Numéro 414 - juillet 2013


Alternatives dans l’Ain

Le premier des départements français est aussi l’un des plus étendus. Depuis les Alpes genevoises jusqu’aux marécages du Bugey au Nord de Lyon, des alternatives s’y croisent, d’une école Montessori à un centre social-hôtel-restaurant, en passant par une fileuse et des jardins partagés aux contours artistiques… Un panorama d’alternatives à découvrir.

Alternatives dans l’Ain

A Bourg-en-Bresse, on s’enCanaille
La bergerie de la Cordière
L’école Montessori bilingue du Valromey, pour grandir à son rythme (de Sylvie Barral)
J’art d’Ain partagé
Centrales photovoltaïques couplées au réseau : de Phébus (1992) à Pic Bois (2010) (de Georges David)
Remous au Marais de Lavours
La Roulotte des laines
Objectif Gaïa
Alternatives en bref dans l’Ain

Dossier coordonné par Michel Bernard.

Energies

Les renouvelables limitées par leur intermittence (de Michel Bernard)

Zone à défendre

Notre-Dame-des-Landes : Vols suspendus (Entretien avec Geneviève Lebouteux et Marcel Thébaud)

Technofolie

Pire que les OGM : la biologie de synthèse (de Guillaume Gamblin)

Transition

Nouvelle maquette (de Silence)

Art urbain

Le Coin des Rêves (de LaboRamdam)

brèves

OGM
Santé
Les poupées « populaires » (Michel Scrive)
Alternatives
Initiatives positives pour un changement de société global (Pauline Orain)
Bilan financier 2012 
Un collectif cycliste gonflé à bloc (Annie Gauthier)
Vélo
Climat
Environnement
Fukushima
Nucléaire
Énergie
Femmes, Hommes, etc.
Nord/Sud
Teutates, le Traité franco-britannique nucléaire (Dominique Lalanne)
Paix
Décroissance
Société
Politique
Agenda
Annonces
Courrier
Livres

Editorial

Ain possible

Le vaste département de l’Ain, qui va de la vallée de la Saône, au nord de Lyon, à la frontière suisse, est géographiquement découpé en quatre régions. A l’est, le pays de Gex, entre les montagnes du Jura et le canton de Genève, est sous l’influence de la grande ville : beaucoup de frontaliers y travaillent, avec comme conséquence un niveau de vie plus élevé que la moyenne et des terrains agricoles peu à peu rongés par l’urbanisation. Au centre, le Bugey, partie sud du massif du Jura, se développe dans un large méandre du Rhône. Sur ces hauteurs, les espaces sont vastes, les transports collectifs peu nombreux, les vallées parallèles difficiles à joindre entre elles. Au nord-ouest, la Bresse est surtout consacré à l’élevage du poulet nourri au maïs intensif. Au sud-ouest, la Dombes est un vaste plateau avec de nombreux étangs qui, remplis, servent à l’élevage de carpes et, vides, à la culture du maïs. Elle est progressivement grignotée par l’agglomération lyonnaise.

C’est sans surprise que l’on constatera dans ce dossier que la plupart des alternatives rencontrées se situent dans le Bugey, région la plus éloignée des grandes agglomérations et de l’agriculture intensive. C’est aussi la plus accessible financièrement pour les néoruraux d’hier et d’aujourd’hui. C’est aussi, historiquement, une région de résistance, de la Deuxième Guerre mondiale à la lutte contre Superphénix, en bordure du Rhône, des années 1975 à 1997. C’est encore là, aujourd’hui, que se trouve la lutte contre la centrale de Bugey.

Michel Bernard