Une lutte, surtout lorsqu’elle est victorieuse, affecte sur le long terme le territoire concerné en dépassant bien souvent le domaine précis du conflit. Le cas du projet de barrage de La Borie, dans le Gard, permet de l’illustrer.
Une lutte, surtout lorsqu’elle est victorieuse, affecte sur le long terme le territoire concerné en dépassant bien souvent le domaine précis du conflit. Le cas du projet de barrage de La Borie, dans le Gard, permet de l’illustrer.
En 2020, à Saint-Jean-de-Luz, au Pays basque, la mairie s’associe à une multinationale pour construire une piscine géante de 155 m de côté, dotée d’un générateur de vagues artificielles. Après une mobilisation victorieuse, François Verdet, surfeur et militant pour le climat, raconte la stratégie élaborée pour venir à bout du projet.
Parmi les victoires recensées, une grosse trentaine ont suivi une victoire électorale.
Au fil des ans, l’implantation de remontées mécaniques et la réalisation d’espaces skiables se sont intensifiées au détriment de la montagne. Un processus qui devait valoriser un espace singulier et sauvage est aujourd’hui en train de le détruire.
Entretien avec Vincent Neirinck, de Mountain Wilderness.
Nous sommes en 2018 après Jésus-Christ. Toute la Savoie est occupée par les remontées mécaniques…Toute ? Non ! Une petite vallée résiste encore et toujours à l’envahisseur. Entretien avec Aurélie Conte, présidente de Demain vivre aux Belleville, association pour une approche plus résiliente de la montagne.
Aujourd’hui, plus des trois quarts de la population française vivent en ville. L’accès à des territoires sauvages et montagneux, sans marqueurs humains ostensibles, se fait donc rare et fragile. Mountain Wilderness porte une série de campagnes afin de rendre la montagne plus accessible tout en la préservant.
L’eau, source de vie, se fait de plus en plus rare aux sommets. L’accélération du réchauffement climatique met en tension différents usages de l’eau disponible en montagne. Face à la fragilité des écosystèmes, des habitant·es s’organisent pour préserver et valoriser les ressources naturelles.
Carte GPII : Carte GPII interactive.
Pour relancer le port de Bordeaux, un terminal méthanier doit massacrer l’estuaire de la Gironde, lieu d’habitat d’espèces protégées. La lutte de 2006 à 2009 finira par l’emporter !
Un projet comme il en existait tant d’autres : un méga-centre commercial à la sortie de l’agglomération toulousaine, qui projetait de détruire 44 hectares de terrains naturels et agricoles. Mais 18 ans de mobilisation joyeuse et déterminée auront eu raison de ce temple du consumérisme.
Au nord-est de Briançon, la Clarée a creusé une vallée aux confins des Hautes-Alpes. Entre les deux villages de la vallée, Val-des-Prés et Névache, le col de l’Échelle permet de passer en Italie. Convoité depuis les années 70 par les aménageurs, les habitant·es de la vallée réussissent à deux reprises à empêcher qu’il soit éventré par un tunnel…
Dans les années 90 au Royaume-Uni, des militant·es ont inventé de nouveaux modes d’actions pour lutter contre la multiplication des projets d’autoroutes, jusqu’à obtenir leur abandon. Entre cabanes dans les arbres, « zones autonomes » et alliances multiples, ces méthodes ont depuis fait école en France.
Certains lieux de nos villes concentrent des injustices sociales, économiques mais aussi environnementales. Le manque d’infrastructures ou la dégradation urbaine dans les quartiers populaires se conjugue à des pollutions massives ou une vulnérabilité plus forte aux canicules. Leurs habitant·es sont (...)
Quarante jours de grève de la faim, 48 heures de grève de la soif, voilà à quoi en sont réduit·es les militant·es écologistes pour se faire entendre d’un pouvoir politique arcbouté sur la défense d’un projet d’autoroute né dans la vapeur toxique des « cinquante gaspilleuses ».
À partir des années 1950, l’État français impose dans les campagnes une politique de remembrement agricole. L’administration redessine les cartes foncières pour forcer la création de grandes exploitations agricoles. Les haies et les bois sont rasés, les zones humides sont asséchées. Ces destructions (...)
À Marseille, comme ailleurs, les habitant·es luttent pour une écologie urbaine, contre des projets qui bétonnent et coupent des arbres centenaires. Une lutte longue, entêtée, qui finit par payer !
