Toutes les sociétés s’appuient sur le récit qu’elles ont fait d’elles-mêmes, de leurs valeurs, de leurs héros, de leurs rêves, de leur justice : Ulysse, Sindbad, Saint-Georges… Ce sont ces récits simples et efficaces qui touchent notre cerveau émotionnel et nous captivent. Nous les mémorisons, leur cherchons du sens, ils nous donnent l’élan pour agir. Un programme politique chiffré, si pertinent soit-il, n’a pas la puissance d’une histoire. Or, aujourd’hui encore, le récit de notre société est celui du capitalisme. Il est basé sur la réussite individuelle, la compétition, la conquête du pouvoir et de l’argent. Aucun parti ou mouvement ne l’a détrôné. Quelle alternative parviendra à sensibiliser les esprits aux valeurs de coopération, d’altruisme, de solidarité (que nous possédons pourtant en nous) ? Quand reprendrons-nous le contrôle de nos vies afin d’en changer le cours ? L’auteur propose un certain nombre de pistes à notre portée.
Éd. Actes Sud, trad. de l’anglais par A. Prat-Giral, 2021, 229 p., 21 €