Pour protester contre les sources d’émissions de gaz, des rassemblements sur la durée se sont développés depuis quelques années à partir d’une initiative britannique.
Pour protester contre les sources d’émissions de gaz, des rassemblements sur la durée se sont développés depuis quelques années à partir d’une initiative britannique.
Les découvertes de l’effet de serre, puis de la crise climatique, constituent une rupture dans l’histoire de l’humanité, au même titre que l’invention de la bombe atomique. Ces deux évènements menacent notre survie. Le changement climatique comporte les conséquences funestes de notre envie de dominer le monde : nous sommes en réalité tous perdants.
La flambée des prix du pétrole en 2008 était un avertissement : nous ne sommes pas loin du pic de production. Et il va falloir commencer à changer nos comportements, en particulier au niveau de l’avion.
Près de Nantes, un projet pharaonique vieux de 40 ans menace 2000 hectares de terres agricoles d’une biodiversité exceptionnelle. Il s’agit de construire un nouvel aéroport gigantesque. Ce projet n’a aucune utilité objective car l’aéroport actuel suffit et suffira toujours largement. La majorité des élus, droite et gauche confondues, le soutiennent pourtant, au nom du sacro-saint développement économique. La crise financière actuelle et les efforts d’explication des opposants au projet ont commencé à faire changer les points de vue. Rendez-vous sur place la première semaine d’août 2009 pour soutenir le mouvement pour le maintien des terres de Notre-Dame-des-Landes !
En plus des conséquences écologiques qu’impliquerait la construction d’un aéroport à Notre-Dame-des-Landes, cela aurait aussi des conséquences sociales et humaines dramatiques.
En effet, il ne semble pas inutile de rappeler que les 1650 hectares de bocage destinés à être bientôt recouverts de béton sont habités par des gens, qui y ont leurs maisons, leurs fermes, leurs vies.
Rencontre avec l’un de ces « expulsables » en lutte.
Cet été, du 1er au 8 août 2009, se tiendra le premier camp climat français, sur le site du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes, à une vingtaine de kilomètres au nord-ouest de Nantes.
Dans la droite ligne des précédents camps climats qui se sont tenus régulièrement depuis le premier, en août 2006 en Angleterre (voir l’article précédent), il regroupera dans un village autogéré des gens désireux d’attirer l’attention sur l’urgence écologique, et de réfléchir ensemble à des solutions alternatives au modèle actuel.
Même dans un endroit particulièrement rude à vivre, il est possible de se passer d’une voiture. A condition de bien s’organiser.
Quelle belle contradiction : l’écolo est censé habiter à la campagne, et la vie à la campagne « est impossible sans voiture ». Or quoi qu’on dise « la bagnole, ça pue, ça tue et ça pollue » et « les carapaces, ça prend de la place » et même à la campagne. Moralité le soi-disant modèle écologique serait dramatique s’il était généralisé.
Un projet de station de sports d’hiver menace d’engloutir sous le béton les pentes du Mont Mézenc et ses précieuses tourbières. D’ingénieu·ses protestataires retardent chaque jour l’avancée des travaux jusqu’à la victoire totale.
En 1978, la petite ville belge de Couvin résiste encore et toujours au ministère des Travaux publics, qui compte y imposer le plus grand barrage de Belgique au profit des industriels liégeois. Les « irréductibles Couvinois », à force d’ingéniosité et combativité, feront plier le ministre des Travaux publics « Julius Brutus » Mathot.
L’aversion d’une partie de la population à l’égard des écologistes est parfois liée à l’image que nous renvoyons, par nos pratiques militantes et nos certitudes assénées avec la détermination d’un urgentiste de la planète. Légitimement inquiets et impatients d’en finir avec ces petits renoncements qui se multiplient, nous sommes agacés par ce temps perdu, par les faux arguments, par ces dénis trop faciles dont l’objet premier est de préserver un confort matériel acquis au détriment de notre avenir à tous.
En 1970, les marais salants de Guérande sont menacés par des projets d’aménagement touristique. L’alliance entre les récoltant·es de sel (les paludi·ères) et des soixanthuitard·es permet de sauvegarder les marais et de pérenniser la production artisanale de sel.
… que Sultan Al-Jaber puisse, avant d’être le président de la COP28 et l’un des principaux acteurs du pétrole dans son pays, être un climatoceptique mal dégrossi affirmant sans détour qu’« aucune étude scientifique, aucun scénario, ne dit que la sortie des énergies fossiles nous permettra d’atteindre 1,5 °C » ?