Le projet de déviation routière à Saint-Péray, à l’Ouest de Valence, a été suspendu provisoirement le 15 mars dernier, après plusieurs années de mobilisations. Le collectif des Ami·es de la Plaine, qui a occupé des arbres sur le tracé, nous explique ce qui l’anime dans cette lutte.
Le 27 février denier, le tribunal administratif de Toulouse a annulé l’autorisation de l’A69. Quelques semaines après cette victoire historique, nous revenons sur ces dernières années de lutte et l’incroyable force de vie de celles et ceux qui résistent. Plongée dans tout ce qui s’est créé ici et là au cœur de la lutte.
Depuis l’annonce de dissolution des Soulèvements de la Terre, 201 comités locaux se sont créés partout en France (et au-delà !). Des militant·es d’horizon divers veulent soutenir le mouvement national, mais aussi appuyer les luttes écolo locales en conservant ce qui fait la force des Soulèvements : le nombre, et le « désarmement » des industries écocides. Silence a mené l’enquête au sein d’un comité de la région parisienne (1).
En 2022, Silence publiait une grande affiche – carte de France intitulée « L’écologie en 50 victoires ». En 2023, de nombreuses victoires ont encore été remportés par des collectifs en lutte contre des projets écocidaires, privés ou publics. En voici quelques unes.
Depuis 2021, l’association Agir pour l’environnement a lancé une campagne pour créer des réserves de biodiversité dans toute la France, protégées par un nouvel outil réglementaire peu connu : les obligations réelles environnementales. Un moyen d’empêcher une coupe rase de forêt ou l’urbanisation d’un espace naturel par exemple.
À l’appel des Soulèvements de la Terre, du collectif Vivre et agir en Maurienne, de la Confédération paysanne Savoie et d’autres organisations, plus de 5 000 personnes ont manifesté le 17 juin 2023 à La Chapelle, dans la vallée de la Maurienne, en Savoie, contre la ligne à grande vitesse Lyon-Turin.
Ces 50 dernières années, les luttes locales se sont multipliées en France, constituant d’après certain·es un véritable « mouvement social ». C’est de ce constat qu’est née en 2021 l’association Terres de Luttes, qui soutient les luttes locales en France.
La France possède un réseau routier parmi les plus denses d’Europe. Et il ne cesse de s’étendre : nouveaux tronçons, contournements, viaducs... En la matière, pas de restriction budgétaire, les milliards valsent tandis que les terres vivantes disparaissent. Mais contre ce saccage, les luttes sont entrées en coalition.
Dans son numéro d’octobre 2022, Silence faisait paraître un dossier spécial sur les victoires de l’écologie. Parallèlement, la revue publie une grande affiche « L’écologie en 50 victoires ». Les combats écologistes ont continué à porter leurs fruits ces 2 dernières années ! Petit tour d’horizon non-exhaustif.
À Angoulême, la culture de la bande dessinée attire aussi les appétits des promoteurs en quête de profits, au détriment de la scène indépendante et de la préservation des écosystèmes locaux. Mais la résistance s’organise.
Partout, de grands projets convoitent et privatisent les sols, les forêts, les mers. Dans de nombreux endroits, des collectifs se mobilisent pour soustraire ces espaces à la bétonisation et y défendre un usage commun suite à l’appel des Soulèvements de la terre, lancé par de nombreux collectifs.
Malgré l’objectif “zéro artificialisation des sols”, un “grand projet inutile” menace de défigurer le territoire des sucs, en Haute-Loire. Une lutte citoyenne et juridique s’organise pour contrer ce projet.
Bande dessinée d’Alain Bujak et Damien Roudeau. En 1980, une crue de la Loire provoque d’immenses dégâts et tue huit personnes. En 1983 est alors annoncé un projet de barrage pour se préserver de ces crues. En 1986, le barrage de Serre de la Fare est officiellement lancé. Une mobilisation se met en place contre le projet autour de SOS Loire vivante. La mobilisation va progresser rapidement, le site est occupé. Cette ZAD, qui n’en avait pas encore le nom, mérite ce bel hommage dessiné. Fin janvier 2021, à l’occasion du festival de BD d’Angoulême, cette BD a reçu le prix Tournesol 2020 qui récompense la meilleure BD écologiste de l’année.