Il a fallu attendre le milieu du 20e siècle pour que commence un débat scientifique autour de la question des limites de la planète. Ce livre présente dans un premier temps les évolutions de la pensée sur le sujet, la naissance des grandes conférences à partir de 1972 et développe ensuite point par point neuf cycles naturels qui ont été identifiés comme pouvant provoquer l’effondrement des écosystèmes terrestres : la disparition de l’ozone, le réchauffement climatique, l’acidification des océans, l’érosion de la biodiversité, l’artificialisation des sols, la perturbation du cycle de l’azote, de celui du phosphore, de celui de l’eau, l’accumulation des aérosols dans l’atmosphère, l’utilisation de produits dont on ignore les nuisances potentielles (OGM, nanotechnologies, etc.). Les aut·rices présentent la difficulté à déterminer les seuils à ne pas dépasser, les polémiques scientifiques et les difficultés à traduire cela en politique. Le sujet est complexe, mais ils prennent le temps de bien expliquer chaque méthode utilisée. Bizarrement, le risque nucléaire (accident majeur dans une centrale, armes nucléaires, dissipation des déchets radioactifs) n’est pas évoqué. C’est le seul bémol.
Éd. La Découverte, collection Repères, 2020, 128 p., 10 €