Le biorégionalisme n’est pas encore une utopie mise en pratique mais, depuis quelques dizaines d’années, les initiatives qui s’appuient sur ses principes se multiplient, donnant un aperçu enthousiasmant des changements possibles.
Le biorégionalisme n’est pas encore une utopie mise en pratique mais, depuis quelques dizaines d’années, les initiatives qui s’appuient sur ses principes se multiplient, donnant un aperçu enthousiasmant des changements possibles.
L’Art d’habiter la terre, de Kirkpatrick Sale, est un manifeste pour une réhabitation biorégionale de la Terre. L’essayiste, en s’appuyant sur des « lois naturelles », notamment la notion de limites, définit un paradigme qui s’oppose au productivisme et ouvre la voie à une société de coopération et d’autogestion, une ode à la diversité du monde.
Et si, abandonnant nos découpages territoriaux actuels, nous nous organisions autour de « biorégions » calquées sur les régions naturelles ? Telle est la proposition, utopique à ce jour mais stimulante, du biorégionalisme.
La politique, comme gestion des affaires publiques doit se penser au niveau communal, lieu de réappropriation de multiples domaines confisqués aujourd’hui par un État paternaliste. Seule la parole directe permet la citoyenneté, laquelle par un système fédéraliste peut aborder tous les grands problèmes de société.
Grâce à l’association Terre d’Ancrages, Fahimeh, Iranienne, a participé en juin 2017 à un tour de France à vélo à la rencontre d’une « terre d’accueil », grâce à des Françaises et des Français qui croient au lien humain et à l’hospitalité. Silence s’est entretenu avec elle et a recueilli son expérience.
Auteur d’ouvrages sur la décroissance, Didier Harpagès revient sur le riche héritage du syndicalisme et questionne les difficultés de celui-ci à se transformer pour épouser la nécessaire révolution écologique à mettre en œuvre.
Silence a rassemblé des membres des syndicats SUD-Solidaires, FSU et CGT pour discuter de syndicalisme et d’écologie. L’occasion de mettre l’accent sur les perspectives de convergences au-delà des clivages souvent affichés.
La crise climatique, et plus globalement environnementale, remet en cause notre écosystème et modifie déjà les conditions de vie sur notre planète. Pour limiter le réchauffement, nos modèles de production doivent immédiatement s’engager dans un processus de transition radicale.
Au tournant des années 90, des promoteurs veulent aménager la basse-plaine de l’Aude pour parachever l’urbanisation du littoral languedocien. C’est sans compter l’union des communistes et des environnementalistes de la région !
Parfois, une photo illustre mieux une époque qu’un long discours. Derrière une banderole « Le bon sens, on finit », une belle brochette d’élus locaux, ceints de leur écharpe tricolore, gravité en bandoulière, manifestait le 8 mars 2025 contre la décision du tribunal administratif de Toulouse remettant en cause l’autorisation environnementale du projet d’autoroute A69 reliant Castres à Toulouse.
Depuis 2018, Bao Fernandes est installée sur une ferme de 10 hectares dans le Finistère, où légumes et aromates sont produits en combinant agroforesterie, agriculture végan et maraîchage sur sol vivant. D’origine indienne, elle a dû faire face à l’invisibilisation et au marque de reconnaissance de son travail à cause des biais racistes qui imprègnent notre société.
Marine Calmet
Quelle mémoire traverse l’eau d’une rivière ? Qu’expriment les voix de ses courants ? Le mieux est de demander aux enfants qui jouent aux abords du río Cautín, la rivière qui traverse la commune de Curacautín au sud du Chili. Dans une école qu’elles ont créée, Manuela, Suyai et d’autres mamans mapuche les invitent à écouter et converser avec l’eau, « comme si c’était un membre de la famille ».
Et si on recevait chaque mois 150 euros pour s’alimenter avec de bons produits ? C’est ce que propose le projet de Sécurité sociale de l’alimentation (SSA), en imaginant ajouter une nouvelle branche (1) à la Sécurité sociale : l’alimentation. Quoi de plus logique, quand on pense que l’alimentation est à la base de la santé ?
Juin 1975. Des prostituées lyonnaises occupent l’église Saint-Nizier pour réclamer la fin du harcèlement policier qu’elles subissent au quotidien et des injustices fiscales à leur égard. Elles déroulent une banderole sur l’église : « Nos enfants ne veulent pas leur mère en prison ». « Nous sortirons de (...)
