Les banques de données et les algorithmes permettent aux grandes sociétés du numérique de décortiquer nos moindres faits et gestes sur internet, mais aussi de rationaliser le travail avant de l’automatiser… et tout cela échappe totalement au débat politique. Le capitalisme avait inventé la marchandisation de la nature, l’exploitation de la force de travail, l’échange monétaire, il peut maintenant « marchandiser la vie humaine, dans toutes ses manifestations – organique, sociale, idéologique, cognitive, esthétique, émotionnelle » (p.112). Cela passe par « la société de l’information, l’économie de la donnée, l’extension mondialisée des marchés, la rétroaction, la datasurveillance, l’individualisme méthodologique, l’automatisation, l’intelligence artificielle » (p.193). L’auteur présente en détail des exemples dans chacun de ces, domaines. Riche en infos, même si la lecture n’est pas toujours très fluide.
Éd. Ecosociété, 2020, 200 p., 16 €