Eve Marie Gingras explique sa rupture rapide avec la viande et ensuite développe les arguments que l’on entend contre les végé (tarien ou talien) et y répond en citant notamment pas mal de livres sur le sujet. Même si elle affirme que cette position s’entend à l’intérieur d’une démarche écologique plus globale, l’essentiel du livre porte sur la souffrance des animaux. Côté dessin, c’est a minima et il faudrait plutôt parler d’un livre illustré que d’une BD.
Cédric Taling, raconte comment Richard, acteur, a lui aussi arrêté la viande, mais alors que Eve Marie Gingras bénéficie d’un entourage empathique, ici, le héros de la BD se frotte à une réalité sociale difficile : il est régulièrement invité à découvrir les spécialités locales… presque toutes à base de viande, ses ami·es l’invitent à des barbecues… Cette deuxième BD sur le végétarisme est beaucoup plus tournée vers l’esthétisme, le jeu des couleurs. Les deux ouvrages arrivent à un moment où il semble, qu’au moins chez les plus jeunes, il y ait une vaste prise de conscience de l’impact de la viande sur notre société (épuisement de la planète, droit de vivre des animaux…). Réalisme d’un côté, imaginaire de l’autre, même combat.
Éd. Ecosociété, 2020, 140 p. 18 € et éd. Rue de l’Échiquier, 2020, 128 p., 18 €
