Fukushima, août 2016

3 août

  • Japon : Depuis 1982, Chûgoku energy veut construire une centrale nucléaire à Kaminoseki, dans la province de Yamaguchi. L’opposition des habitants a fait reculer le projet, mais en 2008, le chantier avait commencé. Celui-ci a été interrompu en 2011. Légalement, il devait être fini en 2012. La compagnie vient d’obtenir une nouvelle autorisation de chantier valable jusqu’au 6 juillet 2019… mais le chantier ne peut reprendre, car il faut d’abord faire valider la modification des plans de construction pour répondre aux nouvelles exigences de sûreté. Les opposants continuent à mener une bataille juridique. Yamaguchi est la province d’origine du Premier ministre actuel, très favorable au nucléaire.
  • Japon : selon un rapport de la Japan Atomic Energy Agency , recycler les déchets nucléaires seulement quand ils seront descendus en dessous de 100 Bq/kg coûterait 26 milliards d’euros alors que les réutiliser dès 8000 Bq/kg ne coûterait que 12 milliards d’euros. Ne pas respecter les anciennes normes permettrait donc une économie de 14 milliards d’euros. Que ne ferait-on pas pour essayer de limiter les dépenses liées à l’accident !

4 août

  • Japon : L’Autorité de Régulation Nucléaire (NRA) vient de conclure que le réacteur n° 3 de la centrale de Mihama satisfait aux nouvelles règles de sûreté. Mais comme elle va avoir 40 ans cette année, il lui faut une dérogation pour pouvoir continuer à fonctionner… ce qui passe notamment par une consultation publique pendant un mois sur le site internet de la NRA… puis d’autres procédures, qui font qu’au mieux le réacteur pourrait redémarrer en 2020 !

6 août

  • Japon : les scandales s’accumulent sur le surgénérateur de Monju. Alors que la NRA a demandé de manière inédite au gouvernement que celui-ci nomme un nouvel administrateur du site, les révélations se poursuivent sur des dysfonctionnements. Ainsi, une alarme a signalé le 19 novembre 2015, la nécessité de changer des résines sur un système de filtration… sans que rien ne soit fait avant avril 2016. La NRA vient de découvrir cela à la suite d’une nouvelle inspection dans ce réacteur qui est à l’arrêt depuis plus de 20 ans et qui n’a fonctionné que dix mois depuis 1994.
  • Japon : à l’occasion de l’anniversaire du bombardement de Hiroshima, le Premier ministre réaffirme que le Japon ne possèdera jamais d’armes atomiques… Or rien n’explique l’acharnement à maintenir en activité le surgénérateur de Monju si ce n’est qu’il peut produire du plutonium de qualité militaire.

11 août

  • Japon : Tepco est condamné à verser 195 000 euros à la famille d’une femme de 88 ans, hospitalisée à Futaba au moment de l’accident nucléaire et disparue lors de l’évacuation.

12 août

  • Japon : Shikoku Electric a commencé, à 9 h, à redémarrer le réacteur n° 3 de sa centrale d’Ikata dans la province d’Ehimé. Il utilise du combustible Mox et était à l’arrêt depuis 5 ans et 3 mois. La réaction en chaîne devrait commencer le 13 août, la production d’électricité le 15, et le réacteur devrait atteindre sa pleine puissance le 22 août. Une centaine de personnes ont manifesté leur opposition près de l’entrée de la centrale. C’est le troisième réacteur à être remis en marche, le premier avec du combustible Mox. Selon un sondage, 54 % des habitants de la province étaient opposés à ce redémarrage.
  • Bélarus : le 10 juillet 2016, une fausse manipulation avait fait tomber la cuve du réacteur lors de son installation dans le premier réacteur nucléaire du pays. Après un mois d’expertise, la décision est prise de remplacer cette cuve… ce qui risque de reporter la fin du chantier de plusieurs années.

14 août

  • France : dans Libération , des experts donnent des points de vue contradictoires sur l’enfouissement des déchets. Actuellement stockés en surface principalement à La Hague (Manche) et Marcoule (Gard), ils ne sont pas à l’abri des événements climatiques ou d’attaques terroristes. Enterrés profondément comme le projet Cigéo de Bure, ils ne sont plus accessibles à long terme en cas de problème. La moins mauvaise solution semble donc un enfouissement peu profond permettant une reprise en cas de problème.

