Livre Essais

Françoise d’Eaubonne et l’écoféminisme de Caroline Goldblum

Michel Bernard

Françoise d’Eaubonne s’engage dans le féminisme après la parution du Deuxième sexe de Simone de Beauvoir et devient une militante du Front homosexuel d’action révolutionnaire (bien qu’hétéro), tout en découvrant, en 1971 l’urgence écologique. Elle se distingue alors en faisant le lien entre domination de la nature et patriarcat, appelant les femmes à prendre en charge l’avenir du monde (écoféminisme). Elle milite pour une décroissance démographique, pour la suppression de l’argent et soutient le terrorisme militant qu’elle appelle « contre-violence ». Elle participera elle-même à un attentat sur le chantier de la centrale de Fessenheim. Ses écrits trouveront un écho dans les pays anglo-saxons, moins en France. Le lien entre féminisme et écologisme, bien présent dans Silence ou à EELV, n’est pourtant toujours pas une évidence pour nombre de mouvements de défense de la planète. De nombreux extraits concluent cet ouvrage.

Éd. Le Passager clandestin, coll. Précurseurs de la décroissance, 2019, 128 p., 10 €

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