En cette rentrée, nous vous proposons, non pas une analyse de la militarisation croissante de la société, mais des pistes concrètes d’actions pour contribuer au désarmement.
En cette rentrée, nous vous proposons, non pas une analyse de la militarisation croissante de la société, mais des pistes concrètes d’actions pour contribuer au désarmement.
Le SNU, le service national universel, n’est pas un gadget glissé par le candidat Macron en mal de programme à destination de la jeunesse et destiné ensuite à tomber dans les oubliettes de l’histoire du quinquennat.
La pandémie a mis un coup de frein au projet d’extension du Service national universel (SNU). Même si cela ne signifie pas son abandon. Tous les séjours de cohésion ont été annulés en 2020, à l’exception de celui en Nouvelle-Calédonie. Le gouvernement tablait sur un recrutement de 20 000 à 30 000 volontaires, mais seulement 7 500 jeunes se seraient porté·es candidat·es… Soulignant le faible écho de l’initiative auprès des jeunes. Le second temps des missions d’intérêt général a été maintenu, mais aucune donnée sérieuse n’est disponible, permettant d’en mesurer l’impact.
Le compte à rebours de l’entrée en vigueur du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN) est lancé. Les 75e commémorations des bombardements atomiques des villes japonaises de Hiroshima et Nagasaki (les 6 août et 9 août 1945) ont été l’occasion choisie par quatre nouveaux États — Irlande, Nigeria, Niue et Saint-Christophe-et-Niévès — pour ratifier le TIAN à l’ONU. Cela porte à 44 le nombre de ratifications sur les 50 requises. Il n’en manque donc plus que 6. Comme des procédures sont en cours parmi les 84 États déjà signataires, l’interdiction des armes nucléaires va devenir, sous peu, la nouvelle norme juridique internationale.
Alors qu’à la catastrophe sanitaire se superpose un renforcement des inégalités, il serait légitime de s’interroger sur l’impact des dépenses militaires… Mais, les quelques interpellations à ce propos sont restées complètement inaudibles. Pourquoi ?
Il reste 1 minute et 40 secondes avant que sonnent les 12 coups de minuit qui, pour les scientifiques du « Bulletin of the Atomic Scientists » de l’université de Chicago, symbolisent l’apocalypse. Cette horloge métaphorique a été mise en place en 1947 pour alerter l’opinion publique face au risque de la guerre nucléaire. Sa mise à jour est faite de manière collégiale et intègre les menaces écologiques et technologiques. La fin de la guerre froide et la signature d’un traité de réduction des armes nucléaires par les États-Unis et l’Union soviétique, l’avaient fait reculer jusqu’à 17 minutes avant minuit. Depuis elle n’a eu de cesse de se rapprocher de l’heure fatidique. En 2018 et 2019, l’aiguille avait été placée à 23h58.
Estimer le montant des fabrications de systèmes d’armement n’est pas plus facile que d’évaluer la paix (cf. notre dernière chronique). C’est pourtant ce à quoi s’attelle depuis plus de quarante ans le Sipri, un institut indépendant basé à Stockholm en Suède. Ses bases de données sur les budgets militaires, les transferts d’armes, l’industrie militaire, servent de références pour les activistes comme pour les chercheu·ses et les médias.
Est-il possible de mesurer la paix et son évolution ? C’est ce à quoi s’essaye l’Institut pour l’économie et la paix avec l’« indice mondial de la paix » (GPI).