Fabrice Lamarck
En France, de très nombreuses unités de recherche scientifique travaillent, plus ou moins consciemment, pour l’armée. Et cette recherche se concentre sur trois zones : Paris-Saclay, Toulouse-Bordeaux et Grenoble. Recherche publique ou recherche privée, des milliers de personnes « améliorent » nos techniques de guerre, nos armes, permettant à la France de se hisser en 2023 à la place de deuxième vendeur d’armes du monde. Après avoir rappelé comment se tisse le « triangle de fer » entre l’État, l’armée et l’industrie, l’auteur rappelle que la dernière fois que l’on a assisté à une telle débauche financière dans le domaine de l’armement, c’était dans les années 1910… juste avant la Première Guerre mondiale. Car on fait des armes pour s’en servir ! MB.
Éd. Le monde à l’envers, 2024, 68 p. 5 €.
Né d’un temps immémorial, le conte est un art tissé des cultures orales populaires. Alors si lutter contre le grand méchant capitaliste demande de nouveaux imaginaires, le conte a ce pouvoir de semer des graines, ici et maintenant, pour les résistances d’aujourd’hui et de demain.
Les structures d’accueil dans le domaine du social n’ont souvent pas encore fait leur (r)évolution verte. Et pourtant c’est possible, comme le montre l’Association L’Âtre de la Vallée, au Domaine du Beubois, qui accueille des personnes handicapé·es dans la forêt, au-dessus de Colmar.
Tandis qu’une partie de la population souffre des inondations, canicules et sécheresses actuelles, une minorité continue de se déplacer en jet privé. Que ce soit à l’échelle de la France ou de la planète, les plus riches semblent totalement déconnectés de l’urgence climatique. Silence en a discuté avec Monique Pinçon-Charlot.
Les organisations écolos se sont mobilisées avec force contre la réforme des retraites. Retour sur leurs arguments, très convergents, que Silence partage.
Les personnes aux minima sociaux témoignent de dysfonctionnements multiples dans les CAF, qui ont des conséquences dramatiques. Dans le même temps, les allocataires sont de plus en plus contrôlé·es. Un groupe d’associations veut que ça change.
Contrairement aux idées reçues, les femmes sont aussi nombreuses que les hommes à prendre le chemin de la migration. Cependant, le fait d’être femme conditionne l’expérience de la migration, car partout, le capitalisme patriarcal est source d’oppression pour celles-ci.
« Les éléments constitutifs de votre demande d’autorisation d’instruction en famille n’établissent pas l’existence d’une situation propre motivant le projet éducatif. (…) En conséquence, votre enfant devra être scolarisé dans un établissement d’enseignement scolaire public ou privé au titre de l’année scolaire 2022-2023 ».
Bruno Serralongue a réalisé en 2022 l’exposition « Pour la vie », qui met en lumière des portraits d’individus ou de collectifs en lutte. Le photographe va à la rencontre de communautés qui se créent autour d’un événement social et politique, ainsi que de personnes qui mènent un combat pour leurs conditions de vie. Au fil des photos s’entrecroisent les trajectoires d’individus et l’énergie du collectif, les camps de personnes migrantes à Calais, la lutte des Premières nations d’Amérique du Nord contre les oléoducs menaçant leur environnement ou encore la ZAD de Notre-Dame-des-Landes.
Questionner notre rapport au temps, c’est le travail de Brice Faraut. Neuroscientifique, il étudie les effets de la privation de sommeil sur les humains et a mené de nombreuses recherches sur les bienfaits de la sieste, résumées dans son livre Sauvés par la sieste. Entretien avec ce chercheur qui interroge le poids du modèle de production industrielle sur nos nuits.
L’association Paysages de France a obtenu, au cours de ces trente dernières années, le démontage de milliers de panneaux publicitaires à travers la France. Mais elle doit faire face à des offensives constantes visant à accroître la pression de la publicité dans l’espace public. Pierre-Jean Delahousse, fondateur et cheville ouvrière de l’association, nous raconte cette aventure.
Les logiciels de reconnaissance faciale se multiplient… mais les techniques pour les déjouer aussi. Depuis le début de la pandémie, les entreprises spécialisées en reconnaissance faciale ont développé des technique pour reconnaître les personnes masquées.
BD réalisée par Xénoïde et parue initialement dans Le Ravi, mensuel satyrique en région PACA (www.leravi.org), de janvier 2022.
La pandémie de Covid-19 nous place collectivement face à des choix politiques, technologiques, économiques, etc., qui reflètent les modèles de société que nous voulons ou rejetons. Silence a demandé à Valérie Tilman, philosophe et chargée d’enseignement à l’université de Namur, d’apporter son regard sur ces questions.