Éditorial Environnement Flore

Du marché mondial à l’écologie locale

Guillaume Gamblin

L’industrie mondialisée de la fleur exploite et empoisonne des ouvrières au Sud, engraisse des marchés boursiers, consomme d’énormes quantités d’eau, gâche des millions de tonnes de plastique par an, etc.
Quatre-vingt-cinq pour cent des fleurs vendues en France viennent de l’étranger. Face à cela, relocaliser est un premier pas. Mais notoirement insuffisant : en Hollande, les fleurs locales sous serres chauffées émettent plus de CO2 que celles venues en avion du Kenya. Il faut donc aussi des pratiques agroécologiques et de saison.
C’est là que se pose un immense défi pour la filière horticole (product·rices, fleuristes…), dont une partie, engagée dans l’écologie, relève ses manches et s’organise. Ce défi concerne aussi les consommat·rices, et il interroge nécessairement nos habitudes de consommation, notre rapport aux fêtes et à la nature, etc.
Ce dossier est coordonné avec Loyce Hébert, lectrice de Silence et fleuriste qui développe une démarche écologique et se pose beaucoup de questions sur le sujet. Il part des réalités d’une filière en transition, avec ses dynamiques et ses limites.
Dans une perspective de décroissance, il interroge également l’enfermement de la fleur dans un rapport marchand et une logique de consommation, et étudie ce que nous aimerions voir demain dans une société écologique et soutenable, où les fleurs continueraient à avoir leur place dans nos vies.

Guillaume Gamblin

Silence existe grâce à vous !

Cet article a été initialement publié dans la revue papier. C'est grâce à vos abonnements et à la vente de la revue que nous pouvons continuer à proposer des alternatives à la société consumériste et destructrice actuelle. Sans publicité, sous forme associative, notre indépendance et notre pérennité dépendent de votre engagement humain et financier !

S'abonner Faire un don Participer

Disponibilité