Qu’un système d’exploitation était conçu pour nous exploiter, qu’un moteur de recherche était développé pour nous perdre, etc.
Dans les années 90 au Royaume-Uni, des militant·es ont inventé de nouveaux modes d’actions pour lutter contre la multiplication des projets d’autoroutes, jusqu’à obtenir leur abandon. Entre cabanes dans les arbres, « zones autonomes » et alliances multiples, ces méthodes ont depuis fait école en France.
Je souffre d’un « mal de terre » persistant, ce que de bons esprits nomment « éco-anxiété ». J’absorbe chaque jour mon lot de mauvaises nouvelles écologiques et suis supposé m’en réjouir ou me résigner. Me voilà ainsi catalogué parmi les gens à soigner car « malade ».
Certains lieux de nos villes concentrent des injustices sociales, économiques mais aussi environnementales. Le manque d’infrastructures ou la dégradation urbaine dans les quartiers populaires se conjugue à des pollutions massives ou une vulnérabilité plus forte aux canicules. Leurs habitant·es sont (...)
Saccage 2024 est un collectif de collectifs, d’habitants et d’habitantes de la Seine-Saint-Denis et de l’Île-de-France, qui est entré en résistance face aux saccages que provoquent les Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP) de Paris en 2024, mais aussi toutes les autres éditions des JOP modernes.
L’association Sauvegarde de la Vallée vivante du Garon, dans le Rhône, souhaite que les pouvoirs publics réalisent un projet-pilote de petites barrières faites de pierres et de bois, au lieu des gigantesques barrages écrêteurs de crues, pour limiter à la fois la sécheresse, l’érosion et les inondations.
Les questions écologiques font l’objet de rapports de force constants au sein de l’Union européenne, qui ne joue pas un rôle de modèle en la matière. Inès Trépant apporte un éclairage avec l’exemple de l’extractivisme.
Depuis 2021, l’association Agir pour l’environnement a lancé une campagne pour créer des réserves de biodiversité dans toute la France, protégées par un nouvel outil réglementaire peu connu : les obligations réelles environnementales. Un moyen d’empêcher une coupe rase de forêt ou l’urbanisation d’un espace naturel par exemple.
Ces 50 dernières années, les luttes locales se sont multipliées en France, constituant d’après certain·es un véritable « mouvement social ». C’est de ce constat qu’est née en 2021 l’association Terres de Luttes, qui soutient les luttes locales en France.
À l’heure où cet article est écrit, un immense mouvement de contestation fait bouillir l’Iran depuis plusieurs mois, sans faiblir. Depuis quelques années, ces épisodes de contestation du régime sont de plus en plus fréquents. Les slogans criés par les manifestant·es depuis septembre 2022 appellent à la fin du régime, condamné pour ses agissements dans son ensemble. Silence s’est penché sur la dimension écologiste des revendications de ces dernières années.
La France possède un réseau routier parmi les plus denses d’Europe. Et il ne cesse de s’étendre : nouveaux tronçons, contournements, viaducs... En la matière, pas de restriction budgétaire, les milliards valsent tandis que les terres vivantes disparaissent. Mais contre ce saccage, les luttes sont entrées en coalition.
Dans son numéro d’octobre 2022, Silence faisait paraître un dossier spécial sur les victoires de l’écologie. Parallèlement, la revue publie une grande affiche « L’écologie en 50 victoires ». Les combats écologistes ont continué à porter leurs fruits ces 2 dernières années ! Petit tour d’horizon non-exhaustif.
Dans le nord de la Drôme, les militant·es de Vivre Ici Vallée du Rhône Environnement se battent depuis des années pour la défense de l’environnement. Et dans une vallée entourée par la plateforme chimique de Roussillon et l’autoroute, ce n’est pas pas une mince affaire.
Samedi 14 mai 2022, une manifestation prenant la forme d’un carnaval a rassemblé près de 800 personnes en soutien à la Zone À Défendre de Pertuis. La ZAP (Zone à Patates, en référence à la culture locale traditionnelle de pommes de terre) est menacée d’expulsion. Les occupant·es de la ZAP, avec le soutien de nombreuses associations (Terres vives Pertuis, Confédération paysanne, France Nature Environnement, etc.) et collectifs, défendent 86 hectares de terres agricoles en plaine de Durance, au pied du Luberon. Le lieu autogéré est à la fois une base de résistance contre l’extension de l’artificialisation, une bulle d’expérimentation alternative et un foyer de vie
collective.