Chaque semaine pendant 2 ans, l’auteur écrit un petit texte pour les membres de son Amap au Havre. L’ambition est modeste, mais l’ensemble se lit avec plaisir et intérêt. Partant de sa pratique quotidienne, il expose avec style ses réflexions et émerveillements, son rapport au label bio et aux aides de la PAC, au temps de travail et aux vacances, au machinisme agricole, son sentiment d’être « en installation perpétuelle », les paradoxes de l’utilisation de bâches en plastique lorsqu’on ne retourne plus la terre. Le terme « permaculture » lui « hérisse le poil » pour son côté religieux, système ayant réponse à tout. Concernant la place des femmes en agriculture, il constate que « le maraîchage est le plus physique des métiers agricoles, et pourtant, je pense qu’avec l’élevage, c’est le plus féminisé », à l’inverse des céréaliers, qui ont les tracteurs les plus puissants et les plus confortables.
Éd. La buse du Tôt, 2020, 148 p., 13 €