En France, une femme meurt tous les deux jours assassinée par son conjoint ou son ex-conjoint. Depuis le 30 août 2019, des centaines de « colleuses » se mobilisent dans tout le pays pour dénoncer les féminicides dans l’espace public.
En France, une femme meurt tous les deux jours assassinée par son conjoint ou son ex-conjoint. Depuis le 30 août 2019, des centaines de « colleuses » se mobilisent dans tout le pays pour dénoncer les féminicides dans l’espace public.
On constate aujourd’hui un véritable engouement pour la désobéissance civile avec la médiatisation des actions d’Extinction Rebellion, notamment. Il est d’autant plus important de mettre au clair ce moyen d’action non-violente pour comprendre ses enjeux en démocratie.
« Il est difficile de s’engager corps et âme dans une marche de plusieurs jours. Marcher ainsi, c’est relever la tête, arpenter l’espace public. Marcher ainsi, c’est arrêter le rythme habituel de ses journées pour se lancer dans l’inconnu, au gré des évènements qui ne manqueront pas de ponctuer l’aventure », explique François Vaillant, militant de la non-violence (1).
Les drapeaux multicolores ondulent dans la brise du bord de mer. Tout le groupe a choisi de marcher sur la plage, les pieds dans les vagues. Je les suis longtemps des yeux avant de revenir vers Granville d’où nous sommes partis ce matin. Des randonneurs ? Non, des marcheurs. Partis de Londres le 26 avril 2008, ils arriveront à Genève le 16 juillet, après un long périple à travers la France.
Le 2 octobre 2012, journée internationale de la non-violence, débute Jan Satyagraha, une marche non-violente de 100 000 personnes entre Gwalior et Delhi (350 km). Les marcheurs seront des sans-terres et de petits agriculteurs, issus pour beaucoup des communautés tribales (Adivasis) et intouchables (Dalits).
L’industrialisme fait partie d’un système plus vaste qui englobe des rapports sociaux, économiques et politiques de domination. C’est l’idée que semble défendre Gandhi, qui relie l’autonomisation du peuple indien par rapport à l’occupant britannique à une libération du système industriel importé de l’Occident. Sa réflexion a rencontré de nombreux échos ultérieurs dont certains sont également présentés ici, témoignant de sa fécondité possible.
Comment et pourquoi certains mouvements armés se sont-ils tournés vers des stratégies de résistance non-violente ? Quels sont les avantages de la résistance civile dans divers contextes pour instaurer des rapports de force politiques et éviter le piège de la guerre ? Deux études menées ces dernières années viennent renouveler le débat.
Après les attentats de Paris de novembre 2015, quelles sont les réactions non-violentes alternatives à l’envoi de militaires pour bombarder la Syrie ? Ce texte est le fruit d’une réflexion collective au sein du Mouvement pour une alternative non-violente.
Les citations de cette chronique sont extraites du livre Répertoire des subversions. Art, activisme, méthodes, de Martin Le Chevallier, éd. Zones, 2024.
En matière de sabotage, l’imagination n’a pas de limites ! À l’origine, le terme sabotage vient du fait que des ouvri·ères ralentissaient volontairement la cadence de la production. Saboter, c’est mettre volontairement des grains de sable dans un rouage pour empêcher un système de fonctionner correctement. Il peut s’agir de l’appareil productif, d’une infrastructure de transport, d’un dispositif de consommation, de l’organisation d’un événement, etc. L’ingéniosité de ces actions, qui demandent souvent peu de moyens, peut avoir une véritable dimension jouissive !
Selon le président Macron, le « chemin de la paix » au Moyen-Orient passerait par la démilitarisation. Comment ne pas être d’accord ? Sauf que cette demande est adressée uniquement aux Palestiniens et non aux Israéliens et aux autres États impliqués dans le conflit.
L’actualité résonne tantôt de faits violents perpétrés par des élèves à l’école (tel le meurtre d’une assistante d’éducation à l’entrée d’un collège à Nogent, en Haute-Marne, le 10 juin 2025), tantôt de scandales de maltraitance de la part d’institutions éducatives (comme au collège-lycée privé Bétharram, dans les (...)
Une première : Ce lundi 16 juin, alors que s’ouvrait le 55è salon international de l’aéronautique et de l’espace, à l’aéroport du Bourget, en Seine-Saint-Denis, les stands d’Israëll Aérospace Industries (IAI), Rafael, Uvision, Elbit et Aeronautics ont été ceints de hautes bâches noires par le gouvernement français. Nous devrions nous réjouir d’un tel blocage. Pourtant il y a comme un goût d’hypocrisie et d’inachevé fort gênant.
