Nous devons penser nos luttes sociales en les reliant au poids de notre niveau de vie sur le reste du monde, argumente le sociologue portoricain Ramon Grosfoguel, qui appelle les mouvements sociaux du Nord à se décoloniser (1).
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Nous devons penser nos luttes sociales en les reliant au poids de notre niveau de vie sur le reste du monde, argumente le sociologue portoricain Ramon Grosfoguel, qui appelle les mouvements sociaux du Nord à se décoloniser (1).
Silence a demandé à une militante du groupe de Saint-Etienne du Front uni des immigrations et des quartiers populaires (FUIQP) pourquoi, à son avis, peu de personnes issues de l’immigration participent aux luttes écologistes. Son retour sur l’histoire des luttes anticoloniales en France illustre comment une population stigmatisée et discriminée socialement ne peut pas avoir la même histoire et les mêmes préoccupations militantes que les personnes qui jouissent des privilèges raciaux dans notre société.
Dans les années 1960-70, Hélène Vincentini vivait déjà dans un lieu d’alternatives à la psychiatrie, engagé contre le racisme et accueillant, entre autres, des Algériens marqués par la guerre d’Algérie. Elle a poursuivi jusqu’à aujourd’hui son engagement et nous livre son expérience depuis sa place de « blanche » dans la lutte anticoloniale.
Amory Starr, activiste – blanche – et sociologue nord-américaine, s’est demandé dans un texte très subjectif : Qu’est-ce qui fait que nos mouvements sont blancs ? Elle y pointe un certain nombre d’attitudes, souvent inconscientes, qui font que des personnes peuvent se sentir exclues dans certains espaces militants.
Dans le mouvement des droits civiques, aux Etats-Unis, se posait déjà la question de la cohabitation entre Blancs et Afro-Américains au sein de la lutte.
D’autres modèles amoureux sont-ils possibles ?
Au croisement de l’intime et du social, les relations affectives, la vie amoureuse, la sexualité sont traversées par des normes morales, des oppressions sociales, des enjeux politiques et des aspirations à l’égalité et à la liberté.
Le premier coup d’œil sur les relations multiples laisse à penser qu’elles œuvrent pour la libération sexuelle des femmes et pour le droit de celles-ci à disposer de leur corps. N’induisent-elles pas une totale réciprocité entre femmes et hommes ? Les uns et les unes ne peuvent-illes pas choisir, se lier, et expérimenter ensemble ? L’indépendance matérielle des femmes ne se place-t-elle pas au service d’autres indépendances, affectives et sexuelles notamment ?
Journaliste engagée, elle passait, en 1978, une nuit aux côtés des militant-e-s écologistes sur un pylône proche de la centrale de Fessenheim. Aujourd’hui auteure de deux livres phare dans le paysage pluriamoureux français, Françoise Simpère rencontre Silence pour parler d’amour et d’écologie...