Numéro 424 - juin 2014


Lent, léger... Le voyage

Voyager sans polluer, c’est possible ? Etre écolo, est-ce renoncer à voyager ? Ce dossier montre à quelles conditions il est possible de partir en voyage, loin des sentiers battus du tourisme et de la consommation, en limitant au maximum notre impact sur la planète et en prenant du plaisir. Voyager près de chez soi, voyager loin mais lentement, voyager depuis chez soi… des réflexions et des exemples qui vous emmèneront loin !

• Dossier

Lent, léger… le voyage

Du possible, sinon j’étouffe... (de Jean Petit)

Habitants – touristes : quelle frontière (de Pascal Lluch)

L’itinérance à vélo (de Delphine Boutonnet)

1750 km à pied, ça use, ça use… les souliers (de Delphine Boutonnet)

D’autres façons de voyager lentement (de Delphine Boutonnet)

Dossier coordonné par Delphine Boutonnet 

• Articles

Les téléphones portables menacent notre santé (d’Hervé Krief)

Quand un Arabe devient Palestinien (de Tal Dor et Marcello Weksler)

Kanopé, une héroïne au sein de la forêt amazonienne (de Louise Joor)

Une enfance française, du bidonville à l’école... quand l’État le permet (de Nadia Djabali)

Drame et illusions des fermiers bio à Fukushima (d’Alain Sousa)

Pau : Village Emmaüs Lescar

• Chroniques

Les jeux en argile (Michel Scrive)

À Tours, l’éducation populaire se pratique en coopérative (Flora Chauveau - Reporterre)

Tous en selle ! Un atelier participatif et solidaire dans ma ville (Christine Chabaud - On passe à l’acte)

La contamination sourd, l’Etat reste sourd, mais… (Monique Douillet)

La société du plutonium (Dominique Lalanne)

• Brèves 

Alternatives • Vélos • Société • Agri-bio • Nucléaire • Énergies • Climat • OGM • Environnement
• Femmes, hommes, etc. • Nord/Sud • Paix • Politique • Annonces • Agenda • Courrier • Livres

• Éditorial

Comment je décide de ne pas saboter la planète lorsque je pars en vacances

« Qui veut voyager loin ménage sa monture » nous dit-on. Oui, mais aujourd’hui ce n’est pas suffisant. Encore faut-il ménager sa planète... et ses habitants !

Chaque été, nous sommes nombreux à partir en transhumance pour voir si l’herbe est plus verte ailleurs. Mais comment faire lorsque nous ne voulons pas participer au gaspillage énergétique ni polluer plus que de raison pour satisfaire notre envie de voyager ?

Le déplacement pour nous rendre à notre destination et en revenir est de loin la partie la plus polluante de nos vacances, d’autant plus si nous utilisons des moyens de transports motorisés, tels que l’avion ou la voiture.

Il n’est nulle question dans ce dossier de dire que partir en vacances, c’est pas bien ! Au contraire, nous faisons ici l’apologie de l’itinérance lente, merveilleux moyen pour être en rythme avec soi-même et avec la nature. Tout est affaire d’équilibre entre notre envie de dépaysement, notre besoin d’aventure et de sécurité, notre capacité à nous ouvrir à l’autre, à l’inconnu ou au contraire à la confrontation avec soi-même.

A travers divers témoignages, on comprend bien que ce n’est pas tant la destination qui importe, que le chemin choisi et la manière de s’y rendre.

Et l’on se rend compte qu’il n’est pas nécessaire d’aller très loin ni très vite pour s’émerveiller ou vivre l’aventure. On peut même voyager sans sortir de chez soi !

Alors sortons des sentiers battus et partons tranquillement à la découverte d’autres voyages.

Delphine Boutonnet