Livre du mois Roman

La verticale du fleuve de Clara Arnaud

Francis Vergier

Au Honduras, un barrage hydroélectrique est envisagé dans une vallée où la rivière est considérée comme un être vivant. Après l’assassinat d’une militante écologiste, la contestation prend peur et le chantier peut commencer. Chaque chapitre est écrit du point de vue d’un des personnages : les trois filles de la militante, sa mère, mais aussi des ouvriers locaux, l’ingénieur-chef de chantier, le maire magouilleur… Cela permet de montrer les différents points de vue, jusqu’à la mise en eau du barrage. S’il y a une sorte de fascination technique à décrire le chantier un peu trop détaillée, le rythme de narration est parfait sur le plan des émotions. On vit vraiment l’expérience et le traumatisme d’un tel chantier aussi bien sur les personnes que sur la nature, sur la vie d’une collectivité comme dans le monde politique. Une forme littéraire maîtrisée pour montrer comment s’articulent enjeux économiques, sociaux et écologiques. FV
Éd. Actes Sud, 2021, 380 p., 22 €

Silence existe grâce à vous !

Cet article a été initialement publié dans la revue papier. C'est grâce à vos abonnements et à la vente de la revue que nous pouvons continuer à proposer des alternatives à la société consumériste et destructrice actuelle. Sans publicité, sous forme associative, notre indépendance et notre pérennité dépendent de votre engagement humain et financier !

S'abonner Faire un don Participer

Disponibilité