Dès le début du 20e siècle, des botanistes s’inquiètent de l’appauvrissement des variétés de plantes. Les grandes cultures sélectionnent seulement quelques variétés, ce qui les rend extrêmement fragiles et oblige à recourir aux pesticides. Le risque d’épidémie fait craindre des périodes de famine et peu après la révolution russe, l’agronome Nikolaï Vavilov crée un institut de conservation des graines à Saint-Pétersbourg. Participant à des expéditions dans le monde entier, il recueille des centaines de milliers de graines (330 000 aujourd’hui).
Actuellement, alors que cette collection contient 80 % de semences inédites, l’État russe se désengage laissant craindre une privatisation de la collection. Mario Del Curto présente en photos le travail patient de chercheu·ses sous-payé·es, mais passionné·es, qui perpétuent cent ans après son travail de prospection et de préservation des semences.