Dossier Alternatives

À la découverte des alternatives en Midi-Pyrénées

CCFD en Midi-Pyrénées

En Midi-Pyrénées, le groupe local de jeunes de l’association CCFD-Terre Solidaire est parti en 2018 à la rencontre des alternatives dans leur région, accompagné par des jeunes de Youngs Charitas. Trois voyages en Tarn-et-Garonne, Gers, et Ariège.

Le projet de L’Altercaravane en Midi-Pyrénées c’est ça : partir à la rencontre des alternatives qu’il y a près de chez nous. C’est organiser soi-même des week-ends, à chaque fois dans un département proche, y partir à trente jeunes, en remplissant bien les voitures, en prenant avec soi toute sa curiosité pour aller découvrir ces belles initiatives trop méconnues.

À la rencontre d’alternatives tarn-et-garonnaises

Au matin du premier jour, le groupe est reçu à Saint-Antonin-Noble-Val, par Sarah, au Baz’art. Un lieu de création et de partage autour du textile (un savoir-faire de la ville depuis le Moyen Âge), un espace pour créer ensemble qui est aussi un espace d’éducation populaire, d’échanges et de transmission de savoirs. Résidence d’artistes, lieu d’organisation d’ateliers collectifs, le Baz’art possède aussi une « fripe chic ». Enfin, le café associatif, lieu de vie et de rencontres, organise régulièrement des soirées.
C’est ensuite Rémi et Coline qui accueillent la trentaine de jeunes à Vaour dans le Jardin d’Émerveille.

Jardin d’Emerveille
Rémi, installé depuis 8 ans, a créé le Jardin d’émerveille, un lieu de permaculture, basé à Vaour dans le Tarn en Occitanie. Coline a participé au projet pendant plus de 3 ans, pour gérer la communication, l’administration, la comptabilité et s’occuper un temps du potager. Rémi raconte son arrivée à Vaour « Il y a 15 ans, j’avais des crêtes multicolores, je crachais du feu pendant le Festival de Vaour. Pour les anciens du village, j’étais un punk, ils ne s’imaginaient pas que j’étais travailleur ». Aujourd’hui, les habitant·es viennent aux journées portes ouvertes et les enfants à la chasse aux œufs de Pâques. Coline ajoute « On fait beaucoup de troc de matériaux, services, compétences avec les autres structures agricoles du secteur ».
Pour Rémi, la permaculture c’est « une philosophie, un art de vivre, qui permet de créer des systèmes résilients, durables qui prennent soin de l’humain et de la terre et qui produisent en abondance des ressources que l’on peut ensuite partager équitablement entre tous ». « Chaque élément a plusieurs fonctions et chaque fonction est remplie par plusieurs éléments. Le poulailler est installé dans une serre. En plus de produire des œufs, de la viande, des fientes… les poules vont produire de la chaleur en hiver. Chaque chose a une place, une fonction. C’est bénéfique. Ce principe-là, on le conçoit dans tout » nous explique Coline. Les principes de la permaculture sont aussi transposés aux rapports sociaux. « Ici on expérimente le vivre-ensemble, on apprend à s’accepter comme on est, le peu qu’on apprend entre nous, on le retransmet. On accueille beaucoup de gens en transition… On essaie de transmettre comment on gère nos émotions, comment on communique » développe Rémi.
Jardin d’Emerveille, lieu dit Al Barthas, 81140 Vaour, tél. : 05 63 53 37 61, remi.kulik@laposte.net.

Arrivé·es enfin à Verfeil-sur-Seye, on ne remarque pas d’emblée la particularité du village. Ici, il y a des années, se sont installées parmi les habitant·es des personnes qui souhaitaient vivre en mettant beaucoup en commun, sur un modèle qui nous fait penser à Longo Maï. Aujourd’hui une quarantaine de personnes et leurs enfants partagent le quotidien, les biens, les dépenses, dans un mode d’organisation fait avant tout de bon sens, de simplicité, et de spontanéité. Ayant rénové des appartements dans le village pour y vivre, elles s’occupent d’une ferme, d’un grand atelier de menuiserie et d’un atelier de métallurgie. Tout cela sert à la fois pour le collectif et pour les activités professionnelles de certain·es. Une maison ancienne du village – un ancien café – a été achetée par le collectif et est devenue la maison commune dans laquelle notre groupe de passage est accueilli. Le repas du soir y est pris ensemble dans une grande convivialité !
Notre premier week-end se termine à Montpezat-de-Quercy au Domaine de Lafage. Il s’agit d’une ferme en polyculture-élevage, dont l’équipe travaille en bio et biodynamie depuis 1992. Ses 12 hectares de vignes côtoient 24 hectares cultivés en prairie ou céréale qui nourrissent les vaches. Considérées comme la pierre angulaire du système, les vaches permettent de concocter plusieurs préparations biodynamiques qui alimentent les vignes. Parallèlement, Kevin s’attache à consulter consciencieusement les cycles de végétation de sa vigne ainsi que le calendrier lunaire et planétaire, afin d’obtenir les meilleures raisins possibles. « Les fermes sont essentielles, ce sont des lieux de vie à dimension sociale forte, insiste-t-il. Être paysan, c’est aussi un rôle social ».

