Entretien avec Frédéric Boone, un astronome qui rêve d’une science plus sobre et de rapports au monde plus poétiques.
Entretien avec Frédéric Boone, un astronome qui rêve d’une science plus sobre et de rapports au monde plus poétiques.
Un vieil aphorisme populaire nous rappelle que lorsque le sage montre la lune, l’imbécile regarde le doigt. Désormais, il aura également loisir de jeter un œil sur un amas de satellites zébrant nuitamment le ciel étoilé avant d’admirer le ballet des étoiles et la valse des constellations.
Depuis le début de la conquête spatiale, des résistances à ce déploiement délirant de technologies s’élèvent. Les critiques sont nombreuses : obscénité des milliards dépensés, désastre écologique, imaginaire de domination, etc.
La « fierté française » en terme de conquête spatiale est sans conteste le lanceur Ariane. Et ce lanceur se trouve en Guyane.
La conquête spatiale implique de gros investissements industriels et technologiques. Bien plus qu’un espace à explorer, le cosmos est aujourd’hui un marché à exploiter.
La conquête spatiale suit les mêmes logiques de colonisation que les conquêtes terrestres depuis le 16e siècle : enjeux marchands, volonté d’expansion et de domination, prétexte scientifique de l’enrichissement des connaissances.
Le mythe des Indiens d’Amérique, qui seraient « par nature » proches du « sauvage », a la peau dure. Le bison en est un emblème. Entre consommation de viande et défense d’une espèce classée comme « quasi menacée », intérêts marchands, touristiques et écologiques, le bison incarne les multiples enjeux de la préservation d’une espèce animale.
La Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) milite depuis 1912 pour défendre la nature par la connaissance, la protection et l’éducation. Association nationale qui s’appuie sur un fort ancrage local porté par 8 000 bénévoles et 550 salarié·es, elle agit concrètement en s’adaptant au terrain et à ses habitant·es. Entretien avec Yves Verilhac, son directeur général.
Notre monde est gouverné par des prestidigitateurs, tour à tour économistes, publicitaires ou responsables politiques. Par la force de l’art oratoire, ces Pinocchio réussissent à entretenir l’idée que les maux écologiques pourraient être résolus avec des formules chocs et discours creux.
La conquête spatiale est présentée comme une des plus grandes avancées du 20e siècle. Véritable phénomène de société, c’est un marqueur des découvertes scientifiques et technologiques. La conquête spatiale entretient aussi intimement le mythe d’espaces et de ressources infinies, d’un ailleurs merveilleux et (...)
La guerre en Ukraine est venue rappeler aux amnésiques que nous sommes l’extrême dépendance gazière et pétrolière à laquelle nous sommes soumis·es. Cette addiction a un prix et une odeur. Celle, acre, de nos petits renoncements éthiques, de nos facilités quotidiennes qui gomment progressivement la souffrance d’autrui.
D’ici à quelques jours, nous serons appelé·es aux urnes afin d’élire celui ou celle qui présidera aux destinées de notre pays pour les cinq ans à venir. Nous nous y rendrons vraisemblablement sans illusion et sans doute déçu·es avant même d’entrapercevoir l’heureu·se élu·e. Par habitude, facilité ou renoncement, nous avons intériorisé le fait que l’élection avait désormais plus à voir avec un concours de beauté ou une course de petits chevaux qu’un temps fort de notre démocratie.
J’ai une chance inouïe. Je vis dans un petit village encore à peu près préservé dans un département rural. Département dont les atouts sont nombreux pour résister aux secousses climatiques et écologiques qui s’annoncent. À l’heure où la pandémie nous rappelle l’extrême fragilité de nos sociétés urbanisées et hyperconnectées, il est plus que probable que nous assistions dans les mois et années qui viennent à une moindre attractivité des grandes villes asphyxiées et agglomérations en surchauffe.
Le 1er décembre 2021, la ministre du Climat autrichienne, Leonore Gewessler, déclare, lors d’une conférence de presse, l’abandon de la partie de l’autoroute S1 qui devait passer sous le parc national de la Lobau, à Vienne.
Le dernier recensement agricole rendu public en décembre 2021 dresse un tableau bien sombre de l’agriculture française. Cette dernière poursuit son lent déclin, s’acheminant vers une agriculture sans paysan·nes. En dix ans à peine, 100 000 fermes ont disparu. Chaque heure qui passe en France, sept jours sur sept, 24 heures sur 24, c’est ainsi une ferme qui disparait, absorbée par plus gros, rejouant la fable de la grenouille qui voulait se faire plus grosse que le bœuf. Entre 2000 et 2020, la taille des exploitations a cru de 64 %, passant en moyenne de 42 à 67 hectares ! Le tout largement compensé par une mécanisation grandissante et d’un endettement systémique, source d’un stress inouï, expliquant pour partie le taux de suicides élevé constaté chez les paysan·nes.
Rivières sauvages, forêts sauvages, réserves de vie sauvage : de nombreux collectifs, intellectuel·les et publications défendent aujourd’hui le réensauvagement comme façon de mieux protéger ce qu’il reste d’espaces naturels. Mais au-delà des effets d’annonce, (re)créer des espaces sauvages à côté d’espaces (...)
Cristina Yurena Zerr, réalisatrice de films sur les chrétien·nes révolutionnaires, a réalisé un entretien avec l’activiste Jessica Reznicek, avant que celle-ci ne soit emprisonnée pour de longues années pour avoir saboté l’oléoduc Dakota Access.
Dans le cadre de la venue d’une délégation zapatiste au Portugal en août 2021, une membre du collectif des médias libres Compas arriba qui ont suivi cette tournée nous fait découvrir la lutte des populations locales de la région de Barroso, dans le nord du pays, contre un projet de mine de lithium géante à ciel ouvert.
1011 est une artiste plasticienne française. Le thème générique de son œuvre est la soumission de l’humain au déchaînement de la technique et à ses effets considérables dans l’histoire et dans la période contemporaine. Elle a réalisé une série de dessins intitulée « La robe de Médée » pour l’exposition Tout contre la Terre au Muséum de Genève du 14 octobre 2021 au 6 novembre 2022.