La violence éducative ne se limite pas aux violences physiques. Elle englobe aussi des violences psychologiques et morales (humiliation, intimidation, punition, chantage…). L’Observatoire de la violence éducative ordinaire (Oveo) a pour but de faire connaître cette notion, de documenter les violences éducatives et, depuis quelques années, de remettre en cause la domination adulte. Rencontre avec deux de ses membres.
Cap, acronyme de Clés pour l’autonomie et la prévention, est un programme de prévention des violences axé sur les enfants de 4 à 13 ans. Né aux États-Unis, il est porté en France et en Belgique par plusieurs associations. Alexia Calvet, responsable du programme Cap au sein de l’association Impact, à Lyon, nous explique la démarche.
Il est midi, ce mardi de mai, dans la salle des profs d’une école du 8e arrondissement de Lyon située dans un quartier assez populaire. Fleur, Juliette, Varinia et Cécile, respectivement salariée et bénévoles du Mouvement pour une alternative non-violente (MAN-Lyon), vont bientôt animer deux ateliers parallèles d’une heure pour une classe de CM2, sur le temps de pause périscolaire, avant la reprise des cours à 14 heures.
Les violences à l’école s’exercent bien sûr entre les élèves, mais elles sont aussi induites par l’institution. Par son cadre disciplinaire, par son organisation contrainte et hiérarchique, celle-ci forme à l’obéissance et fait vivre aux élèves l’expérience de la compétition. Face aux violences de l’institution éducative, faut-il changer l’école, faut-il en sortir ? Entretien croisé.
Nous avons découvert la jeune autrice martiniquaise Isis Labeau-Caberia à travers son formidable roman écoféministe et décolonial, La prophétie des soeurs-serpents. Il nous a donné envie de lui poser quelques questions sur son parcours et sa vision politique.
L’exploitation de l’énergie solaire avec le meilleur rendement possible, au mépris du bon sens et du vivant, telle est la proposition de Pierre Boulle en 1982 dans une dystopie visionnaire, Miroitements.
La science-fiction s’est emparée des changements climatiques dans les années 1960, bien avant les débats médiatiques contemporains. Entre visions catastrophistes et espoirs, tour d’horizon non exhaustif.
La science-fiction peut être une puissante source de réflexion politique, une occasion de visiter des sociétés qui nous font miroir, qui nous appellent à la résistance et à de meilleurs lendemains. Entretien avec Les Aggloméré·e·s, qui proposent un processus de création littéraire collectif, outil libertaire au service d’autres imaginaires.
Entre fake news, post-vérité, propagande de guerre, mensonges politiques, délires conspirationnistes, fausses vidéos générées par l’intelligence artificielle, etc., nous vivons dans un monde qui perd son sens.
Coalition de mouvements féministes, Résistance féministe anti-guerre (FAS) regroupe des organisations et des militantes de Russie. Son manifeste proclame : « En tant que citoyennes russes et féministes, nous condamnons cette guerre. Le féminisme, en tant que force politique, ne peut être du côté d’une guerre d’agression et d’une occupation militaire. »
Cet album jeunesse splendidement illustré nous emmène à la rencontre d’enfants issus de peuples indigènes. Sur chaque page de gauche, Nat Cardozo prête la parole à un·e enfant Sami, Touareg, Orang Rimba de l’île de Sumatra, Tz’Utujil du Guatemala, etc. Chaque enfant parle de son rapport au monde vivant, visible et invisible, à ses semblables et à ses ancêtres, à la vie et à la mort, dans un langage imagé.
Sur la page de droite lui faisant face, un portrait dessiné de cet·te enfant, dont le visage et les vêtements sont en même temps le paysage du territoire qui lui donne vie. Un album d’une beauté et d’une profondeur envoûtantes, qui est aussi un cri de désespoir de cultures souvent en voie d’extinction face à l’extension sans fin de la mondialisation. GG
Éd. Rue du Monde, 2024, 64 p., 23 €, dès 7 ans.
Nous sommes nombreu·ses à cultiver notre jardin en agriculture biologique. Mais l’absence d’utilisation de pesticides chimiques ne garantit pas l’absence d’éléments toxiques dans les aliments produits. Les sources de pollutions sont nombreuses. Bertille Darragon fait le point sur la question dans son livre Jardiner dans les ruines.
Nous savions déjà que la « transition » dont on nous rebat les oreilles n’est, pour l’essentiel, qu’une vaste fumisterie. Mais grâce au dernier livre de Jean-Baptiste Fressoz, dans lequel il revisite l’histoire des énergies, nous comprenons précisément pourquoi, et c’est passionnant. Entretien avec l’auteur.
Thomas Sankara Rebelle visionnaire
Pierre Lepidi, Françoise-Marie Santucci, Pat Masioni Thomas Sankara a dirigé le Burkina Faso de 1983 à 1987, date à laquelle il a été assassiné, avec le feu vert de la France. Ce livre raconte son histoire et présente les nombreux changements qu’il a impulsés : la (...)
Éd. Seuil, 2020, 144 p., 17 €
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