Numéro 415 - septembre 2013


Au-delà de la bio, quelle agroécologie ?

L’agriculture biologique est le fruit d’une démarche militante pour beaucoup de personnes. Mais son absence de critères sociaux, sa labellisation et son industrialisation par certains, en affaiblissent la portée et en atteignent les limites. Des pratiques d’agroécologie et de permaculture se développent par ailleurs, qui réinventent une agriculture écologique qui tente de dépasser certaines impasses du label bio. Ce sont ces différentes pratiques et certains de leurs acteurs qui sont interrogés dans ce dossier.

Au-delà de la bio, quelle agroécologie ?

La bio, projet de société ? (de Guillaume Dupin, Emmanuel Duron, Sophie Geoffroy et Hermine Rosset 

Agroécologie face à agro-industrie le choc des modèles (de Jordy van den Akker)

Label bio, agroécologie, permaculture… (de Rebecca Bilon) 

Articles

Haïti : L’échec humanitaire (de Francis Vergier)

Transition : Critiques émergentes (d’Aurélien Boutaud)

Après-pétrole :Les nourritures itinérantes (d’Eva Thiébaud) 

Photos : La vélorution en marche contre l’A51 (de Myriam Battarel et Sophie Dodelin)

Petit appétit : Nanos et alimentation (Entretien avec Mathilde Detcheverry)

Nucléaire : Tout est dans l’art de communiquer (de Françoise Chanial)

Les ELLES Vertes : Femmes et défis écologiques (Photographies de Françoise Robert et Isabelle Van Campenhout)

Chroniques

Les jeux des cours de récréation (de Michel Scrive)

Les Anglaises et l’arme nucléaire (de Dominique Lalanne)

Fukushima : Le redémarrage des réacteurs impossible (de Michel Bernard)

Brèves 

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éditorial

Le Bio, labels et les truands

Dans les années 1970 est apparu le mouvement bio pour faire face à l’agriculture intensive, mécanisée et chimique qui s’est imposée à la sortie des guerres. Avec l’arrivée des labels pour certifier ce mode d’agriculture qui se voulait respectueux de l’environnement et de la paysannerie et sous la pression des lobbies agroalimentaires, sa définition initiale s’est vu progressivement dénaturée. 

Aujourd’hui, l’obtention du label bio AB n’implique plus que l’absence de pesticides et d’engrais chimiques, loin de toutes considérations sociales et éthiques. Le label AB devient lucratif et se retrouve dans les rayons des supermarchés. On en vient parfois à des situations absurdes et dangereuses : les pays du sud produisent des aliments « bio » destinés aux pays du nord, au détriment de leur propre souveraineté alimentaire. 

Heureusement, des initiatives laissent prédire la fin de l’exclusion des petits paysans et un accès enfin possible de tous les citoyens à une agriculture de proximité et écologique. Entre agroécologie, maraîchage bio, potagers urbains, circuits courts, permaculture, agroforesterie... les alternatives existent ! Reste à promouvoir ces autres méthodes et savoir les distinguer de l’industriel. Pour une agriculture bio, locale, sociale, respectant les sols et indépendante des ressources fossiles. 

Rebecca Bilon