Le choix de la résistance armée face à une invasion militaire a de lourdes conséquences, en vies humaines mais aussi sur la société et la démocratie, au-delà même du pays occupé, estime Serge Perrin, du Mouvement pour une alternative non-violente.
Le choix de la résistance armée face à une invasion militaire a de lourdes conséquences, en vies humaines mais aussi sur la société et la démocratie, au-delà même du pays occupé, estime Serge Perrin, du Mouvement pour une alternative non-violente.
Menace d’emploi de l’arme nucléaire par Vladimir Poutine, livraisons européennes d’armes à l’Ukraine, etc. : la guerre en Ukraine est-elle en train de conduire l’Europe à la remilitarisation ? Patrice Bouveret, de l’Observatoire des armements, partage quelques éléments d’analyse.
Le but de la mobilisation Jai Jagat est de mettre en relation les problèmes rencontrés dans diverses parties du monde pour apprendre à les porter ensemble et non de manière fragmentée. Comment les défis liés à l’accès à la terre et aux accaparements de terres, portés par l’organisation Ekta Parishad en Inde, se posent aussi en Europe, c’est ce que nous avons demandé à des membres de la Confédération paysanne et d’Uniterre.
La campagne Jai Jagat enracine sa philosophie et ses actions dans l’héritage de Gandhi. Benjamin Joyeux, coordinateur de la campagne à Genève, souligne l’actualité de la pensée gandhienne pour affronter les enjeux politiques et écologiques contemporains.
La marche mondiale Jai Jagat est composée d’un groupe de cinquante participant·es permanent·es, constitué pour partie d’Indien·nes et pour partie de personnes venues d’autres pays du monde. Si le groupe a dû interrompre son parcours au bout de quatre mois, son périple aura été l’occasion de nombreuses rencontres, écoutes de doléances, formations à la non-violence et événements pour la paix dans les pays et les régions traversées. Aperçu en images.
Jai Jagat est une campagne mondiale qui intègre plusieurs dimensions : marches et forum social itinérant mettant en lien des acteurs et actrices de la paix et de la justice sociale de plusieurs continents, et pression sur les institutions internationales. Quels sont les enjeux d’une telle mobilisation ?
Silence publie une grande affiche présentant de manière illustrée plus de 80 dates qui ont marqué l’histoire de la désobéissance civile sur les cinq continents. Autant de sources d’inspiration pour continuer à agir aujourd’hui !
Dans la commune de Gjilan, des plaques commémoratives ont été apposées sur certaines maisons. Ces « maisons-écoles » des années 90 sont de véritables monuments représentatifs de ce que fut le mouvement non-violent albanais au Kosovo.
Les citations de cette chronique sont extraites du livre Répertoire des subversions. Art, activisme, méthodes, de Martin Le Chevallier, éd. Zones, 2024.
En matière de sabotage, l’imagination n’a pas de limites ! À l’origine, le terme sabotage vient du fait que des ouvri·ères ralentissaient volontairement la cadence de la production. Saboter, c’est mettre volontairement des grains de sable dans un rouage pour empêcher un système de fonctionner correctement. Il peut s’agir de l’appareil productif, d’une infrastructure de transport, d’un dispositif de consommation, de l’organisation d’un événement, etc. L’ingéniosité de ces actions, qui demandent souvent peu de moyens, peut avoir une véritable dimension jouissive !
Selon le président Macron, le « chemin de la paix » au Moyen-Orient passerait par la démilitarisation. Comment ne pas être d’accord ? Sauf que cette demande est adressée uniquement aux Palestiniens et non aux Israéliens et aux autres États impliqués dans le conflit.
L’actualité résonne tantôt de faits violents perpétrés par des élèves à l’école (tel le meurtre d’une assistante d’éducation à l’entrée d’un collège à Nogent, en Haute-Marne, le 10 juin 2025), tantôt de scandales de maltraitance de la part d’institutions éducatives (comme au collège-lycée privé Bétharram, dans les (...)
Une première : Ce lundi 16 juin, alors que s’ouvrait le 55è salon international de l’aéronautique et de l’espace, à l’aéroport du Bourget, en Seine-Saint-Denis, les stands d’Israëll Aérospace Industries (IAI), Rafael, Uvision, Elbit et Aeronautics ont été ceints de hautes bâches noires par le gouvernement français. Nous devrions nous réjouir d’un tel blocage. Pourtant il y a comme un goût d’hypocrisie et d’inachevé fort gênant.
