À Gémenos, à 20 km à l’est de Marseille, la société coopérative Scop-Ti a repris en 2014, en autogestion, l’usine d’Unilever de conditionnement de thés et tisanes. C’est le résultat d’une longue lutte sociale, aujourd’hui couronnée de succès.
À Gémenos, à 20 km à l’est de Marseille, la société coopérative Scop-Ti a repris en 2014, en autogestion, l’usine d’Unilever de conditionnement de thés et tisanes. C’est le résultat d’une longue lutte sociale, aujourd’hui couronnée de succès.
Autogérée, cette boulangerie bio de Montreuil a mis en place un tarif social, donne ses invendus, participe à la vie associative locale et soutient les Zapatistes.
Auteur d’ouvrages sur la décroissance, Didier Harpagès revient sur le riche héritage du syndicalisme et questionne les difficultés de celui-ci à se transformer pour épouser la nécessaire révolution écologique à mettre en œuvre.
Silence a rassemblé des membres des syndicats SUD-Solidaires, FSU et CGT pour discuter de syndicalisme et d’écologie. L’occasion de mettre l’accent sur les perspectives de convergences au-delà des clivages souvent affichés.
La crise climatique, et plus globalement environnementale, remet en cause notre écosystème et modifie déjà les conditions de vie sur notre planète. Pour limiter le réchauffement, nos modèles de production doivent immédiatement s’engager dans un processus de transition radicale.
Depuis 2010, Serge Le Quéau, irréductible militant du syndicat Solidaires dans les Côtes d’Armor, se bat aux côtés d’ouvrièr·es de l’agroalimentaire empoisonné·es par des pesticides.
Les 32 heures, notamment sous la forme d’une semaine de quatre jours, peuvent apparaître comme une innovation sociale allant plus loin que les 35 heures, pourtant largement remises en question. En réalité, elles ont déjà fait l’objet d’une loi par le passé, et de grandes entreprises les ont adoptées.
Alors que les gains de productivité et le chômage de masse qu’ils engendrent appellent à aller plus loin dans le partage et la réduction du temps de travail, le débat sur la question pâtit des contrevérités largement répandues sur les 35 heures.
Les citations de cette chronique sont extraites du livre Répertoire des subversions. Art, activisme, méthodes, de Martin Le Chevallier, éd. Zones, 2024.
Le capitalisme est un ogre qui se nourrit de notre temps éveillé pour en tirer un profit monétaire à chaque instant. Que ce soit en travaillant ou en consommant, notre activité volée au sommeil se fait au détriment de notre santé. Dans son livre 24/7. Le capitalisme à l’assaut du sommeil (Zones, 2014), Jonathan Crary montre bien comment le système capitaliste organise une vie sans pause, active jour et nuit, grignotant pour cela nos précieuses heures de sommeil. En regardant des séries sans fin ou en scrollant sur des écrans jusqu’au petit matin pour ne rien « louper », nous nous laissons entraîner dans cet engrenage hypnotique.
Dans ce contexte, se réapproprier le sommeil peut revêtir une valeur symbolique puissante. C’est ce qu’ont montré des artistes et des activistes, à plusieurs reprises.
Juin 1975. Des prostituées lyonnaises occupent l’église Saint-Nizier pour réclamer la fin du harcèlement policier qu’elles subissent au quotidien et des injustices fiscales à leur égard. Elles déroulent une banderole sur l’église : « Nos enfants ne veulent pas leur mère en prison ». « Nous sortirons de (...)
Les leçons d’écologie qu’on nous dispense sont souvent tournées vers l’individu, la vie domestique, le traitement des déchets familiaux. Les mesures que l’on peut prendre à notre échelle restent bien anecdotiques comparativement aux dégâts produits par l’extractivisme, la surproduction galopante, la (...)
Comment un collectif d’habitants d’une petite commune du Gard a-t-il réussi à faire échouer un projet d’implantation d’un gigantesque entrepôt logistique ? C’est ce que nous apprend ce livre, résultat d’un travail d’analyse et de recherche très poussé. Face au secret et au manque de concertation de la (...)
Qui sont ces parasites ? La grande bourgeoisie qui domine le monde et la petite bourgeoisie qui lui est servile. L’auteur en fait une analyse pertinente et bien sourcée en déconstruisant le langage des médias officiels à ses ordres, les récits d’hommes qui se seraient « faits tout seuls », la fausseté (...)
En 1975, des nettoyeuses de l’Université catholique de Louvain (UCL) se mettent en grève parce que des travailleuses sont envoyées sur un chantier à 150 km de leur lieu de travail habituel. Elles dénoncent aussi leur salaire plus bas que la moyenne, les frais de déplacement non remboursés, les mois (...)
Au début du 20e siècle, Robert Tressel prend des notes sur sa vie d’ouvrier en Grande-Bretagne. Il dénonce le manque de sécurité pour les ouvriers : pas de chômage, pas de retraite, pas de prise en charge des soins de santé. Il montre la montée des idées socialistes, la résistance des patrons et la (...)
Dans La paresse pour tous, paru en 2021, Émilien Long, prix Nobel d’économie, rencontre un tel succès littéraire avec son livre sur l’histoire de la réduction du temps de travail que ses amis le poussent à se présenter aux élections présidentielles. L’occasion d’un long débat sur la valeur travail… avec à (...)
Depuis quelques années, les berg·ères, vach·ères et chevri·ères s’organisent pour faire respecter leurs droits et en conquérir de nouveaux. Face à des conditions de travail déplorables, des syndicats de gardien·nes de troupeaux (SGT) surgissent dans tous les massifs de France. Entretien avec Étienne, berger syndiqué en Isère.
L’histoire de l’Après-M est incroyable. Après des années de luttes pour de meilleures conditions de travail et contre l’évasion fiscale, des salarié·es d’un McDo dans les quartiers nord de Marseille ont réussi à transformer cet emblème du capitalisme en plateforme d’entraide. Reportage.
Alors que la population paysanne disparaît en France, des milliers de personnes étrangères sont exploitées par l’agroindustrie, sans droit et parfois même sans accès à l’eau. Le Collectif de défense des travailleurs et travailleuses étrangères dans l’agriculture (CODETRAS) se bat à leur côté pour défendre leur dignité.
Adapter nos rythmes de travail aux variations des corps, aux variations hormonales des femmes en particulier, devrait nous inspirer pour ralentir et décroître. Afin d’aligner nos exigences sociales aux cycles du vivant en général.
Les organisations écolos se sont mobilisées avec force contre la réforme des retraites. Retour sur leurs arguments, très convergents, que Silence partage.
Après des semaines de travail gratuit pour fabriquer des masques, au sortir du confinement, des couturières disent stop. Leur activité avait pris des proportions dépassant de loin le simple bénévolat. Elles expriment des revendications légitimes, à replacer dans la perspective d’un changement radical de système économique.