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Vers la fin des OGM cachés ?

Les fortes résistances face aux plantes transgéniques ont conduit au vote de plusieurs moratoires temporaires sur l’emblématique maïs OGM puis, en 2014, d’une loi qui en interdit toute culture sur le territoire français.
Mais les multinationales agrosemencières ont mis en place une stratégie pour rentrer par la fenêtre là où le législateur avait fermé la porte. Elles ont développé des techniques de mutagénèse qui sont reconnues par l’Europe comme OGM mais restent exclues de leur champ d’application réglementaire. Résultat : aucune évaluation, ni sanitaire ni environnementale, il est tout à fait légal de cultiver et commercialiser ces plantes OGM mutées sans en informer les consommateurs. On parle d’« OGM cachés ».
En 2013, on comptait environ 20% de cultures de tournesols OGM mutés en France, tandis que les cultures de colza mutés ont débuté en 2014. Ces Variétés rendues Tolérantes aux Herbicides (VrTH) ont la particularité de survivre aux herbicides qu’elles absorbent. Ce qui signifient qu’elles sont de véritables éponges à pesticides qui termineront immanquablement dans la chaîne alimentaire.
Les faucheurs volontaires d’OGM, mouvement d’action non-violente, agissent depuis plusieurs années pour neutraliser des cultures commerciales et des essais de ces nouvelles plantes OGM. Mais les quantités cultivées sont importantes et il est nécessaire d’intensifier l’action et les soutiens pour faire basculer le rapport de force et imposer un moratoire.

Photos de Guillaume De Crop

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