Certains lieux de nos villes concentrent des injustices sociales, économiques mais aussi environnementales. Le manque d’infrastructures ou la dégradation urbaine dans les quartiers populaires se conjugue à des pollutions massives ou une vulnérabilité plus forte aux canicules. Leurs habitant·es sont ceux et celles qui contribuent le moins au désastre écologique. Pourtant, les pouvoirs publics et une partie des mouvements climats cherchent à les « sensibiliser » et leur apprendre à consommer de manière « responsable ».
Ce dossier interroge des habitant·es, des militant·es, un sociologue et une porte-parole sur ce paradoxe. Il montre comment l’écologie dominante veut s’imposer aux plus précaires et explique pourquoi le mouvement écolo français peine encore à parler à des personnes moins favorisées. Nous regrettons d’ailleurs de ne pas avoir réussi à donner la plume aux premi·ères concerné·es.
Ce dossier témoigne aussi des exemples d’initiatives mises en place par des habitant·es de quartiers populaires. De la Maison de l’écologie populaire de Bagnolet en région parisienne à Vaulx-en-Velin en région lyonnaise, ces espaces d’organisation collective nourrissent les luttes par des manières de vivre et d’habiter dans les quartiers.
Il ne faut pas idéaliser ce que serait une « écologie populaire ». Nous vous invitons plutôt à réfléchir aux manières de tracer des alliances concrètes et respectueuses des aspirations de celles et ceux qui vivent éloigné·es des cadres dominants.
L’écologie depuis les quartiers : s’éloigner des cadres dominants
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