Livre Essais

Cannelle et piment d’Agnès Rollet

Michel Bernard

En 1989, Chimène Séruzier, chilienne, travaille dans un centre social de Vaulx-en-Velin, près de Lyon. Elle y anime un groupe de paroles pour les femmes du quartier. Celles-ci, immigrées, sans diplômes, ne travaillent pas. Elles ont l’idée de proposer régulièrement des repas collectifs où sont invité·es les voisin·es. Ces repas ont beaucoup de succès et on commence à leur en demander pour différentes occasions, d’abord dans le quartier, puis de plus en plus loin. En 1992, elles se choisissent le nom de Cannelle et Piment et développent l’idée de dégager des salaires. Elles mettent dix ans pour se structurer, avoir des contrats de travail, une comptabilité, être aux normes… Elles sont en association, embauchent dans le quartier, sont actives dans les opérations de solidarité. Les trois premiers CDI sont signés en 2001. Elles vont trouver des locaux permettant de cuisiner en grand, s’agrandir plusieurs fois, mais toujours dans le même quartier. Aujourd’hui, ce groupe de femmes, qui se sont formées par la pratique, est connu dans toute la région comme traiteur « cuisine du monde ». Une réussite non sans obstacles que raconte avec bonheur ce livre.

Éd. Repas, 2021, 204 p., 17 €

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