Existe-t-il des sociétés où les femmes dominent les hommes (et donc où l’on aurait vraiment des matriarches) ? Pas vraiment, mais par contre, il existe des groupes où les hommes ne sont pas dominants car ce sont les femmes qui sont propriétaires, qui donnent leurs noms aux enfants et qui transmettent le matrimoine à leurs filles. Des groupes où les hommes étant absents, les femmes sont au centre de la société (comme les femmes de pêcheurs sur les îles bretonnes). Nadia Ferroukhi a réalisé des reportages photographiques sur ces groupes de femmes qui ont un pouvoir bien différents du modèle dominant. Un livre qui fait réfléchir sur les autres mondes possibles, des mondes où l’on ne se prive pas de la moitié de l’intelligence d’un groupe.
Préface de Laure Adler, éd. Albin Michel, 2021, 180 p., 35 €