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Un quotidien paysan, libertaire et solidaire

Lola Keraron

Il y a 50 ans, des jeunes révolutionnaires europén·nes ont décidé de quitter les villes, et de construire une base pour poursuivre leurs combats politiques de solidarité internationale. Le groupe s’installe sur 300 hectares de terres dans le village de Limans, dans les Alpes-de-Hautes-Provence avec comme philosophie : « faire par nous-même, et ne pas attendre que d’autres fassent à notre place ». « Longo Maï » (en occitan, « pourvu que ça dure ») était né.
Aujourd’hui, Longo Maï est devenu un réseau international de 11 coopératives autogérées, dont 5 situées en France. Chacune réalise de nombreuses activités agricoles et artisanales mais aussi sociales, culturelles et politiques. Refusant le salariat et la propriété privée marchande, Longo Maï est sans aucun doute l’une des expérimentations libertaires et anticapitalistes les plus anciennes en France à cette échelle. Alors que pour certain·es, cette vie communautaire peut apparaître comme un repli sur soit, ce dossier montre à quel point Longo Maï arrive à concilier des engagements politiques de l’ultra-local à l’international : de l’accueil de personnes exilées au combat pour la libre circulation des semences, en passant par des luttes locales pour la défense des forêts ou de la terre, pour ne citer que quelques exemples.
Même si ces cinq décennies ne se sont pas déroulées sans difficultés, Longo Maï nous insuffle un élan d’espoir : l’anarchie, c’est exigeant, mais ça marche.

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