Éditorial Transports

Moins d’automobiles, plus d’autonomie !

Guillaume Gamblin

Imaginez une ville où, pour rejoindre son domicile depuis la gare, il serait possible d’emprunter soit des voies cyclables larges, soit une ligne de tramway, soit de petit chemins de traverse verdoyants. Vous y êtes ? Alors écoutez le bruit du vent dans les feuilles et les éclats de voix des enfants qui jouent dans la rue – sans besoin d’une surveillance anxieuse de chaque instant de leurs parents – et qui ne sont pas recouverts de bruits de moteurs ou d’accélération des motos. Vous avez le temps de profiter de ce moment puisque vous travaillez à temps partiel (pas besoin de rembourser un crédit automobile) et que vos activités et commerces ne sont pas loin de chez vous.
Cet univers parallèle, c’est celui d’une société qui n’a pas fait le choix de mettre l’automobile au centre de ses priorités. Vous vous sentez vraiment moins libre ? Ou simplement plus paisible, plus vivant·e ?
Ce dossier explore les voies vers une société sans voitures en se concentrant sur la situation en milieu urbain, même si s’en passer est également un défi de premier ordre dans les zones rurales et périurbaines (1).
Face à l’automobile et son monde (celui du pétrole, des guerres impériales, du chaos climatique, de la bétonisation, de la vitesse, de la laideur, des accidents de la route, des parkings géants, etc.), une autre ville est possible, où il fait bon vivre.
Aujourd’hui de nombreuses métropoles remettent en cause le tout-automobile : le vent semble être en train de tourner. Mais bien loin des « smart-cities », « villes intelligentes » ultra-connectées parfois mises en avant dans un délire de progrès technologique sans fin, c’est d’autres imaginaires plus conviviaux que nous voulons explorer ici.

Guillaume Gamblin

(1) Silence y a consacré le dossier de son numéro 317, « Vivre à la campagne sans voiture », à consulter sur le site de la revue, www.revuesilence.net.

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