15 août

  • Japon : séisme de magnitude 5,6 au large de Fukushima. Il a été ressenti jusqu’à Tokyo. Contrairement aux messages habituels, Tepco a annoncé cette fois « des vérifications en cours » sur la centrale accidentée.
  • Japon : séisme de magnitude 4,9, épicentre à 40 km de la centrale d’Ikata dont le troisième réacteur vient de redémarrer.
  • Chine : depuis le début du mois, les manifestations se multiplient contre le projet d’implantation d’une usine de retraitement des déchets qu’Areva cherche à construire selon le modèle de la Hague. Malgré une répression féroce des autorités, les opposants ont réussi à transmettre des photos des rassemblements sur les réseaux sociaux.
  • Japon : TEPCO demande au gouvernement de prendre en charge les coûts du démantèlement estimé pour le moment à 2000 milliards de yens (17 milliards d’euros). 

16 août

  • Grande-Bretagne : alors que le gouvernement hésite à finaliser le contrat de réacteurs EPR avec EDF, la société financière Bloomberg New Energy Finance publie un rapport qui montre qu’avec le même montant financier (18 milliards de livres), il serait possible de produire pratiquement deux fois plus d’électricité en investissant dans l’éolien offshore, près de six fois plus en investissant dans le gaz.

18 août

  • France : après la décision d’EDF de construire les réacteurs EPR d’Hinkley point en Angleterre, pour un prix astronomique, le quotidien suisse Le Temps titre avec justesse : « Nucléaire : au bord du gouffre, EDF fait un grand pas en avant ».

19 août

  • Japon : combien de temps prendra la décontamination des sols contaminés ? Les experts les plus optimistes estiment qu’il faudra une quarantaine d’années, les plus pessimistes 500 ans. Une durée difficile à prévoir alors que les réacteurs 1, 2 et 3 continuent à rejeter un nuage radioactif, cinq ans et demi après le début de l’accident. Combien de temps faudra-t-il ensuite gérer les déchets collectés ? Là, les experts sont d’accord : cela prendra plusieurs milliers d’années !
  • Japon : des scientifiques indépendants remettent en cause la présentation de Tepco concernant la présence de l’essentiel du cœur radioactif dans la cuve du n° 2 (voir au 29 juillet 2016). Selon eux, la représentation de la cuve sur la radiographie présentée est inexacte : la cuve est au-dessus de la zone dense… et le cœur sous le réacteur. Ces scientifiques ironisent sur le fait que Tepco,, après avoir évacué les déchets, a repeint les bâtiments, ce qui ne devrait pas beaucoup contribuer à stopper les réactions nucléaires.
  • Japon : séisme de magnitude 5,3 au large de la province d’Ibariki (entre Fukushima et Tokyo). Tepco annonce qu’il n’y a pas de conséquences sur le site de la centrale accidentée.
  • Japon : Tepco publie une étude sur le niveau d’eau en amont et en aval du mur gelé… qui montre que les températures restent positives en seulement 1 % du barrage mais que cela suffit pour qu’il n’y ait pas de retenue d’eau : le niveau d’eau de part et d’autre est le même. Concrètement, cela signifie que l’eau qui pénètre dans les soubassements des réacteurs continue ensuite à s’écouler vers la mer. Cela oblige Tepco à continuer à pomper et stocker sur place à raison de plus de 380 m3 de plus par jour. Tepco pompe également en amont du site pour limiter les infiltrations d’eau, une eau contaminée seulement par le passage sur les sols affectés par la pollution aérienne. Cette eau moins radioactive est partiellement décontaminée puis rejetée en mer. Enfin, Tepco pompe directement dans les bâtiments réacteurs une eau très radioactive qui est partiellement décontaminée et stockée sur place. Cette eau doit sans cesse être renouvelée pour refroidir la réaction nucléaire. Tepco injecte donc actuellement 108 m3 par jour et de l’autre côté en a déjà sorti, traité et stocké plus de 10 000 m3.

