Numéro 431 - février 2015


Soutenir les lanceurs d’alertes

La plupart des scandales sanitaires mais aussi environnementaux et financiers, n’auraient pas vu le jour sans le courage d’une personne qui a commencé à se lever pour clamer la vérité, osant souvent défier sa hiérarchie, prendre des risques professionnels, s’exposer aux menaces des lobbies… Comment les lanceurs d’alerte parviennent-ils à faire percer une information dérangeante, et comment fonctionnent les mécanismes de la répression ? Pouvoir mieux protéger et soutenir les lanceurs d’alerte est une exigence urgente, comme le montrent les exemples de ce dossier réalisé en partenariat avec Sciences Citoyennes.

Le lobbyiste, la machine à consentir et le lanceur d’alerte (Benjamin Sourice)

Nicole Marie Meyer, omerta au sein de la fonction publique (Glen Millot)

Le collectif Vigilance Franklin, porteur d’alertes (Glen Millot)

Les lanceurs d’alerte face à un système qui cherche à les broyer (Glen Millot)

Dossier coordonné par Glen Millot

ARTICLES

Une bande dessinée sur la non-violence (Dom’ et Étienne)

Fermes-usines et vaches à merde (Michel Bernard )

Inventer des chemins politiques inédits face à la violence (Pinar Selek)

Et si l’EPR ne démarrait jamais (Michel Bernard)

Chroniques

Françarique : Maintien de l’ordre « à la française » (M. Lopes)

Les jeux bretons (M. Scrive)

À Paris, l’agriculture s’apprend à l’école (O. Bailly)

Habitat : La casseta del nibbio (C. Deleforge et O. Mitsieno)

Fukushima : Comment s’en débarrasser ? (M. Douillet)

Armes nucléaires : La France refuse (D. Lalanne)

Brèves

Politique • Nord/Sud • Alternatives • Femmes, hommes, etc. • Climat • Environnement • Nucléaire •  Énergies • paix • annonces • Agenda • Courrier • Livres

éditorial

Un cri dans la nuit

Les alertes historiques de Rachel Carlson sur les dangers des pesticides en 1962 et de René Dumont sur les limites de la planète en 1974, nous rappellent que l’écologie, cela a d’abord été et cela reste un cri d’alarme, une ou plusieurs voix qui s’élèvent pour dénoncer une pollution, les méfaits d’une multinationale, un système industriel destructeur… En général, c’est une personne qui commence à se lever pour clamer la vérité afin qu’éclate au grand jour un scandale sanitaire ou écologique.

« Le plus souvent, le lanceur d’alerte est une personne de bonne foi qui constate de simples dysfonctionnements pouvant engendrer un risque important et va en référer à sa hiérarchie. Dans le meilleur des mondes, le problème est étudié, des remèdes sont apportés et tout le monde rentre chez soi avec le sentiment du devoir accompli. La catastrophe a été évitée. Mais lorsque ces dysfonctionnements sont intentionnels, la situation devient très différente », explique Glen Millot dans ce numéro.

Que ce soit dans le cadre de son activité professionnelle ou en dehors de celle-ci, la personne qui lance une alerte environnementale, sanitaire, financière, etc., fait généralement face à des attaques violentes, parfois, de la part des lobbies qui ont intérêt à ce que la nuisance dénoncée se perpétue. Il ou elle se trouve alors fragilisé-e.

Comment les lanceurs d’alerte parviennent-ils à faire percer une information dérangeante, et comment fonctionnent les mécanismes de répression déclenchés à leur encontre ? Pouvoir mieux protéger et soutenir les lanceurs d’alerte est une urgence, comme le montrent les exemples cités dans ce dossier qui a été réalisé en partenariat avec la Fondation Sciences Citoyennes.

Guillaume Gamblin