1er avril 2025. La Commission consultative de suivi des conséquences des essais nucléaires en Polynésie française se réunit au ministère de la Santé à Paris. Ce n’est pas un poisson d’avril, même si cela faisait quatre ans qu’elle n’avait pas été convoquée, alors qu’elle doit se tenir « au moins deux fois par an » selon l’article 7 de la loi Morin (1). Des propositions sont entérinées : l’élargissement « d’ici 2026 » de la liste des 23 pathologies radio-induites déjà reconnues en incluant notamment trois autres cancers, ceux du pancréas, du pharynx, ainsi que le cancer précoce de la prostate.
« Je suis ennemie de la guerre parce que féministe » : c’est ce que déclarait l’institutrice Hélène Brion en 1918, alors qu’elle était attaquée pour ses opinions antiguerre. Depuis un siècle, de nombreuses femmes s’engagent contre la militarisation depuis une perspective féministe. Elles analysent la manière (...)
Le 13 décembre 2024, pour dénoncer le génocide en cours à Gaza et les ventes d’armes de la France, Marie Bernard déchire son diplôme d’ingénieure lors de la cérémonie de remise des diplômes, après cinq ans d’études à l’Institut d’Optique Graduate School de l’ENS Paris-Saclay. Elle appelle les ingénieur·es à s’organiser et à refuser de servir ce système.
Dans les années 2000, plusieurs projets d’autoroute ont été empêchés. La chronique des victoires en propose le récit en plusieurs épisodes, en commençant ce mois-ci par la défense du marais poitevin.
Associer Marseille à l’expression « ville non-violente », est-ce une provocation ? Un poisson d’avril ? Pas du tout. Depuis 2022, des habitant·es travaillent dans la ville phocéenne sur la sensibilisation au trauma et à ses effets. Une manière d’agir sur les violences depuis la racine. Cette démarche s’inscrit dans un réseau mondial de « villes informées sur le trauma ».
Saviez-vous que des équipes de civil·es internationaux non-armé·es sont déployées en Ukraine ou encore au Sud-Soudan ? Focus sur l’action de l’ONG Nonviolent Peaceforce qui tente de professionnaliser des pratiques d’intervention non-violentes nées dans un contexte militant.
Les élections européennes, puis législatives de 2024 ont montré que la perspective d’accession au pouvoir en France du Rassemblement national, parti d’extrême droite, s’accroît et se rapproche dangereusement. Face à cette situation, nous interrogeons Alain Refalo, porte-parole du MAN, Mouvement pour une alternative non-violente, sur les potentialités des stratégies de résistances civiles non-violentes de la société face à un régime autoritaire.
Le Mouvement pour une alternative non-violente (MAN) fête ses 50 ans en 2024. Comment a évolué la non-violence, et la société vis-à-vis d’elle, depuis un demi-siècle ? Silence a réuni plusieurs militant·es du MAN-Lyon pour en débattre.
Neve Shalom/Wahat as-Salam. Ce nom désigne un village. Il s’écrit avec des mots hébreux et arabes indissociables. Neve Shalom/Wahat as-Salam se traduit des deux langues par « L’Oasis de Paix ». Ce village est situé en Israël, à égale distance entre Jérusalem et Tel Aviv. Il veut montrer qu’rabes et Juifs (...)
Heba Ghazi Ibrahim Zaqout est née à Gaza en 1984. Artiste plasticienne et professeure de beaux-arts, elle a été tuée dans les bombardements israéliens le 13 octobre 2023, à l’âge de 39 ans, avec son fils et son époux. Ses peintures à l’acrylique, colorées, pleines de vie, représentaient l’existence en Palestine à travers des paysages, des visages et des scènes du quotidien. Certaines d’entre elles mettaient l’accent sur son aspiration à la paix. Heba Zaqout fait partie d’une génération d’artistes palestinien·nes de Gaza, peintres, poètes, musicien·nes, dramaturges, etc., disparu·es par dizaines sous les bombes israéliennes ces derniers mois.
Ogarit Younan est active depuis près de 40 ans au Liban pour promouvoir la non-violence et les droits civils, dans un contexte marqué par la guerre. Elle a été à l’origine du mouvement pour l’abolition de la peine de mort dans son pays, et a co-fondé en 2009 l’université de la non-violence AUNOHR.
Pour encourager l’engagement graphique et artistique face aux guerres la plateforme « Artistes et designers contre la guerre » a été créée en 2014 par Charles Hively et Sarah Munt. Parce que les artistes ont aussi leur part de responsabilité dans le débat public et dans le combat contre les guerres.
Medea Benjamin, une des grandes figures du pacifisme aux États-Unis, déploie avec son mouvement Code Pink une énergie créative pour combattre les projets guerriers de la première puissance militaire au monde. Entretien.
La revue mensuelle anarchiste et non-violente Graswurzelrevolution est aujourd’hui la plus ancienne revue anarchiste en langue allemande. Son nom signifie « Révolution par la racine ». Elle fête ses 50 ans en 2022.