"1, 2, 3… Nous irons au bois… 4, 5, 6… Y a pas la police", c’est sur ces mots que swingue le refrain du huitième titre, "Bure sur Atome". Militant, Frasiak ? “De cœur !” On pourrait presque dire, “de nature”, tel qu’il nous le confie dans le deuxième titre de l’album : “Mon Anarchie”. Des chansons de vie, des chansons d’amour où s’entremêlent la poésie, l’humour, la tendresse, la finesse ainsi que la rage et la révolte. Dans ce neuvième album, Frasiak porte un regard sur le passé, comme dans “Charleville” ou dans “Instamatic Kodak” tout en chantant l’espoir, comme dans “Les Aujourd’huis qui chantent” ou comme dans la chanson de Michel Bühler reprise ici, sans oublier celle de Ferré : “L’âge d’or”. Seize plages au total accompagnées en acoustique ou à peine électrifiées pour donner une autre tessiture au son. Outre la guitare, on entend du tambourin, du piano, du violon, du violoncelle, du dobro, du sousaphone, du saxophone, de la trompette et du trombone, mais aussi de la batterie, de la guitare électrique, de l’accordéon et de la pedal steel. L’usage de celle-ci donne un caractère
country immédiatement reconnaissable qui rappelle Béranger époque “Canal 19”, mais Frasiak sait varier les plaisirs avec du tango, de la valse et du swing manouche. Pour finir, sachez qu’en achetant cet album, vous soutiendrez l’unique chanteur du monde francophone qui habite chez son chat…
Crocodile Productions, 2019, 16 titres, 15 €