La décroissance est nécessaire, mais comment la mettre en place ? L’auteur, sociologue, rappelle que la croissance est destructrice de la planète, des humains, source d’injustice et d’inégalités. Il démonte l’argument selon lequel nous serions naturellement porté·es à consommer toujours plus, à avoir toujours plus d’envies. Il faut attendre d’avoir passé les 200 pages pour arriver à un débat sur les possibilités de sortir de la croissance. Il montre que de nombreuses démarches sont vouées à l’échec (prendre le pouvoir, demander à l’État d’agir…) et qu’il faut se focaliser sur le développement des « communs », c’est-à-dire sur des démarches alternatives qui favorisent le sous-titre du livre. Il insiste sur la nécessité de toujours se méfier des capacités de récupération du capitalisme (d’éviter de lui servir de béquille, notamment dans le domaine social), de trouver des formes de fédéralisme pour se coordonner à plus grande échelle. La ZAD de Notre-Damedes- Landes est citée comme l’exemple le plus intéressant… et l’État ne s’y est pas trompé, envoyant ses troupes à plusieurs reprises. Pas de solution globale, mais une multitude de démarches, une diversité des approches qui doit permettre d’avancer vers une plus grande résilience et une plus grande résistance jusqu’à ce que le système dominant soit isolé. Riches réflexions.
Éd. Ecosociété, 2020, 280 p., 16 €
