Pour développer des alternatives à la voiture en milieu rural, il faut se confronter à des obstacles structurels, systémiques et psychologiques.
Pour développer des alternatives à la voiture en milieu rural, il faut se confronter à des obstacles structurels, systémiques et psychologiques.
C’est une grande contradiction : les écolos veulent vivre proche de la nature, pour cela, ils font appel aux engins et au système les plus destructeurs des milieux naturels : la voiture et tout ce qu’elle implique. Peut-on résoudre ce paradoxe ?
Une bonne partie des problèmes liés à la voiture à la campagne est liée à la politique… de la ville. Il est nécessaire de relier les deux : il faut rendre la ville plus autonome, il faut favoriser les villages au détriment des maisons isolées à la campagne.
La campagne est devenue un enjeu de la marchandisation générale, phénomène qui s’accentue du fait que nombre d’habitants ruraux travaillent en ville.
Aujourd’hui, la voiture nous empoisonne l’existence. Pour obtenir sa diminution, à la ville comme à la campagne, il faut redévelopper le tissu social et l’entraide collective et trouver des dirigeants politiques courageux.
Fleur Daugey et Emilie Vanvolsem
Éd. du Ricochet, 2025, 40 p., 14,50 €.
Les citations de cette chronique sont extraites du livre Répertoire des subversions. Art, activisme, méthodes, de Martin Le Chevallier, éd. Zones, 2024.
En matière de sabotage, l’imagination n’a pas de limites ! À l’origine, le terme sabotage vient du fait que des ouvri·ères ralentissaient volontairement la cadence de la production. Saboter, c’est mettre volontairement des grains de sable dans un rouage pour empêcher un système de fonctionner correctement. Il peut s’agir de l’appareil productif, d’une infrastructure de transport, d’un dispositif de consommation, de l’organisation d’un événement, etc. L’ingéniosité de ces actions, qui demandent souvent peu de moyens, peut avoir une véritable dimension jouissive !
« L’énergie est notre avenir… gaspillez-la ! » C’est en substance ce qu’écrit le Haut-Commissaire à l’énergie atomique dans une note adressée durant l’été à l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques. « La demande d’électricité progresse très peu, voire régresse, tandis que l’offre va continuer de croître rapidement […]. Tous ces arguments poussent pour une orientation des efforts vers la demande et non sur l’offre de production électrique. »
L’églantier est bien connu : offrir une de ses fleurs est rempli de promesses amoureuses… Ces roses cultivées sont grosses et colorées pour séduire nos yeux mais leur odeur n’est pas souvent au rendez-vous : quelle tristesse... Les fleurs des rosiers sauvages (Rosa canina et autres espèces) sont autrement plus odorantes ! Vous pouvez cueillir leurs pétales pour en faire du sirop (infusez les dans de l’eau et, après avoir filtré, ajoutez du sucre pour la conservation) ou les faire sécher pour les utiliser en décoration dans vos plats, vos pâtisseries…
Les citations de cette chronique sont extraites du livre Répertoire des subversions. Art, activisme, méthodes, de Martin Le Chevallier, éd. Zones, 2024.
Le capitalisme est un ogre qui se nourrit de notre temps éveillé pour en tirer un profit monétaire à chaque instant. Que ce soit en travaillant ou en consommant, notre activité volée au sommeil se fait au détriment de notre santé. Dans son livre 24/7. Le capitalisme à l’assaut du sommeil (Zones, 2014), Jonathan Crary montre bien comment le système capitaliste organise une vie sans pause, active jour et nuit, grignotant pour cela nos précieuses heures de sommeil. En regardant des séries sans fin ou en scrollant sur des écrans jusqu’au petit matin pour ne rien « louper », nous nous laissons entraîner dans cet engrenage hypnotique.
Dans ce contexte, se réapproprier le sommeil peut revêtir une valeur symbolique puissante. C’est ce qu’ont montré des artistes et des activistes, à plusieurs reprises.
¡ COLECTIVA !, c’est un cri du cœur et un élan collectif en mixité choisie porté par la Ko-Compagnie, basée à Rennes, qui crée des spectacles avec des chanteuses et chanteurs amat·rices de tous âges.
Depuis tout ce temps,
Eh oui mon cher ami, tu m’accompagnes toujours !
Enfant, je connaissais déjà ton nom, et ce n’était pas parce que j’habitais la montagne, car tu pousses aussi en ville. C’est parce que je te frottais contre mes piqûres d’orties ou de moustiques en chantant « Plantain guéris-moi, c’est l’ortie qui m’a piquée »… Je te reconnaissais facilement avec tes grosses nervures parallèles qui t’assurent la résistance au piétinement.
Si les médias dominants se sont focalisés l’année dernière sur les « émeutes » aux Antilles, ils sont souvent restés silencieux sur les réelles causes des révoltes qui ont soulevé ces îles l’année dernière. Cette colère, liée à la « vie chère » et aux inégalités qui lient les îles à l’Hexagone, prend racine il y (...)
L’artificialisation du territoire français se poursuit à un rythme toujours effréné, malgré la loi et les appels de la société civile à limiter la casse. Chaque cas est présenté comme une louable exception par ses promoteurs. Comment se fabrique le consentement à cette artificialisation au niveau local ? Peut-on y résister, quand le coin vote très à droite ? Reportage à Marchaux, petite commune du Doubs.
