Qu’est-ce que le projet de Sécurité sociale de l’alimentation ? D’où vient-il ? Comment fonctionnerait-il concrètement ? Présentation de cette « utopie réelle », que de plus en plus de collectifs expérimentent un peu partout en France.
Qu’est-ce que le projet de Sécurité sociale de l’alimentation ? D’où vient-il ? Comment fonctionnerait-il concrètement ? Présentation de cette « utopie réelle », que de plus en plus de collectifs expérimentent un peu partout en France.
À l’annonce de la dissolution de l’assemblée nationale en juin 2024, les Soulèvements de la terre ont publié un manifeste appelant à un soulèvement antifasciste face au risque d’une prise de pouvoir de l’extrême droite. Nous avons demandé à Poko, militant au sein du comité local lyonnais des Soulèvements de la terre, de nous expliquer en quoi l’écologie défendue par ce mouvement est indissociable de la lutte contre l’extrême droite.
Qui sont les « survivalistes » ? S’ils sont souvent perçus comme de dangereux suprémacistes armés, force est de constater qu’il existe une pluralité de motivations et de pratiques liées au monde de la survie. Dans cet article, nous présentons une immersion dans la « base autonome durable » de Daniel, un lieu qui mêle ancrage réactionnaire, pratiques écologiques et esprit capitaliste.
Lyon, ses collines, ses fleuves, sa praline… mais aussi ses groupes néofascistes implantés historiquement dans la ville. Il est d’usage de dire que Lyon est un laboratoire de l’extrême droite en France. Regardons d’un peu plus près sa nouvelle expérience : l’écologie intégrale.
C’est par la lutte pour la terre, menée principalement par des Afro-brésiliennes, que s’est créé le Sítio Ágatha, au Nord-Est du Brésil, dans un territoire où presque tout lui était hostile. Cet espace féministe et antiraciste promeut sa propre écologie et agit comme un lieu d’éducation populaire pour la réhabilitation des savoirs et des mémoires de populations afrodescendantes et autochtones, longtemps réduites au silence et criminalisées (1).
Née en 2020 en Isère, La Clef des sables est une ferme coopérative qui vise à nourrir la population localement et à faciliter l’installation des agricult·rices. L’entraide permet aux associé·es de libérer du temps pour s’investir dans l’agroécologie, l’accueil de personnes en situation de handicap ou encore la mise en place d’une sécurité sociale de l’alimentation.
Née en 2021, la coopérative Fermes partagées cherche à promouvoir et développer les fermes coopératives en organisant des rencontres régionales de collectifs agricoles, en proposant des accompagnements et en faisant du plaidoyer. Nous avons rencontré ce réseau unique en France.
« La ligne d’arrivée n’est pas encore franchie », avertit le Comité international olympique concernant l’accueil des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver dans les Alpes en 2030. Et il a raison. De nombreuses manifestations montrent que les montagnes se rebellent, et des alternatives prouvent que ces jeux sont une impasse pour l’avenir des villages et des stations.
Au tournant des années 90, des promoteurs veulent aménager la basse-plaine de l’Aude pour parachever l’urbanisation du littoral languedocien. C’est sans compter l’union des communistes et des environnementalistes de la région !
Parfois, une photo illustre mieux une époque qu’un long discours. Derrière une banderole « Le bon sens, on finit », une belle brochette d’élus locaux, ceints de leur écharpe tricolore, gravité en bandoulière, manifestait le 8 mars 2025 contre la décision du tribunal administratif de Toulouse remettant en cause l’autorisation environnementale du projet d’autoroute A69 reliant Castres à Toulouse.
Depuis 2018, Bao Fernandes est installée sur une ferme de 10 hectares dans le Finistère, où légumes et aromates sont produits en combinant agroforesterie, agriculture végan et maraîchage sur sol vivant. D’origine indienne, elle a dû faire face à l’invisibilisation et au marque de reconnaissance de son travail à cause des biais racistes qui imprègnent notre société.
Marine Calmet
Quelle mémoire traverse l’eau d’une rivière ? Qu’expriment les voix de ses courants ? Le mieux est de demander aux enfants qui jouent aux abords du río Cautín, la rivière qui traverse la commune de Curacautín au sud du Chili. Dans une école qu’elles ont créée, Manuela, Suyai et d’autres mamans mapuche les invitent à écouter et converser avec l’eau, « comme si c’était un membre de la famille ».
Et si on recevait chaque mois 150 euros pour s’alimenter avec de bons produits ? C’est ce que propose le projet de Sécurité sociale de l’alimentation (SSA), en imaginant ajouter une nouvelle branche (1) à la Sécurité sociale : l’alimentation. Quoi de plus logique, quand on pense que l’alimentation est à la base de la santé ?
