Des sommets alpins aux fosses océaniques, de l’eau que nous buvons à l’air que nous respirons, les microplastiques imprègnent notre environnement quotidien.
Des sommets alpins aux fosses océaniques, de l’eau que nous buvons à l’air que nous respirons, les microplastiques imprègnent notre environnement quotidien.
Il y a 5 ans s’en est allé un petit paysan, cueilli dans la fleur de l’âge par un gendarme transformé pour l’occasion en cow-boy du dimanche. La rosée n’en finit plus de pleurer.
Notre monde est gouverné par des prestidigitateurs, tour à tour économistes, publicitaires ou responsables politiques. Par la force de l’art oratoire, ces Pinocchio réussissent à entretenir l’idée que les maux écologiques pourraient être résolus avec des formules chocs et discours creux.
La guerre en Ukraine est venue rappeler aux amnésiques que nous sommes l’extrême dépendance gazière et pétrolière à laquelle nous sommes soumis·es. Cette addiction a un prix et une odeur. Celle, acre, de nos petits renoncements éthiques, de nos facilités quotidiennes qui gomment progressivement la souffrance d’autrui.
D’ici à quelques jours, nous serons appelé·es aux urnes afin d’élire celui ou celle qui présidera aux destinées de notre pays pour les cinq ans à venir. Nous nous y rendrons vraisemblablement sans illusion et sans doute déçu·es avant même d’entrapercevoir l’heureu·se élu·e. Par habitude, facilité ou renoncement, nous avons intériorisé le fait que l’élection avait désormais plus à voir avec un concours de beauté ou une course de petits chevaux qu’un temps fort de notre démocratie.
J’ai une chance inouïe. Je vis dans un petit village encore à peu près préservé dans un département rural. Département dont les atouts sont nombreux pour résister aux secousses climatiques et écologiques qui s’annoncent. À l’heure où la pandémie nous rappelle l’extrême fragilité de nos sociétés urbanisées et hyperconnectées, il est plus que probable que nous assistions dans les mois et années qui viennent à une moindre attractivité des grandes villes asphyxiées et agglomérations en surchauffe.
Le dernier recensement agricole rendu public en décembre 2021 dresse un tableau bien sombre de l’agriculture française. Cette dernière poursuit son lent déclin, s’acheminant vers une agriculture sans paysan·nes. En dix ans à peine, 100 000 fermes ont disparu. Chaque heure qui passe en France, sept jours sur sept, 24 heures sur 24, c’est ainsi une ferme qui disparait, absorbée par plus gros, rejouant la fable de la grenouille qui voulait se faire plus grosse que le bœuf. Entre 2000 et 2020, la taille des exploitations a cru de 64 %, passant en moyenne de 42 à 67 hectares ! Le tout largement compensé par une mécanisation grandissante et d’un endettement systémique, source d’un stress inouï, expliquant pour partie le taux de suicides élevé constaté chez les paysan·nes.
Face aux crises écologiques, nos sociétés de consommation, de confort et de gaspillage peinent à opérer une rupture pourtant vitale pour notre avenir à tous.