Chronique 40 ans dans le rétro Décroissance

2007, Contre l’industrialisation du monde

Michel Bernard

Alternatives et décroissance s’opposent à l’uniformisation et à la normalisation industrielle.

Agroécologie et vente directe versus exploitation

En mars 2007, le Forum civique européen montre comment les Maghrébin·es venu·es travailler ponctuellement comme journali·ères dans l’agriculture sont mal traité·es. Dans le même numéro, Silence publie sa première page de BD (de Mathieu Colloghan).
Dans le n° 342, de janvier, nous présentons la première AMAP de France à Toulon. Une AMAP est une association entre un.e ou des product·rices et un réseau de consommat·rices qui paient d’avance pour avoir tout au long de l’année un panier de légumes bios. Silence va publier plusieurs dossiers sur le sujet (mai 2008, septembre 2009…).
Le n° 345 présente les nouvelles approches paysannes : Terres fertiles (qui existe avant Terre de liens), une ferme en permaculture, le réseau semences paysannes, l’agroforesterie… Les initiatives se multiplient pour échapper à l’industrialisation alimentaire.

La décroissance par les Suds… et par les femmes

Le dossier du n° 346 présente comment le Sud pourrait aider non pas au développement, mais à la décroissance du Nord. Sabine Rabourdin, éthno-écologue, et Pierre Rabhi, vont dans le même sens : le potentiel d’innovations frugales est au sud.
Comment aborder la question de la décroissance sans faire reculer la condition des femmes ? C’est le sujet abordé dans le n° 350 d’octobre, dossier coordonné par une nouvelle arrivante : Marie-Pierre Najman.

Dans le n° 347, nous revenons sur les lois sécuritaires du dernier quinquennat : fichage généralisé, passeport biométrique… sans nous douter que la suite va être encore pire ! La logique est toujours la même : plutôt que de chercher à réduire les inégalités source de conflits, les nouvelles lois visent à mieux surveiller les pauvres et à protéger les riches.
Le numéro régional sur la région Centre sera réalisé par Malhen, alors salarié. Mais depuis 18 mois, la revue est déficitaire et Malhen sera le premier à partir. Ce ne sera pas le seul, comme on le verra l’année suivante.

Changer la recherche, sortir de l’industrialisme

Le dossier « Changeons la recherche » du n° 343 de février est le résultat d’une rencontre avec un chercheur ayant quitté le CEA. Il rappelle que la science n’est pas neutre. C’est l’occasion de présenter plusieurs centres de recherche alternatifs.
L’année se termine avec la présentation d’un colloque de la Ligne d’Horizon : Sortir de l’industrialisme. Tout homogénéiser, pour concevoir à grande échelle, entraîne une perte d’autonomie importante pour tout le monde. Jean Monestier ouvre le débat.

Le n° 349 de septembre présente une étude lancée par Dorothée Fessler sur le fonctionnement des salons et festivals écologistes. Trente-trois ont répondu à un questionnaire. L’occasion de mettre en avant une charte éthique qui insiste sur la cohérence entre les idées défendues et la tenue des événements. Le n° 351 fête les 25 ans de la revue tout en couleur. Photos de reportages, BD et un poster central avec au recto un village écologique utopique dessiné par Mandragore, au verso, un bref résumé de la vie de la revue illustré par Lasserpe. Le numéro est tiré à 10 000 exemplaires.

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