En France, une femme meurt tous les deux jours assassinée par son conjoint ou son ex-conjoint. Depuis le 30 août 2019, des centaines de « colleuses » se mobilisent dans tout le pays pour dénoncer les féminicides dans l’espace public.
En France, une femme meurt tous les deux jours assassinée par son conjoint ou son ex-conjoint. Depuis le 30 août 2019, des centaines de « colleuses » se mobilisent dans tout le pays pour dénoncer les féminicides dans l’espace public.
Comment peut-on se défendre quand on est confrontée à la violence en tant que femme ? La question est à la fois personnelle et politique. Il ne faut ni être une féministe aguerrie ni une spécialiste des arts martiaux pour pratiquer l’autodéfense… Toutes les femmes ont d’ailleurs déjà mis en place des stratégies pour se protéger ! Mais alors, qu’est-ce que l’autodéfense féministe ?
La question du genre est de plus en plus évoquée dans les programmes de l’Education nationale. Nous avons interrogé ceux et celles qui agissent dans le domaine de l’éducation alternative sur leurs pratiques en ce domaine.
Dans l’école, garçons et filles se côtoient, s’opposent, plaisantent, se séduisent, se harcèlent et s’insultent… Travaillent-ils ensemble ? À peine. Ont-ils conscience des stéréotypes de sexes qui traversent l’école et entrainent des inégalités ? Souvent pas plus que leurs enseignant·e·s.
En novembre 2015, Silence a publié une grande affiche couleur intitulée « 100 dates qui construisent nos luttes féministes aujourd’hui ». Chaque mois, cette chronique permet de revisiter une date du féminisme.
En novembre 2015, Silence a publié une grande affiche couleur intitulée « 100 dates qui construisent nos luttes féministes aujourd’hui ». Chaque mois, cette chronique permet de revisiter une date du féminisme.
En novembre 2015, Silence a publié une grande affiche couleur intitulée « 100 dates qui construisent nos luttes féministes aujourd’hui ». Chaque mois, cette chronique permet de revisiter une date du féminisme.
Puisque l’ONU l’avait décrété, c’était sans doute vrai, 1975 serait « l’année internationale de la femme ». Il s’agissait pour les institutions de canaliser ce qui bouillonnait un peu partout en Occident et ailleurs dans les différents mouvements de femmes. Les Islandaises ont dû se dire : « année de la femme, chiche ! »
Les jeudi 9 et vendredi 10 décembre 2021, les chercheuses Marion Coville, Stéphanie Tabois et Héloïse Prévost ont organisé à Poitiers un événement entièrement dédié aux menstruations. Leur place dans la société, leur histoire, ou la prise en charge de la santé gynécologique dans le monde médical – autant de sujets abordés pour donner à voir une multiplicité de perspectives sur l’expérience des règles, des « ourses » ou des « lunes ». On comptait des professionnel·les de santé, des associations, des anthropologues, sociologues et historien·nes, mobilisé·es pour une journée de discussions à l’Espace Mendès France.
Les membres du Front de Mères et d’Alternatiba continuent de bâtir leur maison de l’écologie populaire (présentée dans Silence n°501 p.23). Une Amap, L’école de Verdragon, un temps d’écrivain public, des conférences variées, du théâtre d’impro’, des ateliers d’écriture, une première résidence d’artiste, un atelier d’autodéfense féministe, de la danse, des ateliers cuisine, un ciné-club, des commémorations historiques, une radio portée par des jeunes formées par Antoine Chao de France Inter et Sarah Belhadi de Radio Parleur : voici un échantillon de toutes les activités qui se sont déroulées dans ce nouveau lieu en à peine quelques mois. Les habitant·es construisent semaine après semaine une écologie populaire en alliant réflexions, pratiques et détermination. Ces écologistes – pour beaucoup des mères – veulent transformer le monde pour les enfants qui y résident, et « rien ne peut arrêter des personnes qui se battent pour leurs enfants ».