À la rencontre d’alternatives gersoises

Pour le début de ce deuxième week-end de L’Altercaravane, Thierry et Marie-Hélène ont préparé les croissants ! Le duo accueille chez lui, le temps d’une semaine, des personnes venues de toute la France, pour apprendre à construire leur propre yourte. L’association Yourtétoile s’est constituée pour recevoir les participant·es. Une ancienne bergerie s’est transformée en atelier de menuiserie. Un grenier aménagé au-dessus de la maison sert d’atelier de couture. Grâce aux formations dispensées par l’association, 600 yourtes ont été construites en 2018 ! Thierry livre sa vision : sa motivation première, ce qui lui tient à cœur, c’est que, grâce à la yourte, « on sort du schéma classique : j’ai un métier, j’emprunte, j’achète un terrain dans un lieu pas très joli et je rembourse un crédit sur 20 ans ». C’est un acte militant, un « combat contre l’argent », pour ne pas être enchaîné une partie de sa vie.
Pour changer de registre, rien de mieux après des yourtes que d’aller visiter le Château de Belmont. Camille et Léo ont décidé de réhabiliter cet immense château tombant en ruine pour y construire un projet au service du bien commun : le Château-Neuf des Peuples.


Château-Neuf Des Peuples

Camille Lecoeur (32 ans) est originaire de région parisienne et est un ancien circassien. C’est un héritage familial qui lui a fait changer le cours de sa vie. Camille avait alors plusieurs choix face à lui : soit repartir en voyage, soit mettre cet argent au service d’un projet qu’il jugeait noble et porteur de sens. C’est finalement accompagné de son ami d’enfance Léo Ferreira (27 ans), musicien, qu’il a choisi cette deuxième option.
Camille et Léo ont décidé de réhabiliter le château de Belmont, renommé par eux Château-Neuf des Peuples. Ce patrimoine gersois qui date du 17e siècle s’étend sur un domaine de 5 hectares et se compose de 2 500 m² de bâtiment. Depuis un an, l’imposante bâtisse est rénovée au gré de chantiers participatifs, par des bénévoles, jeunes ou moins jeunes, mu·es par l’envie de participer à la réalisation du rêve des deux initiateurs du projet.
L’objectif est de répondre à une problématique réelle du territoire, et de créer un lieu d’activités à la fois artisanales et artistiques dans l’enceinte du château. Camille et Léo souhaitent en effet proposer à des artisan·es, créat·rices d’entreprises, associations, artistes de la région, de louer à loyer modéré des espaces du château, pour des cours, des stages ou des espaces de travail. Cela pouvant prendre diverses formes, allant de la musique à l’art, le travail sur le jardin, la menuiserie, ou encore le travail social.
Ils aimeraient aussi que ce château soit un lieu permettant d’ouvrir la culture et l’art à tou·tes, grâce à l’accueil de groupes de personnes âgées, en réinsertion professionnelle ou en situation de handicap. Camille et Léo souhaitent ainsi recréer de l’activité économique sur ce territoire rural délaissé, et mettre en valeur ses nombreuses ressources et potentialités.
Le Chateau-Deuf Des Peuples, Lieu-dit Le Château, 32190 Belmont, chateauneufdespeuples.com

En poursuivant notre périple à Auch, rue de la Convention, nous nous rendons à l’entrée de... La Convention et nous rencontrons Manu qui nous accueille avec enthousiasme. Ici se trouve un habitat partagé hors du commun, porté en 2018 à la biennale d’architecture de Venise pour représenter la France !
Le lendemain, la dernière visite gersoise a lieu sous la pluie, mais personne ne regrette d’être venu·e rencontrer Patrick et Thomas à la Ferme Canopée, un subtil mélange entre l’individuel et le collectif au service de projets agricoles durables et de l’installation des jeunes !