20 août

  • Japon : séisme de magnitude 6,0 au même endroit que la veille.
  • Japon : le ministère du travail annonce qu’un travailleur, sous-traitant d’une cinquantaine d’années qui a travaillé pendant quatre ans sur le site de la centrale accidentée de Fukushima Daiichi, a développé une leucémie à partir de janvier 2015. Cette leucémie est reconnue comme maladie professionnelle. Il aurait reçu 54,4 millisieverts pendant son travail sur le site. C’est le deuxième cas reconnu comme maladie professionnelle à Fukushima Daiichi après un cancer validé en octobre 2015. C’est le 14e cas pour l’ensemble de l’industrie nucléaire au Japon. Cinq nouveaux cas sont instruits par les autorités actuellement.
  • Japon : le gouvernement présente aux sept communes classées en « retour difficile » une stratégie qui consisterait à reconstruire une partie des habitations dans les zones les moins contaminées de la commune (en essayant de décontaminer des zones comprises entre 20 et 50 mSv/an d’exposition pour descendre en-dessous de 20 mSv/an), le reste restant zone interdite (plus de 50 mSv/an). Ces nouvelles zones « décontaminées » (à 20 mSv/an alors que l’ancienne norme était de 1 mSv/an) pourraient être reconstruites d’ici 2021. Le gouvernement espère ainsi faire revenir sur place environ 24 000 personnes supplémentaires. Mais dix ans après l’accident, il est peu probable que beaucoup d’anciens habitants acceptent de revenir pour vivre dans des zones qui resteront très dangereuses. Il s’agit donc surtout d’une opération de communication pour essayer de faire croire que l’on pourra un jour revenir à une situation normale. Comme Tepco n’a pas les moyens de financer ces nouvelles décontaminations, celles-ci ainsi que la reconstruction seraient prises en charge par l’Etat.
  • Japon : toujours dans le désir de faire croire que l’accident va se terminer rapidement, le gouvernement a demandé à Japan Rail de faire les travaux nécessaires pour remettre en fonctionnement une voie de chemin de fer qui traverse la zone interdite. Le tsunami a détruit 22,6 km de voies et environ 55 km sont en zone très contaminée. L’objectif est que la ligne fonctionne avant les Jeux Olympiques de 2020. A l’heure actuelle, Japan Rail n’a engagé aucuns travaux.

21 août

  • Japon : depuis septembre 2011, un camp antinucléaire avait été dressé sur une pelouse de 50 m2 qui fait face au ministère de l’industrie. Ce matin, à 3h30 du matin, heure locale, la police est intervenue pour évacuer la dizaine de personnes qui dormaient sur place. Après des années de combat juridique, la Cour suprême avait confirmé la légalité de l’ordre d’expulsion en juillet 2016. Le premier jugement en janvier 2015 prévoyait une astreinte journalière pour les occupants de 21 000 yens par jour (185 euros). La justice réclame donc aujourd’hui un total de 30 millions de yens (264 000 euros). Les antinucléaires ont été condamnés… alors que Tepco n’a encore jamais été condamné depuis le 11 mars 2011.
  • Brésil-Japon : fin des Jeux Olympiques de Rio. Le premier ministre japonais assiste à la clôture pour rapporter le drapeau des jeux à Tokyo. Les jeux de Tokyo 2020 devraient être les plus écologiques ! Un seul stade construit, tous les sites dans un rayon de 8 km, un réseau de transport très performant, un village olympique intégré à la ville… seul petit oubli, les athlètes devront s’affronter dans un contexte radioactif car quoi qu’on fasse, les retombées de Fukushima n’auront pas disparu d’ici là.