Par la magie des mots, l’enfouissement des déchets du secteur du bâtiment et des travaux publics, qui représentent un volume sept fois plus important que les déchets ménagers, est transformé en « recyclage » ! Analyse d’une arnaque sémantique et politique qui profite aux lobbies de la construction, et des alternatives possibles, avec Jean-Luc Vrignon, engagé dans le Collectif carrière Tahun en Loire-Atlantique.
« Le feu a détruit 2 000 hectares de bois sans toucher d’habitations »
Que dire des centaines de trous d’écureuils dans les arbres des centaines de terriers de lièvres de blaireaux de renards des fourmilières et des centaines de nids au sol ou sur les branches et des milliers de galeries d’insectes sous (...)
Le projet de déviation routière à Saint-Péray, à l’Ouest de Valence, a été suspendu provisoirement le 15 mars dernier, après plusieurs années de mobilisations. Le collectif des Ami·es de la Plaine, qui a occupé des arbres sur le tracé, nous explique ce qui l’anime dans cette lutte.
Ce n’est pas du Loch Ness mais du lac Léman qu’émerge, après déjà 10 ans d’études très discrètes, le monstrueux projet du CERN pour un nouveau méga collisionneur de particules. Les populations « co-CERNées » découvrent, effarées, l’ampleur des impacts environnementaux qui s’annoncent. Leur mobilisation s’organise.
Si des banques comme BNP Paribas sont régulièrement dénoncées pour leurs investissements dans la production et l’exploitation d’énergies fossiles, on connaît moins leur responsabilité dans les atteintes aux droits humains et à l’environnement causés par l’agriculture industrielle. Silence donne la parole à ActionAid – Peuples Solidaires qui mène une campagne sur le sujet.
Comment échapper à l’alternative entre attendre le grand soir et chercher à réformer le capitalisme ? L’anthropologue Philippe Descola et le dessinateur Alessandro Pignocchi appellent à multiplier des territoires autonomes pour expérimenter d’autres rapports au vivant et constituer une force à même de transformer l’État. Entretien.
Paul Vidal est un jeune dessinateur et illustrateur basé en Saône-et-Loire. Sa fascination pour le vivant l’amène à porter sa pratique vers le dessin scientifique dans une optique de réenchantement et de respect des mondes non humains.
À Pierre-Bénite au Sud de Lyon, les industriels de la chimie Arkema et Daikin rejettent des « polluants éternels », qui contaminent l’air, la terre et l’eau du Rhône depuis des décennies. Dans ce deuxième volet de notre enquête sur le sujet, nous sommes allées à la rencontre d’habitant·es qui se mobilisent.
Saccage 2024 est un collectif de collectifs, d’habitants et d’habitantes de la Seine-Saint-Denis et de l’Île-de-France, qui est entré en résistance face aux saccages que provoquent les Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP) de Paris en 2024, mais aussi toutes les autres éditions des JOP modernes.
L’association Sauvegarde de la Vallée vivante du Garon, dans le Rhône, souhaite que les pouvoirs publics réalisent un projet-pilote de petites barrières faites de pierres et de bois, au lieu des gigantesques barrages écrêteurs de crues, pour limiter à la fois la sécheresse, l’érosion et les inondations.
Les questions écologiques font l’objet de rapports de force constants au sein de l’Union européenne, qui ne joue pas un rôle de modèle en la matière. Inès Trépant apporte un éclairage avec l’exemple de l’extractivisme.
Depuis 2021, l’association Agir pour l’environnement a lancé une campagne pour créer des réserves de biodiversité dans toute la France, protégées par un nouvel outil réglementaire peu connu : les obligations réelles environnementales. Un moyen d’empêcher une coupe rase de forêt ou l’urbanisation d’un espace naturel par exemple.
Ces 50 dernières années, les luttes locales se sont multipliées en France, constituant d’après certain·es un véritable « mouvement social ». C’est de ce constat qu’est née en 2021 l’association Terres de Luttes, qui soutient les luttes locales en France.
À l’heure où cet article est écrit, un immense mouvement de contestation fait bouillir l’Iran depuis plusieurs mois, sans faiblir. Depuis quelques années, ces épisodes de contestation du régime sont de plus en plus fréquents. Les slogans criés par les manifestant·es depuis septembre 2022 appellent à la fin du régime, condamné pour ses agissements dans son ensemble. Silence s’est penché sur la dimension écologiste des revendications de ces dernières années.
La France possède un réseau routier parmi les plus denses d’Europe. Et il ne cesse de s’étendre : nouveaux tronçons, contournements, viaducs... En la matière, pas de restriction budgétaire, les milliards valsent tandis que les terres vivantes disparaissent. Mais contre ce saccage, les luttes sont entrées en coalition.
Dans son numéro d’octobre 2022, Silence faisait paraître un dossier spécial sur les victoires de l’écologie. Parallèlement, la revue publie une grande affiche « L’écologie en 50 victoires ». Les combats écologistes ont continué à porter leurs fruits ces 2 dernières années ! Petit tour d’horizon non-exhaustif.