La Convention

Au printemps 2013 Sylvie et Fred effectuent une première visite du lieu. Un groupe de six personnes se forme ensuite pour réfléchir à la faisabilité d’un projet d’habitat partagé. Après un an de réunions, et l’ouverture à des propriétaires bailleurs, le collectif achète un ensemble de 3 000 m² de foncier dont 1 800 m² habitables, répartis sur 6 niveaux en terrasses, avec une vue imprenable. Monastère du 17e siècle puis école privée et institut médico-éducatif, abandonné pendant 5 ans : tout est à imaginer pour y accueillir 15 foyers ! Pour répartir les lots, le collectif a pris en compte les besoins et les capacités financières de chacun·e et a créé 16 logements entre 40 et 140 m², des appartements dans le bâtiment principal aux grands duplex avec cour. Aujourd’hui, 30 personnes de tous âges et de toutes situations habitent dans ce lieu atypique. Une des plus grandes clés pour que l’alchimie fonctionne est d’articuler, de respecter à la fois le privatif et le collectif. Pour cela, deux bâtiments des années 40–50 ont été démolis pour réduire les vis-à-vis et transformer cet espace en terrasse et jardins. Étant donné la difficulté de l’accès pour faire les travaux, les gravats ont été évacués à la brouette thermique jusqu’à remplir 80 bennes de chantier. Un travail de forçat ! Aujourd’hui La Convention a le statut de copropriété classique, sur lequel se greffe une association de partage. Le projet veut associer les enjeux sociaux, solidaires et des enjeux écologiques. Il a permis l’accès à la propriété pour des ménages qui ne l’auraient pas pu autrement, grâce au projet collectif. Ce projet d’habitat partagé repose sur la récupération des matériaux et la création de liens de solidarité avec la mutualisation des outils, un système interne de récupération, de partage et d’entraide. Chaque mois, tou·tes les habitant·es se retrouvent pour une journée festive de travaux en commun, les « mingas ».
La convention, 18 rue de la convention, 32000 Auch, laconvention-habitatpartage.org

La Ferme Canopée

Patrick Adda, 53 ans, habite à Auch après avoir quitté la région parisienne, il y a 15 ans. Impliqué dans de nombreux projets associatifs et citoyens sur le territoire, il a pris la mesure des enjeux agricoles en côtoyant des fermes. Il a alors décidé de monter le projet de la ferme Canopée en 2012 pour répondre aux problématiques d’installation des jeunes, de diversification des productions agricoles, de sécurité alimentaire et d’utilisation des énergies fossiles.
La ferme Canopée est une ferme de 40 hectares acquise en 2012 par Patrick. Ce lieu a vocation à accueillir des jeunes souhaitant se lancer dans l’agriculture, en leur permettant de louer et développer leur propre terrain de travail via un bail rural à clauses environnementales. Cinq personnes se sont installées en maraîchage depuis 2016.
Le but du projet est de créer un écosystème diversifié, un modèle qui marche. Un cahier des charges encadre les valeurs portées par les habitant·es du lieu. Il est axé sur des valeurs de préservation de l’environnement, de préservation des sols, de bien-être animal, d’agroforesterie et une distribution locale des produits.
Chacun·e est indépendant·e, de la production à la commercialisation. L’avantage de ce mode de fonctionnement : chaque personne a son propre rythme, ses propres objectifs de production, de qualité de vie, de rémunération… et n’est pas obligée d’organiser son travail de manière collective. Dans tous les cas, elles peuvent compter sur le soutien de « leur voisin·e de parcelle » et sur l’accompagnement de Patrick pour les aspects économique et la mise en réseau. Le fonctionnement permet une mutualisation de machines, du hangar et d’évènements collectifs (chantiers, marché à la ferme…). Un mélange entre l’individuel et le collectif au service de projets agricoles durables et de l’installation des jeunes !
La Ferme Canopée, La ferme canopée, 32260 Sansan, www.lafermecanopee.com
À la rencontre d’alternatives ariégeoises

À la ferme du Turol, on ne devine pas qu’il y a ici bien plus qu’un élevage de brebis. C’est le cœur du projet Laines Paysannes qu’Olivia a lancé avec Paul en 2016, dans le but de valoriser la laine et de faire vivre une filière locale de textile. À force de travail, d’aide de bénévoles, d’ami·es, le projet a fini par créer plusieurs emplois.