22 août

  • Japon : le 9e typhon qui touche le Japon cette année, passe sur Tokyo et remonte ensuite les côtes en direction de Fukushima. Dans la capitale, le vent a atteint 180 km/h. L’aéroport a été fermé pour la première fois depuis le séisme de 2011, des trains stoppés, d’autres bloqués par des glissements de terrain. Sur le site de Fukushima, le déluge d’eau a provoqué une nouvelle fois des débordements des bassins de rétention. L’année dernière, à la même époque, Tepco avait promis que cela ne se reproduirait plus.
  • Etats-Unis : le Los Angeles Times rend public un rapport sur l’incendie qui a eu lieu en février 2014 dans le WIPP, site souterrain de stockage de déchets radioactifs. On y apprend qu’un fût a explosé provoquant une énorme contamination, les filtres des systèmes de ventilation n’ont pas fonctionné correctement et la radioactivité s’est échappée à l’air libre. Alors que le site était censé être garanti pour 100 000 ans, l’accident a eu lieu seulement 15 ans après le début du stockage. Les autorités ont ensuite menti pour éviter la panique. Cela a nécessité 2 milliards de dollars pour arriver à stabiliser la situation.
  • Japon : le site étatsunien Enenews publie des données concernant des mesures de radioactivité réalisées dans Tokyo et dans la ville de Fukushima. Il y a des pointes de contamination à des niveaux très élevés, notamment dans les cours d’écoles. Certains relevés réalisés dans des zones décontaminées montrent également une importante remontée des taux… preuve que le nuage radioactif des centrales accidentées continue de se propager et de retomber dans tout le nord du Japon.
  • Japon : alors que le taux de cancers de la thyroïde chez les enfants a déjà été multiplié par 50 dans la province de Fukushima, Sanae Midorikawa, endocrinologue en charge des campagnes de suivis dans les écoles, estime que cette hausse est due principalement au dépistage massif et non à la radioactivité. Elle estime « déraisonnable » de continuer à chercher à dépister systématiquement les cancers.

23 août

  • Japon : Tepco annonce avoir franchi le seuil de 10 000 tonnes d’eau radioactive stockée dans les cuves sur le site. A ceci s’ajoute 70 000 tonnes d’eau très radioactive présente dans le sous-sol des réacteurs 1 à 4 et 8000 tonnes d’eau peu radioactive dans les sous-sols des réacteurs 5 et 6.
  • Chine-Japon : quatorze personnes ont été arrêtées dans l’est de la Chine (province de Shandong) pour de la contrebande de fruits de mer congelés… en provenance de la région de Fukushima au Japon. 5000 tonnes de fruits de mer ont été saisies : ces produits auraient normalement dû être détruits car trop radioactifs. Pour importer les produits, ceux-ci sont passés par un port vietnamien où l’étiquetage a été contrefait.
  • France : les agences de notation annoncent qu’elles envisagent de baisser à nouveau la note d’EDF si l’entreprise persiste à vouloir poursuivre son projet d’EPR à Hinkley Point. EDF a déjà été expulsée du CAC40.
  • France : le commandement de la Marine s’inquiète des révélations faites sur les malfaçons constatées dans le nucléaire civil et demande de vérifier les pièces fournies par Areva aux réacteurs nucléaires de sous-marins.

24 août

  • France : publication au journal officiel d’un arrêté relatif à la « responsabilité civile dans le domaine de l’énergie nucléaire ». Il fixe à 700 millions les indemnités pouvant être réclamées à l’exploitant. A comparer avec les 80 milliards dépensés à Fukushima ou 800 à 1000 milliards dépensés à Tchernobyl. En France, EDF appartenant à l’Etat à 85 %, de toute manière, ce sera le contribuable qui paiera… ou le pays qui sera en faillite.

26 août

  • Japon : les réacteurs de Sendaï, deux des trois réacteurs actuellement en fonctionnement, doivent être arrêtés les 6 octobre et 16 décembre prochains pour entretien, après 13 mois de fonctionnement. Le nouveau gouverneur de Kagoshima, élu sur un programme anti-nucléaire, a écrit à la compagnie électrique pour demander que ces arrêts soient l’occasion de rouvrir les dossiers de sûreté concernant notamment le risque face aux séismes et l’insuffisance des plans d’évacuation. Kyûshû Electric s’est donné un mois pour répondre à la demande. Légalement, le gouverneur ne peut rien exiger.
  • Japon : le gouvernement fait le 55e versement financier à Tepco pour un montant de 263 millions d’euros. Le total de ces prêts sans intérêts atteint 56 milliards d’euros.
  • France : l’Autorité de sûreté nucléaire publie un calendrier de démantèlement du surgénérateur Phénix de Marcoule (Gard), à l’arrêt depuis 2009. Ce calendrier s’étale jusqu’en 2045. Il s’agit d’un petit réacteur… pour les plus gros, ce sera beaucoup plus long. Même si on arrête tous les réacteurs en France, la sortie réelle du nucléaire n’est pas pour demain.

