraître un dossier spécial sur les victoires de l’écologie. Parallèlement, la revue publie une grande affiche « L’écologie en 50 victoires ». Les combats écologistes ont continué à porter leurs fruits ces 2 dernières années ! Petit tour d’horizon non-exhaustif.