Laines Paysannes
Tisserande de formation, Olivia découvre les métiers de la laine et de la teinture végétale en Amérique Centrale. De retour en France, elle se rend compte que la laine n’est pas considérée comme une ressource, alors qu’elle est présente sur tout élevage de moutons. Pour redonner de la valeur à ce produit noble, elle se forme auprès de celles et ceux qui savent et font encore. Elle expérimente beaucoup. À la suite de sa rencontre avec Paul, le duo décide de créer Laines Paysannes en 2016. Paul et Olivia commencent de manière expérimentale avec la laine du troupeau de Paul. Le tissage à la main a permis de commencer par faire des pelotes de laine à tricoter, des chaussettes et des couettes.
En 2018, ce sont 5 000 kg de laine achetés à 12 éleveu·ses membres, qui sont transformés. Le pari est réussi : créer des vêtements et des accessoires de literie à partir de la laine récoltée localement en Ariège, dans le Gers, l’Aude et l’Hérault, avec une traçabilité parfaite.
Cécile, Marie et Sarah ont rejoint l’équipe de Laines Paysannes pour créer, gérer et mieux communiquer sur l’association, en phase de transformation en SCIC. Dans ce processus qui nécessite de nombreux savoir-faire : le tri, le lavage, le cardage, le filage, le tissage, tout est une problématique d’échelle et de maillage du territoire. « Quand on est tout petit c’est compliqué ». Comment faire laver 5 tonnes à une entreprise voisine qui n’en fait que 400 kg par semaine ? Pas possible de faire des chaussettes fines avec du fil épais fabriqué par la filature voisine… « On fait avec ce qu’on a comme industrie », et dans le domaine de la laine, il n’y a pas beaucoup de transformateurs en France. Avant toutes ces étapes, il y a le travail « sur le terrain » avec les éleveu·ses : les sensibiliser et les former sur la qualité de la laine, faire du lien, réunir un groupe… Toujours avec la volonté de faire le plus possible avec ce qu’offre le territoire.
Laines paysannes, Ferme de Tourol, 09100 Bonnac, lainespaysannes@gmail.com, laines-paysannes.fr

Pour la suite du parcours ariégeois, le groupe se dirige vers Sainte-Camelle où se trouve un écovillage créé en 2011. Dane et Alain vivent en collectif depuis 22 ans. À Sainte-Camelle, les habitant·es cherchent à recréer un écosystème de village, en ayant sur un lieu des activités complémentaires et une entraide bienveillante. Dane insiste sur l’attention qu’il faut porter au relationnel dans un projet commun comme celui-là. Une dimension très bien vécue à Sainte-Camelle qui propose même à des collectifs en formation ou déjà formés de venir quelques jours pour profiter de l’expérience acquise ici.
Non loin de là se trouve un autre lieu collectif : Le collectif de Pourgues où Jérôme accueille les visiteu·ses. Début 2017, celui-ci quitte sa vie parisienne pour venir en Ariège fonder avec d’autres un lieu basé sur les valeurs et le fonctionnement de « l’École Démocratique ».
Celle-ci donne aux enfants la liberté de choisir ce qu’ils et elles ont envie de faire, sans programme, emploi du temps ni évaluation. L’écovillage de Pourgues réunit aujourd’hui 21 adultes et 9 enfants dans un cadre où chacun·e a la possibilité de faire ce qu’il ou elle veut à condition que cela ne transgresse pas la liberté des autres.
Continuant vers les montagnes, dans le massif du Plantaurel, la ferme collective de Bragat sera le dernier lieu de l’aventure Ariégeoise. Avant de visiter la ferme, nous discutons avec Serge et Marcel du Comité Ecologique Ariégeois qui se sont déplacés jusqu’ici pour partager leur expérience dans le combat pour la défense de la biodiversité : « Il faut être raisonnables dans la gestion de la nature, et en ce moment ce n’est pas le cas, c’est toujours une inflation, une demande supplémentaire. La paix n’est pas toujours dans les campagnes, notamment avec ces contraintes qu’on veut faire peser sur nos paysages et à nos gens ». La campagne ariégeoise a aussi ses Grands Projets Inutiles Imposés à combattre. Le comité, qui agit sans violence, a remporté quelques succès, comme l’interdiction de chasser cette année le grand Tétras, un bel oiseau qui se raréfie dans les Pyrénées.
Puis c’est Sylvestre qui raconte l’histoire de la ferme de Bragat. Avec ses deux frères et des ami·es venu·es d’Alsace, ils et elles se sont installé·es en Ariège en 2016 pour concrétiser leur projet d’installation agricole en collectif. Actuellement le lieu héberge 18 personnes, la production est vendue sur place, sur les marchés ou via des paniers en Amap. Chaque lundi après-midi, une réunion permet d’organiser la semaine, les trajets, le fonctionnement global, les éventuelles absences à gérer, par consensus. Et Sylvestre de témoigner : « Il y a une grande attention à l’autre, et beaucoup d’écoute, plus que dans les autres collectifs où j’ai vécu, et ça change tout ! Par exemple, un tel n’a pas parlé, je vais lui donner la parole car j’ai envie d’avoir son avis. Sur le collectif de base, on n’était pas 8, on était 9 : 8 individus et un collectif ».