1er avril 2025. La Commission consultative de suivi des conséquences des essais nucléaires en Polynésie française se réunit au ministère de la Santé à Paris. Ce n’est pas un poisson d’avril, même si cela faisait quatre ans qu’elle n’avait pas été convoquée, alors qu’elle doit se tenir « au moins deux fois par an » selon l’article 7 de la loi Morin (1). Des propositions sont entérinées : l’élargissement « d’ici 2026 » de la liste des 23 pathologies radio-induites déjà reconnues en incluant notamment trois autres cancers, ceux du pancréas, du pharynx, ainsi que le cancer précoce de la prostate.
« Je suis ennemie de la guerre parce que féministe » : c’est ce que déclarait l’institutrice Hélène Brion en 1918, alors qu’elle était attaquée pour ses opinions antiguerre. Depuis un siècle, de nombreuses femmes s’engagent contre la militarisation depuis une perspective féministe. Elles analysent la manière (...)
Le 13 décembre 2024, pour dénoncer le génocide en cours à Gaza et les ventes d’armes de la France, Marie Bernard déchire son diplôme d’ingénieure lors de la cérémonie de remise des diplômes, après cinq ans d’études à l’Institut d’Optique Graduate School de l’ENS Paris-Saclay. Elle appelle les ingénieur·es à s’organiser et à refuser de servir ce système.
Dans les années 2000, plusieurs projets d’autoroute ont été empêchés. La chronique des victoires en propose le récit en plusieurs épisodes, en commençant ce mois-ci par la défense du marais poitevin.
Associer Marseille à l’expression « ville non-violente », est-ce une provocation ? Un poisson d’avril ? Pas du tout. Depuis 2022, des habitant·es travaillent dans la ville phocéenne sur la sensibilisation au trauma et à ses effets. Une manière d’agir sur les violences depuis la racine. Cette démarche s’inscrit dans un réseau mondial de « villes informées sur le trauma ».
Saviez-vous que des équipes de civil·es internationaux non-armé·es sont déployées en Ukraine ou encore au Sud-Soudan ? Focus sur l’action de l’ONG Nonviolent Peaceforce qui tente de professionnaliser des pratiques d’intervention non-violentes nées dans un contexte militant.
Les élections européennes, puis législatives de 2024 ont montré que la perspective d’accession au pouvoir en France du Rassemblement national, parti d’extrême droite, s’accroît et se rapproche dangereusement. Face à cette situation, nous interrogeons Alain Refalo, porte-parole du MAN, Mouvement pour une alternative non-violente, sur les potentialités des stratégies de résistances civiles non-violentes de la société face à un régime autoritaire.
Le Mouvement pour une alternative non-violente (MAN) fête ses 50 ans en 2024. Comment a évolué la non-violence, et la société vis-à-vis d’elle, depuis un demi-siècle ? Silence a réuni plusieurs militant·es du MAN-Lyon pour en débattre.
Neve Shalom/Wahat as-Salam. Ce nom désigne un village. Il s’écrit avec des mots hébreux et arabes indissociables. Neve Shalom/Wahat as-Salam se traduit des deux langues par « L’Oasis de Paix ». Ce village est situé en Israël, à égale distance entre Jérusalem et Tel Aviv. Il veut montrer qu’rabes et Juifs (...)
Heba Ghazi Ibrahim Zaqout est née à Gaza en 1984. Artiste plasticienne et professeure de beaux-arts, elle a été tuée dans les bombardements israéliens le 13 octobre 2023, à l’âge de 39 ans, avec son fils et son époux. Ses peintures à l’acrylique, colorées, pleines de vie, représentaient l’existence en Palestine à travers des paysages, des visages et des scènes du quotidien. Certaines d’entre elles mettaient l’accent sur son aspiration à la paix. Heba Zaqout fait partie d’une génération d’artistes palestinien·nes de Gaza, peintres, poètes, musicien·nes, dramaturges, etc., disparu·es par dizaines sous les bombes israéliennes ces derniers mois.
Ogarit Younan est active depuis près de 40 ans au Liban pour promouvoir la non-violence et les droits civils, dans un contexte marqué par la guerre. Elle a été à l’origine du mouvement pour l’abolition de la peine de mort dans son pays, et a co-fondé en 2009 l’université de la non-violence AUNOHR.
Pour encourager l’engagement graphique et artistique face aux guerres la plateforme « Artistes et designers contre la guerre » a été créée en 2014 par Charles Hively et Sarah Munt. Parce que les artistes ont aussi leur part de responsabilité dans le débat public et dans le combat contre les guerres.
Medea Benjamin, une des grandes figures du pacifisme aux États-Unis, déploie avec son mouvement Code Pink une énergie créative pour combattre les projets guerriers de la première puissance militaire au monde. Entretien.
La revue mensuelle anarchiste et non-violente Graswurzelrevolution est aujourd’hui la plus ancienne revue anarchiste en langue allemande. Son nom signifie « Révolution par la racine ». Elle fête ses 50 ans en 2022.