Juin 1975. Des prostituées lyonnaises occupent l’église Saint-Nizier pour réclamer la fin du harcèlement policier qu’elles subissent au quotidien et des injustices fiscales à leur égard. Elles déroulent une banderole sur l’église : « Nos enfants ne veulent pas leur mère en prison ». « Nous sortirons de (...)
Fabrice Lamarck
En France, de très nombreuses unités de recherche scientifique travaillent, plus ou moins consciemment, pour l’armée. Et cette recherche se concentre sur trois zones : Paris-Saclay, Toulouse-Bordeaux et Grenoble. Recherche publique ou recherche privée, des milliers de personnes « améliorent » nos techniques de guerre, nos armes, permettant à la France de se hisser en 2023 à la place de deuxième vendeur d’armes du monde. Après avoir rappelé comment se tisse le « triangle de fer » entre l’État, l’armée et l’industrie, l’auteur rappelle que la dernière fois que l’on a assisté à une telle débauche financière dans le domaine de l’armement, c’était dans les années 1910… juste avant la Première Guerre mondiale. Car on fait des armes pour s’en servir ! MB.
Éd. Le monde à l’envers, 2024, 68 p. 5 €.
Né d’un temps immémorial, le conte est un art tissé des cultures orales populaires. Alors si lutter contre le grand méchant capitaliste demande de nouveaux imaginaires, le conte a ce pouvoir de semer des graines, ici et maintenant, pour les résistances d’aujourd’hui et de demain.
Les structures d’accueil dans le domaine du social n’ont souvent pas encore fait leur (r)évolution verte. Et pourtant c’est possible, comme le montre l’Association L’Âtre de la Vallée, au Domaine du Beubois, qui accueille des personnes handicapé·es dans la forêt, au-dessus de Colmar.
Tandis qu’une partie de la population souffre des inondations, canicules et sécheresses actuelles, une minorité continue de se déplacer en jet privé. Que ce soit à l’échelle de la France ou de la planète, les plus riches semblent totalement déconnectés de l’urgence climatique. Silence en a discuté avec Monique Pinçon-Charlot.
Les organisations écolos se sont mobilisées avec force contre la réforme des retraites. Retour sur leurs arguments, très convergents, que Silence partage.
Les personnes aux minima sociaux témoignent de dysfonctionnements multiples dans les CAF, qui ont des conséquences dramatiques. Dans le même temps, les allocataires sont de plus en plus contrôlé·es. Un groupe d’associations veut que ça change.
Contrairement aux idées reçues, les femmes sont aussi nombreuses que les hommes à prendre le chemin de la migration. Cependant, le fait d’être femme conditionne l’expérience de la migration, car partout, le capitalisme patriarcal est source d’oppression pour celles-ci.
« Les éléments constitutifs de votre demande d’autorisation d’instruction en famille n’établissent pas l’existence d’une situation propre motivant le projet éducatif. (…) En conséquence, votre enfant devra être scolarisé dans un établissement d’enseignement scolaire public ou privé au titre de l’année scolaire 2022-2023 ».
Bruno Serralongue a réalisé en 2022 l’exposition « Pour la vie », qui met en lumière des portraits d’individus ou de collectifs en lutte. Le photographe va à la rencontre de communautés qui se créent autour d’un événement social et politique, ainsi que de personnes qui mènent un combat pour leurs conditions de vie. Au fil des photos s’entrecroisent les trajectoires d’individus et l’énergie du collectif, les camps de personnes migrantes à Calais, la lutte des Premières nations d’Amérique du Nord contre les oléoducs menaçant leur environnement ou encore la ZAD de Notre-Dame-des-Landes.
Questionner notre rapport au temps, c’est le travail de Brice Faraut. Neuroscientifique, il étudie les effets de la privation de sommeil sur les humains et a mené de nombreuses recherches sur les bienfaits de la sieste, résumées dans son livre Sauvés par la sieste. Entretien avec ce chercheur qui interroge le poids du modèle de production industrielle sur nos nuits.
L’association Paysages de France a obtenu, au cours de ces trente dernières années, le démontage de milliers de panneaux publicitaires à travers la France. Mais elle doit faire face à des offensives constantes visant à accroître la pression de la publicité dans l’espace public. Pierre-Jean Delahousse, fondateur et cheville ouvrière de l’association, nous raconte cette aventure.
Les logiciels de reconnaissance faciale se multiplient… mais les techniques pour les déjouer aussi. Depuis le début de la pandémie, les entreprises spécialisées en reconnaissance faciale ont développé des technique pour reconnaître les personnes masquées.
BD réalisée par Xénoïde et parue initialement dans Le Ravi, mensuel satyrique en région PACA (www.leravi.org), de janvier 2022.
La pandémie de Covid-19 nous place collectivement face à des choix politiques, technologiques, économiques, etc., qui reflètent les modèles de société que nous voulons ou rejetons. Silence a demandé à Valérie Tilman, philosophe et chargée d’enseignement à l’université de Namur, d’apporter son regard sur ces questions.