Brève Climat

Meuse : l’État s’oppose à l’action anti-Total d’un maire

En juin 2019, 14 communes et un établissement public territorial ont mis en demeure le groupe Total d’agir pour le climat, avec les associations Les Eco maires, Notre affaire à tous, Sherpa, et ZEA. Six mois plus tard, le 16 décembre 2019, la sous-préfecture de la Meuse demande au village de Champneuville, 120 habitant·es, de se retirer de la procédure et menace de poursuivre la commune en cas de refus. Pour la préfecture : « Il n’apparaît pas qu’il existe un lien suffisant entre les préjudices susceptibles d’être subis par la commune et les activités de la société Total ». La délibération municipale serait donc illégale. C’est surtout un coup de pression de la part de l’État qui n’apprécie pas les attaques contre le pétrolier, alors que le gouvernement se targue publiquement d’avoir une politique écologique. Pour rappel, le groupe Total émet 0,9 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, selon la Carbon Majors Database, un décompte des rejets de CO2 des groupes internationaux établi par des scientifiques. À elle seule, l’entreprise émet autant de dioxyde de carbone que toute la France. Dans le cas français, les maires et les associations reprochent précisément à Total de ne pas respecter son « devoir de vigilance », instauré par une loi de 2017, qui oblige les sociétés mères à contrôler leurs filiales pour prévenir les atteintes aux droits humains et à l’environnement. (Source : Mediapart, Jade Lindgaard, 25 décembre 2019)

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