27 août

  • Japon : Tepco présente dans une vidéo les travaux qui vont être engagés sur le réacteur n°1 pour accéder à la piscine du combustible placée en haut du réacteur et pour ensuite essayer de vider celle-ci avant qu’elle ne s’écroule. Ce que ne dit pas la vidéo, c’est que ces travaux devaient commencer en juillet 2014, mais qu’ils ont été annulés suite à la découverte de l’importante pollution radioactive qu’avaient provoquée les mêmes travaux de préparation sur le réacteur n°3. Sur ce réacteur n°3, le chantier est en cours pour monter une structure qui puisse soulever les barres de combustibles placées dans la piscine. Toutes ces opérations sont extrêmement complexes car gérées uniquement avec des robots, la radioactivité étant trop intense pour qu’un humain puisse s’approcher.
  • Japon : Tepco lance un site internet pour présenter 77 défis technologiques auxquels elle doit faire face : analyses des données en continu, peinture anti-rouille, diversification des ressources, introduction des énergies renouvelables… Les mots accident, Fukushima daï-ichi, déchets, radioactivité n’y figurent pas !

29 août

  • Japon : le surgénérateur de Monju n’a fonctionné que 250 jours depuis 1994. Comme Superphénix en France, c’est un échec technologique. Le gouvernement, à la suite d’une demande de l’Autorité de sûreté nucléaire, avait lancé un appel pour qu’une nouvelle compagnie exploite le réacteur. Mais personne n’a répondu à l’appel. Pour la première fois, les médias japonais rapportent que le gouvernement envisagerait l’arrêt définitif du réacteur. Ce réacteur a déjà coûté plus de 10 milliards d’euros… pour une production quasiment nulle. Le réacteur à l’arrêt coûte 174 millions d’euros de plus par an. Sa fermeture remettrait en cause la mise en route de l’usine de retraitement : extraire du plutonium sans filière surgénératrice n’a pas d’intérêt, sauf à vouloir se procurer la bombe atomique.

30 août

  • Japon : pour montrer que les Jeux olympiques de 2020 pourront se passer dans de bonnes conditions, on a annoncé la décontamination du centre d’entrainement de foot le J-Village qui se trouve dans la zone évacuée et sert actuellement de base de repos pour les travailleurs de la centrale accidentée. Cette décision est fortement politique. Des essais de décontamination ont été engagés il y a maintenant un an, mais le sol reste pollué du fait du nuage radioactif qui continue à s’échapper des réacteurs. Bien sûr, il serait moins coûteux de construire un nouveau centre… mais le gouverneur de Fukushima s’obstine : il envisage maintenant de construire une couverture pour protéger le lieu des retombées radioactives. Prix annoncé : 20 millions d’euros. Une partie serait financée par le loto sportif, le complément par du mécénat. Le gouvernement espère que les équipes étrangères accepteront de s’y installer, afin de bien montrer qu’il n’est plus dangereux d’habiter à proximité de la centrale.
  • Japon : deux exercices de crise nucléaire ont été organisés autour des centrales de Takahama et d’Oï. Si 180 000 habitants sont concernés dans les 30 km autour de Takahama, l’exercice ne prévoyait l’évacuation que des 250 personnes vivant dans un rayon de 5 km. L’exercice tel que scénarisé s’est bien passé, mais les observateurs ont fait remarquer qu’il n’était pas réaliste : un tremblement de terre qui provoque un accident nucléaire provoque aussi de multiples effondrements et les routes ne seront pas accessibles comme envisagé ici.
  • Japon : de nombreux déchets radioactifs ont été enterrés dans des terrains vagues. Et seulement cinq ans après l’accident, la mémoire semble faire défaut. Une personne qui a acheté un terrain de 300 m2 sur la commune de Fukushima pour y faire construire sa maison a été informée que des déchets se trouvaient dans le sous-sol. Après construction de sa maison, il a demandé à la ville de venir évacuer les déchets. Problème : le plan était faux et des déchets sont bloqués sous la maison.

31 août

  • Japon : séismes de magnitude 5,0 et 5,1 avec des épicentres à moins de 100 km de la centrale de Sendai, où deux réacteurs fonctionnent.