Ce livre écrit en 1988 n’avait jamais été traduit en français et reste d’actualité. Il est pourtant l’un des premiers textes à montrer les liens entre écologie, féminisme et non-violence. Il s’appuie sur l’histoire des résistances des femmes indiennes à la destruction de la forêt (mouvement Chipko) et d’autres mouvements de contestation des pratiques du capitalisme patriarcal : Révolution verte, contrôle des semences, barrages, plantation d’eucalyptus, monoculture. Vandana Shiva explore comment femmes et hommes peuvent évoluer vers une société émancipatrice et en symbiose avec la nature. Pour elle, le capitalisme patriarcal conduit à l’apparition des mégalopoles et son lot de pauvreté, alors que la démarche écoféministe conduit à l’agroforesterie. La préface et les notes de Jeanne Burgart Goutal permettent de remettre ces pensées dans leur contexte. On mesure également l’héritage des femmes qui se sont lancées dans l’activisme en commençant dans les pas de Gandhi. Un livre historique incontournable.
Éd. Rue de l’Échiquier, 2021, 430 p., 25 €
Restons vivantes de Vandana Shiva
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