Contre un nouveau pont inutile et imposé sur la Loire, les collectifs d’opposition se sont élargis... bien au-delà des êtres humains. Laissons nous surprendre par les méandres de l’action politique multi-espèces.
Contre un nouveau pont inutile et imposé sur la Loire, les collectifs d’opposition se sont élargis... bien au-delà des êtres humains. Laissons nous surprendre par les méandres de l’action politique multi-espèces.
Depuis 2016, le projet de construction d’un centre d’enfouissement de déchets menace le fleuve Tavignanu, en Corse. Le collectif Tavignanu Vivu milite pour sa préservation et, avec le soutien d’autres associations, s’est lancé dans une démarche inédite en France : donner des droits au Tavignanu.
Ben, Yo et Justine ont sorti leurs archives, soigneusement rangées dans des classeurs et pochettes, avec des exemplaires de tracts, d’affiches, une chronologie… et m’ont raconté les traces de cette victoire dans leurs vies aujourd’hui. Loin de moi l’idée de faire une nécrologie de la lutte mais plutôt ressentir ce qui les lie, quatre ans après la victoire !
Une lutte, surtout lorsqu’elle est victorieuse, affecte sur le long terme le territoire concerné en dépassant bien souvent le domaine précis du conflit. Le cas du projet de barrage de La Borie, dans le Gard, permet de l’illustrer.
En 2020, à Saint-Jean-de-Luz, au Pays basque, la mairie s’associe à une multinationale pour construire une piscine géante de 155 m de côté, dotée d’un générateur de vagues artificielles. Après une mobilisation victorieuse, François Verdet, surfeur et militant pour le climat, raconte la stratégie élaborée pour venir à bout du projet.
Parmi les victoires recensées, une grosse trentaine ont suivi une victoire électorale.
Au fil des ans, l’implantation de remontées mécaniques et la réalisation d’espaces skiables se sont intensifiées au détriment de la montagne. Un processus qui devait valoriser un espace singulier et sauvage est aujourd’hui en train de le détruire.
Entretien avec Vincent Neirinck, de Mountain Wilderness.
Nous sommes en 2018 après Jésus-Christ. Toute la Savoie est occupée par les remontées mécaniques…Toute ? Non ! Une petite vallée résiste encore et toujours à l’envahisseur. Entretien avec Aurélie Conte, présidente de Demain vivre aux Belleville, association pour une approche plus résiliente de la montagne.
Intoxiqués au bitume et humant l’air vicié du temps, élus locaux et responsables politiques convolent en justes noces pour célébrer de nouveaux projets autoroutiers inutiles. Ils comptent les imposer à cette populace rétive à vivre à côté de ce que certains s’acharnent encore à nommer « progrès ».
Une cinquantaine d’auteurs et d’autrices se penchent sur la question de ce qui fait la beauté d’une ville à partir de l’exemple de Paris. Le livre est divisé en trois parties : l’héritage et les critères anciennement pris en compte, les thématiques émergentes aujourd’hui et la prospective, celle-ci (...)
En France comme ailleurs, fleuves et rivières se portent mal. Elles sont polluées, en particulier par l’agriculture industrielle avec ses pesticides, nitrates, phosphates et autres micropolluants. Elles sont diminuées drastiquement, voire effacées, par les sécheresses estivales et les pompages (...)
Ils se nomment Bouygues ou Areva, Vinci ou Eiffage, ou encore EDF ou RFF… Tous vantent « le développement et l’attractivité » des territoires. Leurs œuvres se nomment Zac « d’écoactivités » ou projets « écosportifs », en passant par toute sorte d’« écosites » (mot très prisé des déchèteries). La dictature de la (...)
L’évolution de l’environnement montagnard est un très fort révélateur de l’accélération du réchauffement climatique. La fréquentation accrue des massifs par des touristes menace leur équilibre et détériore l’expérience que l’on est venu chercher en leur ôtant toujours un peu plus de leur aspect sauvage [1]. La (...)
Hawaï est plus connu pour ses plages touristiques que pour sa résistance pacifique aux grands projets inutiles… et pourtant l’île de Molokai a remporté de nombreuses victoires en la matière.
Ces 50 dernières années, les luttes locales se sont multipliées en France, constituant d’après certain·es un véritable « mouvement social ». C’est de ce constat qu’est née en 2021 l’association Terres de Luttes, qui soutient les luttes locales en France.
La France possède un réseau routier parmi les plus denses d’Europe. Et il ne cesse de s’étendre : nouveaux tronçons, contournements, viaducs... En la matière, pas de restriction budgétaire, les milliards valsent tandis que les terres vivantes disparaissent. Mais contre ce saccage, les luttes sont entrées en coalition.
Dans son numéro d’octobre 2022, Silence faisait paraître un dossier spécial sur les victoires de l’écologie. Parallèlement, la revue publie une grande affiche « L’écologie en 50 victoires ». Les combats écologistes ont continué à porter leurs fruits ces 2 dernières années ! Petit tour d’horizon non-exhaustif.
À Angoulême, la culture de la bande dessinée attire aussi les appétits des promoteurs en quête de profits, au détriment de la scène indépendante et de la préservation des écosystèmes locaux. Mais la résistance s’organise.
Partout, de grands projets convoitent et privatisent les sols, les forêts, les mers. Dans de nombreux endroits, des collectifs se mobilisent pour soustraire ces espaces à la bétonisation et y défendre un usage commun suite à l’appel des Soulèvements de la terre, lancé par de nombreux collectifs.
Malgré l’objectif “zéro artificialisation des sols”, un “grand projet inutile” menace de défigurer le territoire des sucs, en Haute-Loire. Une lutte citoyenne et juridique s’organise pour contrer ce projet.
Bande dessinée d’Alain Bujak et Damien Roudeau. En 1980, une crue de la Loire provoque d’immenses dégâts et tue huit personnes. En 1983 est alors annoncé un projet de barrage pour se préserver de ces crues. En 1986, le barrage de Serre de la Fare est officiellement lancé. Une mobilisation se met en place contre le projet autour de SOS Loire vivante. La mobilisation va progresser rapidement, le site est occupé. Cette ZAD, qui n’en avait pas encore le nom, mérite ce bel hommage dessiné. Fin janvier 2021, à l’occasion du festival de BD d’Angoulême, cette BD a reçu le prix Tournesol 2020 qui récompense la meilleure BD écologiste de l’année.