Numéro 397 - janvier 2012


Alternatives en Lorraine

L’histoire et l’industrialisation ont marqué la région Lorraine. Ce qui est moins connu, ce sont les alternatives qui s’y créent. Ce numéro présente une dizaine d’expériences : résistance à la poubelle nucléaire de Bure, lieu de vie collectif agricole, land art, logements écologiques, énergies renouvelables, théâtre populaire, musique,… et de nombreuses adresses pour aller plus loin !

Alternatives en Lorraine

Ecolonie
Le Vent des forêts
Bure Zone libre : Maison de résistance à la poubelle nucléaire
Clairlieu : des logements passoires aux logements passifs
Machet énergie nouvelle
Soléole
Le Fol épi, une pépinière d’initiatives
De drôles de souris vertes
Le Théâtre du peuple
Ecolline

Mémoire

Le 17 octobre 1961, la police noyait les Algériens (de Guillaume Gamblin)

Santé

Pour des « zones blanches » sans ondes électromagnétiques (de Guillaume Gamblin)

École alternative

La Ferme des Enfants, l’éducation par l’autonomie (de Bastien Yverneau)

Vivre ensemble

Le Hameau des Buis (de Bastien Yverneau)

Notre-Dame-des-Landes

Succès de la tracto-vélo à Paris (photo-reportage de Guillaume de Crop)

brèves

- Alternatives en Lorraine
- Sur les cendres de Kyoto, inventer un protocole de transition énergétique (d’Agnès Sinaï)
- Décroissance & Transition
Environnement
Alternatives
Fukushima
Nucléaire
- De bonne foi ? (de Dominique Lalanne)
Société
Nord-Sud
Politique
OGM
Santé
- Libérer mes représentations (de Léo Sauvage)
Femmes, Hommes, etc.
Énergies
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Courrier
Livres

éditorial

En passant par la Lorraine, avec mes stylos...

Quiches, mirabelles, bergamote... et expériences alternatives. Avec ses 2,3 millions d’habitants, la Lorraine présente la particularité d’avoir une population stable depuis les années 1970. Après une période de forte industrialisation, de 1945 à 1975, qui a vidé les campagnes au profit des agglomérations urbaines, la Lorraine a connu un passage à vide avec le départ à l’étranger de nombreux secteurs de production. Aujourd’hui, la population est en légère hausse dans le sillon central Luxembourg-Metz-Nancy-Epinal, mais continue à décroitre au sud, dans les Vosges (420 000 en 1900, 380 000 aujourd’hui) et à l’ouest, dans la Meuse (320 000 en 1850, 194 000 aujourd’hui).

Si la coupure entre le nord allemand, de 1871 à 1918, et le reste de la région n’est plus perceptible aujourd’hui que dans l’architecture (l’exil des intellectuels à Nancy se traduira par la naissance de l’art nouveau), la région dispose d’un lourd passé historique (Verdun, ligne Maginot). Le souvenir des batailles sanglantes parait aujourd’hui dérisoire : les grands espaces libérés dans les campagnes accueillent nombre d’initiatives alternatives où la présence des Européens du nord est bien visible. Belges, Allemands, Scandinaves et surtout Hollandais apprécient les grands espaces naturels... malheureusement aussi convoités par l’industrie nucléaire pour y stocker ses déchets.

Nous vous présentons dans ce numéro une dizaine d’expériences... un échantillon seulement de ce qui se fait dans la région. Le reste, c’est à vous d’aller le découvrir... avec vos sabots !

Michel Bernard