Dans son ouvrage intitulé Adieu à la croissance, Jean Gadrey consacre un chapitre à la question des retraites. L’auteur constate d’emblée que « les divers scénarios de financement des retraites d’ici à 2050 supposent presque tous (…) une croissance économique infinie ». L’idée arrange en effet tout le monde, car « si le gâteau grossit, on peut en distribuer une plus grande part aux retraités, dont le nombre relatif augmente, sans rien retirer à personne ». Malheureusement, ce scénario de croissance infinie ne peut plus être sérieusement imaginé : il faut donc réfléchir différemment à la question des retraites.