Qu’est-ce qu’être une femme travaillant dans l’agriculture aujourd’hui ? Si les éleveuses, maraîchères, vigneronnes, œnologues, sommelières, ouvrières agricoles sont de plus en plus nombreuses dans le milieu et participent à sa féminisation, il n’en reste pas moins que les violences sexistes et sexuelles auxquelles elles font face ne disparaissent pas. Il peut s’agir de rappels à l’ordre par la Chambre d’Agriculture qui n’envisage pas une installation agricole pour une femme seule, d’une division genrée des tâches sur l’exploitation, d’un regard de travers d’agriculteurs apercevant une femme sur un tracteur, de remarques sexistes à leur égard par des client·es, voire d’agressions sexuelles. Dans le sillage de la vague #Metoo, bandes dessinées, tribunes, reportages, articles journalistiques ou scientifiques participent à la dénonciation de ces actes par les victimes elles-mêmes.
« Notre imaginaire, habité par des rêves d’accumulation et de domination, est un territoire qu’il faut ‘occuper’ », écrit la philosophe spécialiste des écoféminismes Émilie Hache en 2015 dans l’ouvrage collectif Gestes Spéculatifs (1). Elle s’intéresse particulièrement à la science-fiction, et propose d’ailleurs une bibliographie de ce qu’elle nomme « science-fiction écoféministe » en accompagnement du texte Rêver l’obscur de Starhawk (2). Pourquoi ce rapprochement ? Pourquoi cet intérêt pour la science-fiction, et plus largement, pour nos imaginaires ?
Le 3 mai 2021 s’est déroulée une conférence de presse pour l’inauguration de Verdragon, la Maison de l’écologie populaire à Bagnolet (Seine-Saint-Denis). Ce lieu rend compte d’une alliance inédite entre un collectif écologiste des quartiers populaires – le syndicat Front de Mères – et un collectif écologiste mainstream – Alternatiba. Ensemble, ces deux organisations ont décidé de travailler à construire une écologie populaire depuis la Seine-Saint-Denis. Cet espace semble prometteur pour travailler à construire une écologie plus émancipatrice pour toutes et tous.
Le premier numéro de La Déferlante, la nouvelle « revue des révolutions féministes » vient de paraître en librairie, le 4 mars 2021. Son dossier principal est consacré à la naissance, et dans cette veine, dédie une dizaine de pages à Françoise d’Eaubonne. L’autrice, Élise Thibéaut, signe un très beau texte sur la vie de la créatrice du néologisme « écoféminisme » (Le féminisme ou la mort, 1974), et revient notamment sur son rapport à la maternité.
« Tu as envie d’allumer un feu sans qu’un mec ne te prenne la boîte d’allumettes des mains ? Tu rêves d’apprendre à fabriquer des constructions pour bien vivre dans les bois ? Tu aimerais nous transmettre tes savoir-faire manuels et féministes ? ». Ainsi commençait l’appel d’un week-end invitant à se réunir les 11, 12, 13 septembre 2020 en mixité choisie entre meufs et mecs trans en Haute-Garonne, dans une forêt appartenant à une coopérative d’habitant·es. Désigné sous le nom de « féminisme et vie en pleine nature », il nous a permis d’expérimenter, à vingt-cinq, un camp en autogestion articulé autour du partage de savoir-faire manuels.
La crise sanitaire que nous sommes en train de traverser a permis de rendre visible le travail de celles et ceux qui sont d’ordinaire invisibilisé·es, qui se sont retrouvé·es en première ligne face à la pandémie.
Figure d’éco-féminisme matérialiste, Silvia Federici revient dans un entretien avec la revue Silence sur son interprétation des écrits de Marx et ses engagements féministes.
Un week-end chaud et ensoleillé de la fin du mois de septembre 2019, 500 Bombes atomiques se sont rassemblé·es à Montiers-sur-Saulx, tout près de Bure, pour dire non au nucléaire et à son monde. Des centaines de femmes trans, d’hommes trans, de queers, de femmes cis1, de personnes non-binaires réunies au même endroit pour un camp et une marche en mixité choisie, et vers un avenir radieux.
En septembre 2019, plus de 600 activistes se sont rassemblé·es pour le camp climat Free the Soil à Brunsbüttel (Allemagne) pour bloquer l’usine du géant norvégien des engrais azotés de synthèse, Yara. À quoi ressemblent un camp et une action de désobéissance civile organisés suivant des principes féministes queers ?
Silence a eu la chance de pouvoir dialoguer avec Cynthia Enloe, écrivaine et théoricienne féministe étasunienne, au sujet de l’industrie textile. Voici ses réactions suite aux questions posées par la rédaction de la revue.