Il suffit de traverser la rue

Après autant de rencontres, il est possible de témoigner de l’expérience irremplaçable que constitue de telles visites. On connaissait les films-documentaires, comme Demain, où les act·rices sillonnent le monde en avion caméra en main. Mais là c’est bien plus réel. On rencontre des personnes, et pas seulement des projets. Des personnes en chair et en os, avec qui on peut apprécier un temps de convivialité et poser nos questions, aborder les questions délicates, les contradictions, les difficultés rencontrées, sans que rien ne soit coupé au montage.
On rencontre des gens qui sont à 1h de chez nous, des gens comme nous finalement, comme tout le monde. On se rend compte que ce n’est pas le bout du monde, que nous aussi nous pouvons oser réaliser nos projets. Pour cela, l’expérience que nous ont partagé tous ces gens nous servira pour passer au travers des difficultés habituelles. Par exemple nous avons été frappé·es par le nombre de projets mis en difficulté à causes de séparations, amoureuses ou amicales, et sur la fréquence à laquelle le relationnel est abordé. Tous ces contacts sont aussi pour nous des points de départ pour concrétiser nos idées. C’est le contact direct avec des êtres humains qui donne vraiment envie de se lancer.

Les jeunes du CCFD en Midi-Pyrénées

Le CCFD-Terre solidaire a pour mission de combattre les causes structurelles de la faim. En effet, la pauvreté de masse a comme principale origine notre consommation de masse. Sur une planète aux ressources limitées, les abus des un·es font le manque des autres. À travers nos échanges avec toutes ces personnes, nous avons trouvé des exemples de cohérences, des pistes de sortie pour échapper au productivisme ambiant, à la consommation de masse, et mener une vie qui a du sens. Nous sommes parti·es pour nous laisser bousculer et c’est ce qui s’est passé.
Vous aussi, allez dans votre département rencontrer celles et ceux qui se sont engagé·es dans une autre façon de vivre. Vous ne le regretterez pas !


Bien vivre sur son territoire pour vivre en paix
Le groupe a enregistré des interviews des personnes rencontrées, à partir du thème « Bien vivre sur son territoire pour vivre en paix », pour interroger les porteu·ses de projets locaux sur le sens qu’ils et elles donnent au « bien vivre », à la paix, à la manière de la vivre au quotidien, au lien qu’ils et elles font entre leur projet et leur territoire, de quelle manière ils et elles favorisent le « vivre ensemble ».
Les interviews sont écoutables sur https://soundcloud.com « CCFD Terre Solidaire Sud Ouest »
Le groupe a aussi fait une carte des alternatives répertoriées en Midi-Pyrénées sur http://umap.openstreetmap.fr « Jeunes CCFD - cartes des alternatives »
contact du groupe local du CCFD : ccfd31ja@netcourrier.com

Contacts des alternatives citées :

• Le BaZart, 13 rue saint-angel, 82140 Saint-Antonin, lebazart.fr, tél. : 05 63 65 60 06.
• Association « Le petit Verfeillais » rue centrale, 82330 Verfeil-sur-Seye, lepetitverfeillais@gmx.fr.
• Domaine de Lafage, 3340 route de Paris, 82270 Montpezat-de-Quercy, tél. : 05 63 02 06 91.
• Yourtetoiles, Au Poc 32300 Estipouy, http://yourtetoiles.com, Thierry Hullin, thierry@aupoc.com.
• Ecohameau Sainte Camelle, 09100 Saint-Victor-Rouzaud http://ecovillagestecamelle.fr, contact@saintecamelle.fr.
• École démocratique de Pourgues, Ecovillage de Pourgues, Pourgues, 09130 Le fossat, info@villagedepourgues.coop, www.villagedepourgues.coop.
• Comité écologique ariégeois, contact@cea09ecologie.org, cea09ecologie.org, tél. : 05 61 01 94 23
• Ferme de Bargat, 09240 Suzan, lesbeescornues@riseup.net, lesbeescornues.toile-libre.org.

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