Est-il possible de mesurer la paix et son évolution ? C’est ce à quoi s’essaye l’Institut pour l’économie et la paix avec l’« indice mondial de la paix » (GPI).
Est-il possible de mesurer la paix et son évolution ? C’est ce à quoi s’essaye l’Institut pour l’économie et la paix avec l’« indice mondial de la paix » (GPI).
Mobilisation citoyenne, dépôt de plainte par des ONG et mise en scène médiatique… Tel est le cocktail gagnant qui a conduit le cargo saoudien à renoncer à prendre livraison au port du Havre de sa cargaison d’armes et de munitions à destination de l’Arabie saoudite… Une victoire dont il faut se réjouir, car c’est la première fois qu’une exportation d’armes est ainsi bloquée et que cette question sort des cercles feutrés du pouvoir !
En mars 2015, une coalition dirigée par l’Arabie saoudite lançait une offensive au Yémen. Quatre ans après, la guerre se poursuit. « Pire crise humanitaire du 21e siècle », elle a fait plus de 60 000 victimes et placé 14 millions de personnes en état d’insécurité alimentaire (1).
Une absente d’importance dans cette colère multiple, disparate, profonde, symbolisée par un gilet jaune : l’armée, la guerre et sa préparation. De même, dans les mobilisations pour le climat et la transition écologique, l’armée n’est guère remise en cause. Alors que cette institution est grande consommatrice des deniers de l’État, de matières premières et d’énergie… Bref, une des causes importantes de la pénurie des moyens et de la dégradation de l’environnement. Malgré tout cela, elle voit son budget augmenter de manière significative, sans que cela suscite débat, ni controverse.